mercredi 31 décembre 2014

Même si la vie n'a pas de sens, qu'est ce qui nous empêche de lui en inventer un?

Heureuse citation, trouvée par hasard, tirée de Alice aux Pays des Merveilles de Lewis Caroll.

Un petit mélange de de cynisme et de nihilisme, renversé par une espièglerie qui prête à sourire, mais qui au final est tout à fait sérieuse.

mardi 30 décembre 2014

Qui veut faire quelque chose trouve un moyen, qui ne veut rien faire trouve une excuse

Proverbe arabe et motivant ce soir, pour se rappeler que tout dépend de notre point de vue, de notre degré de motivation. Proverbe magnifique de symétrie et de contre-pied.
Ce qu'on peut considérer comme une cause extérieure à notre motivation n'est en fait qu'une conséquence de celle-ci. Les choses ne viennent pas de l'extérieur, elles prennent naissance à l'intérieur.

vendredi 26 décembre 2014

mercredi 17 décembre 2014

Rémunérations des acteurs économiques (suite)

Je poursuis ma série économique...
Voyons maintenant les raisons de la rémunération et surtout leurs conséquences pour les différents acteurs : travail, capital, propriété, état et nature.

mardi 16 décembre 2014

Un nouveau rêve

Je suis à vélo, en train de rentrer chez moi depuis la petite ville à coté.
Je peste contre des voitures qui font n'importe quoi, me bloquent le passage, me font des queues de poisson, je râle aussi contre des cyclistes qui me ralentissent.

dimanche 14 décembre 2014

On pardonne plus facilement les actes que les paroles

Étrange paradoxe, vu qu'on ne fait qu'entendre que les paroles s'envolent, que seuls les actes comptent.
Mais ce qui est vrai pour les actes positifs ne l'est pas pour le négatif. Le ressenti est totalement contraire.

samedi 13 décembre 2014

Rémunération des acteurs économiques

Maintenant que j'ai vu les 5 principaux acteurs de l'économie, reste à les comparer : travail, propriété, capital, état et nature.

J'ai envie de raisonner par l'extrême pour tenter de mettre à jour certains ressorts. En imaginant  tour à tour pour chacun de ces acteurs sa disparition en tant qu'apport à l'économie, puis la suppression de sa rémunération.

mercredi 10 décembre 2014

Capitalisme et partage des pouvoirs

Avez vous déjà essayer de définir le capitalisme? Avez vous déjà tenter de chercher sa définition?

C'est étrange, mais comme de nombreuses notions, on a du mal à les définir ou à trouver des définitions qui nous semblent acceptables. On pourrait croire que ce terme qui gouverne notre vie est bien défini, avec des contours nets, mais non, pas du tout.

Bref, tentons une définition :)

Le capitalisme c'est donner du pouvoir au capital, et en même temps le récompenser.

lundi 8 décembre 2014

L'homme économique

Ainsi, par son modèle capitaliste, la société actuelle essaye de forger l'Homme économique pour le rendre compatible avec son modèle.
Cet homme doit être doué de raison, au sens Capitaliste du terme. Il doit donc, de par ses choix économiques, chercher à optimiser sa situation personnelle.

Ne cherchez plus ! On l'a notre explication de la dérive actuelle de la société, de nos pertes de valeurs (en tout cas on en a une).

dimanche 7 décembre 2014

La raison économique

Petite explication de texte (et critique) de la raison dans les principes économiques, toujours suite à la lecture de Paul Jorion.

Historiquement, la raison est définie par les philosophes de la Grèce antique comme la capacité à produire un raisonnement cohérent : produire de vrai à partir du vrai (ou produire du faux à partir du faux d'ailleurs, mais de manière cohérente, justifiée).

samedi 6 décembre 2014

Un peu de timidité

J'étais tombé sur un article intéressant sur la timidité, mais je l'ai perdu... ça m'apprendra à ne pas noter les choses plus rapidement.

Bref, après l'introversion qui est une sorte de besoin de se retrouver seul pour se retrouver, se reposer, retrouver son énergie, attaquons un peu la timidité. La timidité n'est pas un besoin, mais une crainte, c'est un mouvement de protection visant à se protéger du regard des autres, de leur jugement, ou plutôt de l'idée que nous nous faisons du jugement des autres. Le timide est un peureux.

jeudi 4 décembre 2014

Les subprimes selon Paul Jorion

Petite autopsie de la crise des subprimes selon Paul Jorion, l'homme qui a vu venir la crise avant les autres (et il n'était pas seul)

La crise des subprimes serait avant tout dû à une erreur scientifique, ou plutôt à l'abandon de l'approche scientifique dans les sciences économiques.
Je savais déjà que l'économie n'avait rien d'une science (telle qu'elle est pratiquée en tout cas), mais là j'en ai la preuve, ou du moins un indice de poids.

Petit rappel vulgarisateur pour commencer : les subprimes sont les prêts à risque accordés à des ménages dont on doute de la capacité à rembourser correctement, pleinement et en temps en en heure la somme emprunter. Ces subprimes sont ensuite regroupés, titrisés. Ce qui est drôle, c'est que le revenu généré par ce titre, par cette action, est basée sur le taux d'emprunt : donc plus l'emprunt de base était risqué, plus le revenu de ce titre était élevé. Il y a une certaine logique derrière tout ça, mais malheureusement, en passant sous la forme de titre, on a perdu la notion de risque.

La notion de risque était présente au début, mais la complexification du titre a suffit à perdre en chemin les économistes, trop éloignés de la réalité. Ils ont bâti leurs modèles non pas sur la connaissance du réel, mais sur leurs connaissances empiriques : ils se sont rendu compte que finalement les prêts à risque étaient quasiment toujours remboursés -normal dans une économie en expansion, soutenu par des politiques ou des bulles spéculatives. Cette réalité de surface a pris le pas sur les explications plus profondes, et donc petit à petit la notion de risque a disparu, les provisions pour palier ce risque ont fondu, elles étaient elles aussi revendues, réutilisées pour faire plus d'argent, plus vite. Et voilà comment la finance perd tout lien avec le monde réel, en modifiant ses modèles en se basant sur des épiphénomènes qui l'arrange, en adoptant un point de vue biaisée, ou myope.

Cette disparition du risque a même été justifiée par des théories économiques. En regroupant les personnes à risques, les économistes y ont la logique d'une assurance mutualiste : si un emprunteur ne peut pas rembourser son prêt, alors les autres prendront le relais, paieront pour lui. Sauf que ces économistes auraient mieux fait de voir les conditions d'utilisation de telles pratiques : ça ne marche que lorsque le risque est minime, calculé et apparaît de manière indépendante chez les individus. Si tout le monde est touché par le même risque en même temps, alors les assurances s'écrouleront (et c'est bien pour ça que les assurances ne marchent pas dans des circonstances exceptionnelles telle que la guerre) or c'est exactement ce qu'il se passe en économie lors des récessions. Lorsque l'économie stagne, c'est un risque global de voir des emprunts de particuliers non remboursés qui apparaît, ce n'est plus un risque marginal, individuel et exceptionnel dû à une maladie ou à un accident. La finance cherche à s'appliquer sans cesse des modèles scientifiques issus d'autres domaines, sans justifier que ceux-ci s'appliquent aussi à ce domaine dont les règles de base sont différentes. Ceci permet à la finance de revêtir des habits de science, sans en avoir la justesse.

Mais que faisaient les régulateurs face à ça? Bah malheureusement ils confortaient tout le monde dans cette vision. Eux aussi économistes, ils se laissaient dépasser par les événements, ne cherchant pas à comprendre le fonctionnement immanent des titres, ils préféraient eux aussi se concentrer sur les analyses superficielles, les tendances et résultats obtenus. La seule chose que les agences de notation contrôlaient était le fait que tout le monde utilisait le même modèle. Lorsque tout le monde fait la même erreur, alors elle ne fausse pas la concurrence, l'erreur est alors acceptée et même plébiscitée par le système. Trop de personnes ne savent plus ce qu'elles font, la valeur des choses, et ne s'y intéressent plus, mais s'intéressent seulement aux effets, aux premiers effets, à court terme, superficiels.

Et donc, on s'est retrouvé avec quoi? Des titres super rentables (indexés sur les taux d'emprunt des ménages à risque) jugés par tous comme ayant un risque très faible. Un risque plus élevé aurait pu sauver la mise en diluant les effets de la catastrophe annoncée, mais le risque faible a attiré les gros investisseurs, les fonds d'investissement et les banques. Ça aurait presque pu être drôle et ironique de voir les banques prises à leur propre piège (elles créent des titres basés sur des engagements à risque qu'elles ont prises, et se précipitent sur ces mêmes titres oubliant le risque qu'il y a derrière !) si tout ceci n'était pas aussi criminel, et si au final les états et les peuples n'avaient pas du se précipiter au chevet des banques pour les secourir.

Bref, les sciences économiques m'ont toujours fait rire à se baser sur des principes irréalistes tels que la concurrence parfaite et la rationalité des acheteurs, et là on aperçoit une autre facette, toute aussi simpliste, fausse, et malheureusement dangereuse...

PS : ceci ne représente que ma compréhension de P. Jaurion, je ne peux que vous inviter à le lire pour vraiment comprendre ses idées...

dimanche 30 novembre 2014

Tout homme est sensible quand il est spectateur. Tout homme est insensible quand il agit.

Citation de Alain pour terminer le mois, en manque d'inspiration.

La compassion et autres sentiments demandent un minimum de temps : le temps du recul, du questionnement, de l'analyse, pas forcément intellectuel, mais au moins empathique. Se mettre à la place des autres, c'est avant tout les observer, comprendre la situation.
Le spectateur exerce son œil et fait n'aître l'émotion.
L'action ne laisse pas de place pour ça. On passe devant les autres trop rapidement pour s'en soucier. Voire même, c'est une condition nécessaire à l'action. Se soucier des autres, c'est s'arrêter dans son élan. L'action exige une certaine insensibilité, l'action suit une décision ferme.

Mais il ne s'agit que de la sensibilité extérieure, tournée vers les autres. Elle nécessite donc d'être spectateur, pour prendre conscience des autres pour commencer. La sensibilité intime n'est pas soumise aux mêmes règles : spectateur ou acteur n'empêche pas de se tourner vers son for intérieur pour l'observer, et même sans observation, on le subit naturellement. Mais la sensibilité propre est une sensibilité particulière, égoïste en quelques sortes...

vendredi 28 novembre 2014

Solitude et isolement

Solitude : expérience commune liée à sa propre existence. Chacun est unique vit les choses de manière unique et personnel. Nous sommes donc seul face à notre vie, d'où notre désir, et d'où notre frustration, d'essayer de se lier de manière fusionnel aux autres. Nous cherchons à être compris et soutenu, nous cherchons à être soulagé et encouragé, mais nous n'y arrivons jamais. Cette solitude peut même être paradoxalement amplifiée par le fait d'être entouré. Plus nous serons entourés, plus nous serons proches de quelqu'un, plus nous réaliserons la distance qui nous sépare des autres et de cette union qui briserait cette solitude. La solitude est un sentiment intime et partagé.

Isolement : conséquence de l'incapacité à se lier de quelque manière que ce soit aux autres. L'isolement est au-delà de la solitude dans le sens où la solitude relève d'un sentiment d'insatisfaction de la qualité des relations aux autres : l'isolement ne concerne plus la qualité des relations, mais leur existence. L'isolement peut être volontaire, lié à une volonté de ne pas vouloir partager avec les autres, ou subi, lié à une incapacité de partager (et dans le cas extrême, ceci relève de l'autisme).

La solitude ne se mesure pas, elle est un sentiment intime, et, naturellement, deux situations identiques pourront être vécues et ressenties différemment.
L'isolement a aussi une composante intime et subjective, mais il peut par contre se mesurer, ou du moins s'approcher : il suffit de mesurer la popularité de chacun, de mesurer le nombre et la richesse des liens à autrui, des échanges : le nombre de relations (et d'échanges) qui vont au-delà du cadre imposé (boulot, associations...) -les amitiés quoi-, le nombre de relations cadrés, le nombre d'échanges anonymes (avec le caissier, le voisin...), et enfin le nombre d'anonymes juste croisés. Le comble de l'isolement étant de ne plus rencontrer ces anonymes d'un jour...

lundi 24 novembre 2014

La liberté commence où l'ignorance finit

Citation de Victor Hugo ce soir, qui me tombe dans les bras, bien à point.

C'est marrant, mais en lisant cette phrase, j'ai envie de dire que la fin de l'ignorance, ce n'est pas la connaissance, qui est en quelque sorte son opposé : entre les 2 se place d'abord la conscience. Prendre conscience d'une chose, c'est la fin de l'ignorance. L'ignorance, c'est ne pas se poser de questions, ne pas remarquer qu'il y a des questions à se poser. Et la connaissance, c'est trouver les réponses.

Bref, le lien avec la citation de la veille se fait automatiquement. L'ignorance, c'est l'état naturel, l'état animal, c'est le chaos. C'est une forme de liberté, mais non maîtrisée, non réalisée, non exprimée. La conscience, l'abandon de l'ignorance amène un premier cadre, amène les premières questions. Et les réponses apportées à ces questions, voire même la simple possibilité d'être capable de répondre différemment à ces questions est une première liberté. Etre capable d'exprimer un choix conscient est une liberté.

Ensuite, la conscience amène peut être de manière obligatoire une notion d'ordre. La conscience, si elle est stable dans le temps apportera toujours les mêmes réponses aux mêmes questions : on sortira alors d'un chaos et on créera un ordre par nos choix. L'ordre n'aura plus qu'à se propager, se projeter sur les autres.

La formulation de Victor Hugo laisse plus de liberté à l'interprétation, là où la précédente donne presque toutes les clés, et est davantage poétique. LE non dit, le mystère la rende plus attrayante sans doute :)

dimanche 23 novembre 2014

L'ordre, et l'ordre seul, fait en définitive la liberté. Le désordre fait la servitude.

Citation de Charles Péguy.

Comme toujours, commençons par les définitions : la Liberté.
C'est la capacité à agir selon sa volonté : sans entrave et sans contrainte.
Mais avant même l'action vient la pensée, qui forme la volonté : c'est donc de manière primaire la capacité à penser sans entrave, sans devoir suivre un chemin pré-établi, que ce soit par les autres ou par soi-même.

En ce sens, il n'y a pas de liberté absolue : de toute façons, les notions pures et abstraites ne se retrouvent jamais dans le monde matériel, dans la réalité. Notre existence même nous limite, notre nature (humaine en l'occurrence) est notre première contrainte.
Notre physiologie nous limite : il nous sera dur de voler ou nager réellement comme un poisson, tout comme notre cerveau nous interdit peut être d'élaborer certains concepts.
Notre époque, notre culture et notre éducation viennent ensuite poser les barrières suivantes : difficile de s'en extraire. Nous pensons en Français, avec nos mots, nos tournures et l'ensemble de nos connaissances acquises, à notre époque.
Mais ces barrières nous permettent en même temps de nous émanciper du niveau précédent en quelque sorte. L'ordre apporté par la civilisation et la culture nous permet de nous affranchir de contraintes ancestrales : nous nous éloignons de notre statut d'animal.

Et la citation s'explique toute seule... L'ordre apporté à un certain niveau permet de gagner de la liberté sur un niveau inférieur. Et on retombe sur la notion de transcendance : du moment qu'on met une hiérarchie à un endroit, la transcendance apparaît, c'est simplement au final l'existence de conséquences à un autre niveau que les causes. Les actions humaines sur la vie en société (civilisation, culture...), les règles établies définissent un certain ordre, et permettent de s'affranchir de l'ordre animal.

La citation pourrait se résumer avec la question suivante : l'homme actuel est il plus libre que l'animal?
La première intuition peut être contraire : l'homme est moins libre, il doit obéir à des tas de règlements et d'usages. Mais ça lui a permis de dompter la nature : il n'a plus à s'inquiéter de chasser sa nourriture, de trouver un toit, d'assurer sa survie. Ça lui a permis de dépasser sa condition animale, ses instincts (même s'il en reste des traces...) et d'accéder à un autre niveau de conscience.
La servitude à la société a en fait remplacer la servitude à la nature. Y a t'on gagné en liberté? Je pense que oui, dans la mesure où l'homme actuel peut faire le choix de retourner à l'état naturel (même s'il n'y est plus adapté du tout..) alors que l'inverse n'est pas vrai, et n'a pu se faire qu'au fil des générations...

Une autre formulation de la question consiste simplement à s'interroger sur ce que nous considérons comme notre liberté : vient elle de notre conscience (qu'on cherchera à développer) ou de nos instincts? La conscience a besoin d'ordre pour se développer, et en crée toujours un peu plus, nos instincts n'ont besoin de rien, s'expriment dans le chaos et créent un ordre naturel sans en avoir conscience... C'est sans doute cette servitude qui est dénoncée par l'auteur : la servitude à un ordre naturel dont nous sommes acteurs et inconscients.

On n'est pas obligé de remonter jusqu'au règne animal pour illustrer ceci : l'ordre et les lois dans la société humaine amène protection et justice. Et le fait d'accepter ces lois me permet en théorie de vivre en bénéficiant du fait que tous les autres acceptent aussi ces mêmes lois : ceci est créateur de liberté. Le fait d'accepter de ne pas tuer mon voisin doit aussi me protéger d'eux, je n'ai alors plus à m'en soucier, je gagne en liberté d'esprit. Rien n'est jamais gratuit : on échange simplement une liberté pour une autre, mais pas forcément sur le même niveau.

La conscience seule permet la liberté : d'agir et de penser. Face à toute servitude naturelle, il n'y a que deux solutions pour gagner en liberté. Prendre conscience des règles naturelles pour choisir ensuite de s'y conformer ou non, ou bien (et ça peut venir dans un second temps) forger un ordre que l'on choisit nous mêmes. Cette action volontaire apporte à la fois conscience et liberté : conscience de l'ordre choisi, et liberté de l'avoir choisi.

lundi 17 novembre 2014

Introversion et extraversion

Petite réflexion suite à la lecture d'un article sur le sujet.

Le caractère introverti/extraverti se mesure par rapport à la façon d’interagir avec le monde qui nous entoure, et avec nous mêmes.
L'extraverti a son activité et ses pensées tournées vers l'extérieur, vers les autres, contrairement à l'introverti. La différence se remarque particulièrement dans la manière de recharger ses batteries, de se ressourcer, ou tout simplement d'être bien : les premiers seront galvanisés par un environnement en effervescence (beaucoup de monde, de bruit, de discussion, d'activités) alors que les second seront rapidement épuisés par ce trop plein d'activités. Et l'épuisement sera ensuite interprété comme une angoisse... Les introvertis apprécieront ce qui est du registre de l'intime, que ce soit l'introspection ou l'écoute des autres, qui leur permet par un jeu de miroir de mieux se connaître.
La différence est aussi là : les extravertis cherchent à mieux connaître le monde, les introvertis cherchent à mieux se connaître. Les extravertis cherchent à appréhender le monde, à l'embrasser, les introvertis cherchent à comprendre leur relation au monde.

Sur ces penchants naturels vont se former les goûts et les préférences, ainsi que les aptitudes, par effet d'entraînement. Les extravertis qui apprécient l'effervescence vont développer des aptitudes et un goût prononcer pour les activités sociables (fêtes, rencontres...), les second vont davantage se tourner vers la réflexion, la création.

Un des points essentiel à comprendre pour expliquer le comportement est la notion d'effort. Quand on fait quelque chose pour laquelle on est naturellement bon ou qui nous plaît naturellement, alors on le fait sans effort, on ne dépense aucune énergie, au contraire, on se recharge. Les récompenses et les profits qu'on tire de cette expérience sont immédiats et sans commune mesure avec l'énergie déployée. Au contraire, lorsqu'on doit faire quelque chose qui ne nous plaît pas naturellement, voire nous déplaît, quelque chose où l'on n'est pas naturellement doué, alors c'est perçu comme une contrainte, ça nous demande des efforts, petit à petit ça nous vide de notre énergie, jusqu'à nous épuiser. Et tout ce système s'auto-entretient, s'affirme et s'amplifie avec le temps : plus on aime quelque chose, plus on ira vers cette chose, meilleur on sera, plus on apprendra à savourer cette chose, plus on l'aimera...etc... jusqu'à l'overdose, jusqu'au dégoût, à la crise.

Ainsi, un extraverti s'épuisera à rester au calme, à lire un livre, à rester seul, ne pourra pas rester à contempler le monde, il cherchera les activités, les rencontres... Et un introverti s'épuisera à vivre en société...
L'épuisement, s'il n'est pas compris, conduit au mal être, et ceci va être source d'angoisse à force. Ce qui poussera les introvertis vers la timidité : on n'évite plus les interactions sociales par goût, mais par peur.

Pour conclure, je suis tombé sur les définitions de Jung, qui résume un peu tout ça, et bien plus encore :
L'extraverti :
Qui pense, sent, agit, bref, qui vit en accord immédiat avec les conditions objectives et leurs exigences, en bonne comme en mauvaise part, est un extraverti [...] sa conscience tout entière regarde vers l'extérieur parce que c'est toujours là que vient la détermination importante décisive. Non seulement les personnes, mais aussi les choses le captivent. Aussi agit-il sous l'influence des personnes et des choses ...
L'introverti :
Chez lui, il se glisse entre la perception de l'objet et sa propre action une opinion personnelle qui empêche l'action de prendre un caractère correspondant à la donnée objective. La réaction habituelle de l'introverti est une réaction d'arrêt, de critique, de retour de soi-même.
Le reste du comportement n'est que déduction de ce trait de caractère

Retour sur l'article à l'origine de cette réflexion, pour terminer la boucle. Voila quelques unes des 10 façons d'agir caractérisant les introvertis :
- ils se referment quand il y a trop de monde
- ils n'aiment pas parler de la pluie et du beau temps mais les conversations plus profondes les passionnent
- ils ont du mal à se concentrer mais s'ennuient rarement
- ils s'orientent naturellement vers des carrières plus créatrices, rigoureuses et solitaires
- ils se placent près de la sortie quand il y a trop de monde
- ils réfléchissent avant de parler
- ils ont du mal à tirer profit de leur environnement, contrairement aux extravertis
- ils ne supportent pas de parler au téléphone
- ils se referment littéralement quand ils veulent s'isoler

dimanche 16 novembre 2014

Echelle de temps

C'est connu, mais bon, ça fait toujours du bien de revoir ça, et ça permet d'en garder une trace.

Grosso-modo, d'après les connaissance actuelles, l'univers aurait environ 14 milliards d'années, et la terre (avec son soleil : ils sont pour ainsi dire jumeaux à l'échelle cosmologique) seulement 4.57 milliards.
Notre "premier ancêtre" l'australopithèque a environ 5 millions d'années
L'âge de pierre commence il y a 2.5 millions d'années, avec notamment l'apparition de l'homo habilis.
Le premier homme a domestiquer le feu, homo erectus a 1.6 millions d'années.
L'homo sapiens, seulement 200 000 ans.
La première grande ville à environ 10 000 ans : Jericho (en Cijsordanie) est apparau vers l'an -8 000.
Les premières civilisation datent d'environ 5 500 ans : Egypte ancienne, Sumer (qui invente l'écriture, la roue...) vers -3 500.

Donc, si on rapporte l'âge de la terre à 24H :
L'australopithèque est apparu il y a environ 1 minute 35, l'Homo Erectus il y a 30 secondes, l'Homo Sapiens il y a moins de 4 secondes (et Jésus : un peu moins de 4 centièmes de seconde)
Et, rapporté à l'âge de l'univers sur 24H :
la Terre a un peu moins de 8H, l'Homo Sapiens un peu plus d'1 seconde.

Partant de là, on peut bien entendu relativiser notre importance, et se remettre à notre place.
Mais on peut aussi réaliser les énormes progrès effectués en si peu de temps : on passe de l'âge de pierre à la conquête spatiale en 1 seconde, ce qui donne le vertige.
D'autant plus si on change de point de vue : l'âge de notre civilisation se mesure en secondes (voire en centièmes), imaginez où nous en seront dans quelques centièmes de seconde, imaginez maintenant une civilisation extra-terrestre qui aurait quelques minutes d'avance sur nous...

Autre extrapolation, plus fantaisiste encore : pourquoi ne pas imaginer d'autres civilisations qui auraient vécu elles aussi quelques secondes (ou moins) sur Terre ? Je n'irai pas jusqu'à dire que notre développement à été optimal, on peut donc imaginer d'autres civilisations qui auraient évolués plus rapidement que nous...et auraient disparus encore plus rapidement (ou auraient quitté la Terre, après tout, pourquoi pas?). On aurait bien entendu pu retrouver leurs traces... Enfin peut être pas : retrouver la trace d'une civilisation qui aurait duré moins d'une seconde est sans doute plus difficile que de trouver une aiguille dans une botte de foin. Combien de traces a t'on trouvé de notre passé moderne? Une pyramide, quelques squelettes, qui ne permettent même pas forcément de retracer notre lignage direct (nous sommes toujours à la recherche du chaînon manquant non?) et quelques fossiles de dinosaures qui ont vécu plus longtemps que nous...

mardi 11 novembre 2014

Histoire de la relativité

Ça fait un moment que je voulais la coucher sur le papier celle-là...
Pour fixer ce que j'en ai compris, à ce jour.

Si je me souviens bien, sont d'abord apparus les équations newtonienne, et la gravité qui va avec, et la vision de l'espace, et du mouvement dans le temps qui y est lié. Ces lois marchaient bien, tout était expliqué.
Puis sont apparues les équations de l'électromagnétisme, décrivant les ondes électriques et magnétiques, faisant apparaître une vitesse de propagation, basée sur la permittivité magnétique et la permittivité électrique. La vitesse de propagation de l'onde est apparue à partir de ces 2 constantes.
Et là, quelque chose de bizarre est apparue, 2 choses en fait :
- cette vitesse de propagation de l'onde, d'après les équations, est indépendante de la source lumineuse, de son mouvement, de son accélération.
- ces équations changent par la transformation de référentiel "classique", qui permet de passer d'un référentiel à un autre, d'un point de vue à un autre (c'est le principe de relativité en fait, fondement de la physique)
Pour le premier point : on a d'abord cru que ces équations n'étaient valables que dans un référentiel particulier, absolu : l'ether prenait corps, et la lumière s'appuyait dessus. Partant du principe, on essayait de mesurer la vitesse de la lumière dans différentes directions, depuis différentes sources en mouvement (à commencer par la terre), mais toutes les mesures confirmaient la constance de cette vitesse !
Devant cet échec, on a conclu que ces équations devaient être vérifiées quel que soit le référentiel. Si les équations sont justes, c'est donc que ce sont les équations de changement de référentiel qui sont fausses. La transformation de Galilée est donc fausse. On a donc cherché mathématiquement quelle transformation permettait de conserver ces équations, et on est tombé sur la transformation de Lorentz, permettant de passer d'un référentiel à un autre.
Et là, étrangeté suprême, on s'est rendu compte que cette transformation n'était plus seulement spatiale (comme l'était la transformation de Galilée, avec l'additivité des vitesses) mais aussi temporelle ! Le temps ne s'écoule pas de la même façon d'un référentiel à un autre : l'espace temps était né.

Ça, c'est l'histoire, mais il semblerait qu'Albert ait eu en fait une autre approche.
Prenez un aimant et une bobine.
Faites bouger l'aimant, ceci induit un courant électrique dans la bobine, créé par les modifications du champ magnétique en mouvement.. Ce courant est régie par certaines lois physiques.
Faites bouger la bobine, vous obtenez aussi un courant électrique, mais cette fois il est régie par la force de Lorentz : d'autres équations.
Et que je me place dans le référentiel de l'aimant ou dans celui de la bobine, je suis confronté à la même réalité physique, ces équations doivent donc résister au changement de référentiel.
Mais les calculs coincent : en appliquant un simple changement de référentiel Galiléen (conservation du temps et additivité de la vitesse), ça ne marche pas, on ne retombe pas sur nos pieds.
La solution était là, il fallait une autre équation pour passer d'un référentiel à l'autre, anti-naturel au possible, puisque l'approche naturelle consiste justement à ajouter les vitesses (transformation de Galilée)

Bon, je m'attaquerai peut être aux équations simplifiées une prochaine fois, mais le plus fascinant dans l'histoire est sans doute de voir qu'à partir de ce moment là, la recherche mathématique a pris le pas sur la recherche physique et intuitive.
Avant, on partait des phénomènes et de notre intuition pour trouver des équations régissant le tout,
à partir de là, on a fait le contraire : on est parti des équations, de principes simples, vérifiés expérimentalement (relativité et invariance des lois physiques par changement de référentiel), pour trouver d'autres équations et pour enrichir la théorie...

samedi 8 novembre 2014

L'équation ratée du bonheur

Notre recherche actuelle du bonheur est la conséquence d'un raisonnement trompeur, et donc faux.
Nous avons vu les effets de la pauvreté et de la maladie : ceci place l'homme en mode survie, et les plaintes remplissent la vie du pauvre homme malade, ne rêvant plus que d'une vie différente.
On a associé le malheur aux plaintes, on a cru que le malheur humain était lié à cet état misérable.
Raisonnement par contraposée raté : si un homme pauvre et malade est malheureux, alors un homme riche et bien-portant sera heureux.
Dommage ! Les hommes auraient du mieux travailler la logique avant de mettre à philosopher, ça leur aurait évité une aussi grossière erreur !
On s'est ainsi lancé dans une recherche de progrès et de richesses, cherchant à tout accumuler pour s'éloigner le plus possible de ce passé misérable, sans plus forcément remettre en cause cette course effrénée. La dimension spirituelle à été écartée dès le début, et maintenant que nous sommes lancés, bien lancés, il est très difficile de s'arrêter pour repartir sur un autre chemin.
Oui, il est difficile d'être heureux lorsque nous sommes misérables, en mode survie. Mais nous voyons de plus en plus maintenant que les puissants sont tout autant victimes de dépressions que les misérables, voire même plus. La survie protège l'esprit, la dépression est l'apanage des gens qui ont tout pour être heureux, ou au moins de ceux qui ont du temps pour se poser des questions sur leur vie.

Le confort matériel ne risque pas de nous apporter le bonheur, notre esprit a la mémoire trop courte. A peine avons nous acquis un nouveau bien que nous le considérons comme un du, et sa perte sera vue comme une injustice. On peut même se demander si ce raisonnement n'est pas valable pour tous les sentiments humains, à se demander ce qu'il reste, ce qui y échappe. La réponse est en fait simple : par construction, ce qui y échappe est ce qui garde mémoire du passé dans son état présent, et est capable d'en faire une mesure objective. C'est une bonne définition pour la sagesse et la conscience. Mais ceci ne résout pas le problème : la définition est circulaire, elle n'apporte donc aucune réponse sur le plan de la question. Par contre, cette réponse peut (et doit) nous inspirer sur la conduite générale à tenir face à la vie, il est nécessaire de lutter contre ses tendances naturelles, pour s'imposer une conscience élargie et bien ancrée : seule posture qui permet d'apprécier la valeur du progrès.

Malheureusement, cette conscience élargie implique aussi la conscience du déclin. Les 2 voies restent impossible à départager : la conscience et la sagesse extrême, qui nous place constamment dans le temps, ou l'attitude inverse, qui consiste à ne s'ancrer et se soucier que du présent, sans se soucier ni du passé, ni du futur : pas de nostalgie, pas de projet.

dimanche 2 novembre 2014

Les sagesses de Sancho

Bon, en fait, ce sont celles de Don Quichotte, mais le titre sonnait mieux avec son écuyer :)

Je vais en prendre quelques unes, pour commencer, concernant la justice.

Que les larmes du pauvre t'inclinent à plus de compassion -mais non à plus de justice- que les plaintes du riche.
Don Quichotte a beau se placer en défenseur des opprimés, a beau être aveuglé par sa chevalerie, il n'en demeure pas moins droit et intègre. Il comprend bien que la souffrance, les larmes n'ont pas à peser dans la balance de la justice. Celles-ci doivent faire naître la compassion, mais ne doivent pas rentrer sur le terrain de la justice.

Efforce-toi de découvrir la vérité à travers les promesses et les cadeaux du riche, comme à travers les pleurs et les sollicitations du pauvre.
L'idée est reprise, pour montrer en quelques sortes que chacun fait avec ses armes, chacun essaye de s'attirer les faveurs de celui qui juge. L'un utilise la compassion, l'autre sa richesse : deux formes d'influence. On peut (on doit?) compatir et accepter les cadeaux, les aides, mais le jugement doit rester intègre, et ne pas se faire influencer par ces passions.

Chaque fois que l'équité le permet, n'accable pas le délinquant de toute la rigueur de la loi, car un juge impitoyable n'a pas meilleure réputation qu'un juge compatissant.
Si tu fais plier la verge de la justice, que ce soit sous le poids de la miséricorde et non sous celui des cadeaux.
Ces idées sont notamment reprises un peu plus tard par Sancho Panza :
Dans les cas où la justice serait hésitante, on doit s'en remettre à la miséricorde. [...] car il vaut toujours mieux faire le bien que le mal.
Sorte de conclusion à tout cela. L'honnêteté, la rigueur, l'austérité, la neutralité ou la froideur sont des valeurs essentielles chez un juge, ou tout simplement pour émettre un jugement, mais il reste un fond d'humanité derrière cette approche clinique. Elle permet à la fois de donner une direction en cas de doute : le pardon, la miséricorde... sorte d'ancêtre à la présomption d'innocence. Et aussi d'éviter les excès de zèle, d'éviter les punitions pour l'exemple : inutile d'en faire trop.

samedi 1 novembre 2014

Le cerveau filtre...

Je suis retombé sur cette théorie qui voit le cerveau comme un filtre, une mécanique physique permettant de faire le lien, et donc le filtre, entre un monde spirituel, notre conscience universelle et le monde matériel, notre ego.

Nous serions pris (et absorbés) par les contingences matérielles, notre survie en dépend : nous avons des besoins physiques à satisfaire. Cette partie de notre être prend le dessus sur le reste, et toute notre attention se porte sur cette réalité, sur cette temporalité.

Trois choses, trois événements permettent d'échapper à cette emprise du réel, et permettent de nous reconnecter avec la Réalité.
La méditation et/ou la contemplation permet dans certains cas une révélation, un sentiment de connexion avec toute chose, de ne faire qu'un avec l'Univers, de comprendre que tout est lié.
Certaines drogues permettent de se plonger artificiellement dans cet état mystique (cf les portes de la perception de Aldous Huxley où il raconte son expérience sous mescaline), de renouer avec un émerveillement continu et de voir de la beauté en toute chose.
Et enfin, l'expérience de mort imminente permettrait aussi de faire tomber certaines de ces barrières, donnant accès à une autre connaissance, une autre manière de voir en fait.

Un point commun se détache de ces 3 méthodes, c'est l'effacement de soi, voire sa désintégration. L'oubli de son corps physique et de ses contraintes permet d'apercevoir ce qui se cache derrière. Nos pensées sont bien trop prises par le quotidien et notre place dans ce lieu, à cet instant précis. Notre raisonnement se veut spatial, et relatif : nous mesurons tout par rapport à nous, temps et espace. Difficile d'échapper à notre condition, mais pas impossible, surtout pour l'homme qui cherche la transcendance...
La méditation est sans doute l'approche la plus noble, les hallucinogènes sont sans doute plus violents, plus extrême. L'effet recherché reste une ouverture au monde, sans plus se soucier de soi, de son corps, voire de son esprit : abandonner toute individualité et se fondre dans l'existant ou l'observation, et en ressentir le bien être, l'apaisement. Débarrassé de cette mécanique, de ces préoccupations individuelles, de ce filtre, apparaît enfin la conscience universelle, et avec elle un nouveau rapport aux choses et au temps.

vendredi 31 octobre 2014

Le classement des tempéraments de Sheldon

Je n'ai pas vérifié, mais la théorie serait d'origine statistique.
En étudiant un grand nombre d'individus et leurs caractères, 3 grands groupes sont apparus, rassemblant les personnes ayant des caractéristiques corrélées. Chacun étant ensuite un mélange subtil et unique entre ces profils types.
Après, on pourrait sans doute faire l'opération inverse : trouver des corrélations logiques, ou théoriques entre les qualificatifs décrivant les personnes. Il est logique d'être à la fois nerveux et impulsif, voire impatient, d'aimer le mouvement...etc...
Mais bon, ce qui est intéressant au final, c'est le nombre et la constitution de ces groupes statistiques.

Le premier type est  le viscérotonique.
Le deuxième est le lesomatonique.
Et le troisième est le cérébrotonique.

Le premier est associé au physique "bouddha" (et aux viscères) : doté d'un certain flegme, d'une certaine lenteur, il aime le confort, le luxe, la compagnie des autres (autour d'un bon repas), il est très social. Son orientation naturelle l'envoie vers la famille (premier groupe social) et l'enfance (pour le confort, les attention des autres).
Le second est associé au physique sportif (et aux muscles) : toujours en mouvement, besoin d'exercice, de risque, ne supporte pas d'être inactif ou enfermé, besoin de compétition. Pour lui, seule la fin compte, peu importe les moyens : il tend toujours vers un objectif à atteindre, ambitieux. Son orientation naturelle le pousse vers l'activité et la jeunesse. Ses relations sociales seront centrées sur une activité avant d'être centrées sur les autres, à l'inverse du premier type.
Le troisième est associé au physique d'ascète (et au système nerveux) : haute sensibilité et réactions physiologiques excessives (logique : le processus de somatisation doublé d'une haute sensibilité en sont les causes naturelles), besoin de solitude, introversion, timidité, conscience des processus mentaux , secret des sentiments et retenue émotive le caractérisent. Son orientation naturelle le pousse vers la maturité, la réflexion, la solitude et la vieillesse.

L'idée étant qu'on hérite d'un tempérament comme d'un karma, et qu'après, comme d'habitude, bah il faut faire avec! Bien entendu, il est plus facile d'être équilibré, ce qui permet d'être à l'aise dans toutes les situations, les déséquilibres amenant tensions et frustrations.

Ce qui m'a le plus amusé dans cette classification, c'est de retrouver mes 3 sources de plaisir : l'amour, l'action et la connaissance (l'article en question : aime, agis, apprends).
Le premier type de tempérament est clairement tourné vers l'amour et le plaisir, qu'ils soient matériel (il faut savoir profiter des bonnes choses, les savourer, à commencer par la nourriture) ou psychologique (au travers de la compagnie des autres).
Le second type est clairement tourné vers l'action, elle prime sur tout le reste.
Et le troisième est tout aussi clairement tourné vers l'apprentissage et la connaissance, l'introspection.
Chacun peut facilement concevoir que chacune de ces activités peut être source de bonheur ou de plaisir, le tout étant ensuite de voir quel type d'activité nous réussit le plus (définition du tempérament majoritaire) et quel type nous attirerait le plus (définition du tempérament manquant).
S'ils sont identiques, on est peut être déséquilibré, mais au moins on est dans une certaine harmonie, une certaine logique, une certaine consistance. A l'inverse, s'ils sont différents, c'est sans aucun doute le signe d'une tension interne, plus ou moins forte, plus ou moins destructrice.

Reste à digérer tout ça... pour grandir encore un peu plus encore...

mercredi 29 octobre 2014

Le paradoxe hédoniste

C'est idiot, mais c'est comme ça, le bonheur est comme le sommeil : plus on y pense, plus on le recherche consciemment, moins on a de chance de l'atteindre.

Le bonheur et le sommeil sont des effets secondaires de nos activités. D'un point de vue psychologique, l'effet secondaire se met à dépasser le but premier : qu'y a t'il de plus important que le bonheur, ou le plaisir?
Mais chercher le bonheur pour lui même, en lui même, à moins de s'orienter vers la méditation et la contemplation ou vers des plaisirs purement physiques et charnels est un non sens. Ça implique un renversement des valeurs : on ne cherche plus à vivre ou à agir, on cherche simplement cet état de félicité. Et nos activités deviennent alors des prétextes au bonheur, des effets secondaires, voire des passages obligés. Comment trouver le bonheur, voire même la paix dans ces conditions, où la vie devient une série de contraintes, en vue d'un état heureux certes, mais les aspects contraignants prendront le dessus et colorieront tout le reste.
Tout ce qu'on peut faire, tout ce que l'on doit faire, c'est créer un environnement favorable à l'apparition et à la conservation du bonheur. Et là, comme pour le sommeil, toutes les recettes sont bonnes à prendre. Cette préparation environnementale peut être psychique ou matériel.
De la même manière que le sommeil peut se dompter par une certaine hygiène de vie, certaines habitudes, certains rituels, je suis persuadé que certains comportements sont plus propices à l'apparition du bonheur : partage, générosité, amour et amitié...
Comme pour le sommeil, il n'y a sans doute pas de recette miracle, à chacun d'apprendre à se connaître pour trouver la meilleure recette.

Autre paradoxe, tant que j'y suis.
Le bonheur et les plaisirs ne s'accumulent pas : l'excès n'apporte rien de bon, il ne fera que gâcher. C'est encore comme le sommeil : un excès nous plongera dans un état de fatigue. Le tout est de savoir savourer et apprécier le vécu, s'en contenter. Dommage que ce mot d'ailleurs "se contenter" est une connotation aussi négative, alors que sa racine est on ne peut plus positive.


Bon, la théorie est presque simple, mais comme souvent, la pratique n'est pas à son image. Et une fois qu'on a adopté une tournure d'esprit, il est difficile d'en changer... Une fois qu'on a vu le dessous des cartes, il est impossible de l'oublier, ou de faire semblant...

dimanche 26 octobre 2014

Rêve de voleur

Ça faisait un petit moment...
Dernier rêve du jour, ou de la nuit plutôt :
je vais au ciné avec des amis, on s'installe. Mon amie pose ses affaires sur le siège devant nous, d'habitude je garde mes affaires avec moi, à la limite sur le siège d'à côté. Là je fais comme elle, et mets ma sacoche sur le siège devant nous.
On regarde le film, puis on sort.
Mon amie se rend compte qu'elle a oublié sa veste! et moi ma sacoche !
On retourne rapidement à l'intérieur. On tome sur quelqu'un qui ramasse toutes les affaires oubliées, je lui dis qu'il tient ma sacoche entre les mains, il me demande de lui prouver, je lui dis qu'il n'a qu'à ouvrir le porte-feuille et qu'il trouvera mes papiers d'identité à l'intérieur.
Il sort mon permis de conduire, avec une vieille photo, je lui dis de sortir du même endroit ma carte d'identité. Il s'exécute, puis regarde les billets qu'il y a à l'intérieur. Pour une fois, mon portefeuille est plein de billets... environ 80 euros.
Il me dit OK, ça fera 40 euros.
Surpris, estomaqué, je lui demande pourquoi, il me dit que c'est le tarif.
Je lui demande des explications, lui dis que ce n'est pas normal, que je vais lui faire un procès, le poursuivre. Il me fait une petite note à la main, genre facture sur un post-it. Dessus il écrit que j'ai consommé une boisson, pour expliquer le tarif sans doute. Je m'énerve. Je lui dis de tout me rendre.
Là, il sort un petit pistolet, genre celui que les dames du far-west planquaient dans leur petit sac, et il commence à tirer. Ne voulant pas en rester là, ne voulant pas abandonner, je le poursuis, en me répétant que je l'attraperai, que les balles de ce petit jouet ne m'atteindront pas, ou ne m feront pas bien mal. S'en suit une poursuite dans les rues, dans le métro, je hurle au voleur, qu'on l'arrête. La plupart fuient devant son arme et les coups de feu. Certains essayent de l'arrêter, ou de le ralentir, dont une jeune femme qui lui met un magistral coup de pied dans le dos. Je rattrape mon retard petit à petit, les balles fusent.
Et je me réveille, une fois de plus le souffle court... sans connaître la fin de mon histoire.

Pas vraiment d'idées de l'interprétation. Sentiment diffus d'insécurité, mêlé à l'impression de se faire constamment arnaqué par le système, par des profiteurs? Révolte intérieure face à cela? Ou faut il y voir des troubles plus personnels, plus intimes?

vendredi 24 octobre 2014

Un peu de respect

Je recense 3 formes de respect selon leur origine.

Première forme de respect : celle issue de notre réflexion, de nous mêmes. Nous respectons nos propres valeurs, que nous les considérions bonne dans l'absolu, bonne par calcul, bonne pour nous mêmes.
Ce respect là, les autres s'en moquent en grande partie, car il est égocentrique. Notre empathie ou notre calcul peut nous faire adopter des valeurs qui permettent de vivre en société, mais c'est presque un hasard :)
Il se cache cependant une difficulté concernant la constance de ce respect : lié à nos valeurs, il pourra être tout aussi instable qu'un être humain : changeant, versatile... Nous tolérerons nous mêmes des petites entorses à nos valeurs, ce qui revient juste à constater que nous ne nous connaissons pas assez bien, ou que nos valeurs ne sont pas hiérarchisées de manière aussi noble qu'on voudrait le croire. Une entorse à ses valeurs n'est en fait pas une infidélité, c'est le signe d'une fidélité à d'autres valeurs plus importantes. Ça nous permet de découvrir nos limites. Il restera ensuite à notre conscience de faire le travail : entre remords, culpabilité, déni, acceptation, oubli, occultation, refoulement...

Seconde forme de respect : inspirée par la peur. La peur des conséquences, la peur du regard des autres, la peur de l'amende. C'est cette peur qui tient en partie notre société, elle permet de cadrer les personnes qui ne comprennent pas que les règles sont juste des règles de vie commune. La peur du gendarme nous fera respecter le code de la route, là où d'autres y verront simplement des règles communes pour vivre ensemble et garantir mutuellement sa sécurité.
Cette forme de respect est aussi inconstante : il suffit d'avoir la certitude de ne pas être vu ou pris pour faire tomber cette barrière.
Voleriez vous si vous étiez sûr de ne pas être pris? Etes vous capable de frauder, de payer du travail au noir? Tromperiez vous votre conjoint si vous étiez sûr que ça ne se saurait jamais?

Dernière forme de mon petit recensement : inspirée par la confiance, la légitimité. Il s'agit de respecter aveuglément (sans les remettre en cause) des règles ou des valeurs dictées par autrui, simplement par les qualités qu'on reconnaît à cet autre. On respecte ses décisions et ses choix simplement parce que c'est lui.
Ce respect est sans doute une forme d'amour, avec un peu d'effacement de soi. Peut être moins inconstant que les autres formes dans la mesure où il y a un aveuglement : celui-ci empêche tout changement d'une certaine manière. Il faudrait retrouver la vue pour remettre en cause cet aveuglement.

Au final, qu'est ce qu'il me reste?
Comme souvent, simplement ce que je me dicte à moi même. Il y a une certaine beauté dans le respect aveugle, mais la noblesse vient de soi même, des valeurs que l'on accepte, que l'on fait siennes. La conscience de soi et la conscience du monde doivent mener vers des valeurs qui permettent de respecter les autres. C'est en quelques sortes un manque d'évolution que de ne pas en être arrivé là.

Mais je reste sur ma faim, à définir un monde logique, conscient et respectueux... je fabrique un monde sans folie et au final sans vie...

samedi 18 octobre 2014

Ebola lala lala

Comprends pas, je comprends pas le traitement de cette épidémie.

Que ce soit le traitement su place : on laisse les pays africains se débrouiller presque seul, sans vraiment d'aide internationale. Bon, on est en temps de crise, ce n'est que l'Afrique, mais comment croire que sans aide ces pays vont s'en sortir? Et s'ils ne s'en sortent pas, comment croire que ça ne va pas très vite devenir notre problème?
Le traitement médiatique n'est pas mieux : toujours cette sous représentation africaine sans doute. On commence sérieusement à en parler depuis que des cas se sont déclarés hors d'Afrique. Mais bon, les infos sont de plus en plus centrées sur notre petit nombril. Étonnant quand on repense au tapage des derniers risques de pandémie autour de la grippe A. D'ailleurs, c'est peut être là une des raisons du presque silence médiatique.
Le traitement ici est sur la même ligne : aucune ou très peu de mesures. On va juste commencer à surveiller certains vols dans les aéroports. Faudra qu'on m'explique l'intérêt pour une maladie dont le temps d'incubation est entre 10 et 20 jours. Peut être coincé entre le désir de ne pas alarmer, et de ne pas rejouer les scènes de la grippe A.

Et maintenant, il va se passer quoi?
Vu la faiblesse des mesures, je m'interroge sérieusement si les pires scénario n'ont pas leur place.
Situation incontrôlable en Afrique : quand on voit le suivi qui est fait en Europe et aux Etats-Unis lorsqu'ils rapatrient un infecté, et que malgré ça, on voit d'autres contaminations, on ne peut que s'inquiéter de la situation là-bas. La relative longueur du temps d'incubation laisse imaginer le pire dans les prochaines semaines... et le pire appellera de l'encore pire.
En Europe, peut être y' t'il un espoir qu'on arrive à contrôler ça, mais j'ai un doute : je me demande si ce ne sont pas que des paroles rassurantes des politiques. Et même en cas de contrôle, il ne serait pas étonnant qu'une petite psychose parcours le pays au moment des épidémies de gastro. Je ne vois pas un état moderne décréter un couvre-feu généralisé et paralyser le pays, même pour sauver sa peau, mais la paralysie peut très bien s'installer toute seule. Ça commencera par les enfants qu'on n'enverra plus à l'école, puis les gens stockeront leur nourriture, éviteront de sortir tout en essayant de fuir les grandes villes.
Un gouvernement pourra t'il prendre les décisions drastiques qui s'imposent? Je parierai que ces décisions seront prises trop tard : nous ne savons plus anticiper les choses (ou nous n'osons plus), nous les suivons, nous les subissons... puis nous réagissons (heureusement!). Un pays peut il supporter une pause économique d'une telle ampleur? Avec les échanges commerciaux en tout sens, avec les productions de plus en plus spécialisées? Rien n'est moins sûr : même si on imagine un mois sans mouvements financiers, sans salaires, comment acheminer les biens de premières nécessité : nourriture, eau, énergie..?

Comme le disent certains prédicateurs, le changement de siècle se fait peut être là : les pages des siècles précédents se sont souvent tournées les années en xx14 paraît il. Peut être est ce là le signe qui va marquer la fin de la civilisation actuelle, en tout cas de l'empire actuel. Les empires se sont souvent terminés avec la conjonction de plusieurs facteurs affaiblissants : famine, pauvreté, épidémie, catastrophe naturelle, faiblesses intérieures (opposants, injustices, corruption) et faiblesses extérieures (barbares). Moi qui vient de placer mes économies en bourse, c'était peut être pas très intelligent ça...

Enfin, même dans les scénarios les pires, il reste largement de la place pour de l'espoir, le virus est loin de tuer tout le monde, surtout si on est en bonne santé à la base...

jeudi 16 octobre 2014

Jésus était le premier zombie !

Bah oui quoi, en y pensant, c'est lui le premier mort à s'être relevé, à avoir déambuler parmi les vivants !
Bon en fait non, c'était le second, mais ça reste le plus connu.

Par contre, le mystère reste entier : apparemment lui n'a essayé de manger personne, d'où vient donc cette légende? Lui, c'était même le contraire : Buvez, ceci est mon sang, mangez, ceci est ma chair ! A moins que l'histoire ne soit que la vérité travestie, de manière à la rendre plus acceptable :) Peut être voulait il déjà inciter tous ses suivants à dévorer leur prochain ! Aimez vous les uns les autres qu'il disait, oui mais, avec quel accompagnement?

C'était court ce soir, juste pour pouvoir laisser une trace de ce slogan :)
Jesus was the first second undead !

mercredi 15 octobre 2014

dimanche 12 octobre 2014

Seuls les lâches et les faibles s'abritent derrière les règles du fair-play

Citation d'Alfred Bester.
Le problème avec ce genre de citations, sorties de leur contexte, c'est qu'on ne sait pas si elles sont ironique ou au premier degré. Les deux auraient du sens : apologie ou critique du fair-play.
Le recours au fair-play est peut être comme l'ironie : son élégance dépend de notre position.

Elle peut être l'arme du faible pour forcer une sorte de nivellement par le bas : ce qui est hors de ma portée est considérée comme injuste, et ne doit donc pas être utilisée. Les différences sont gommées.
C'est donc l'arme parfaite pour les faibles, et pour les lâches qui ne veulent pas affronter la réalité (la vérité?) telle qu'elle est.

Mais en même temps, ça peut juste être un principe de justice. Pas la justice en tant qu'égalité, mais la justice en tant qu'ensemble de règles connus d'avance. Le fair-play est une extension de ces règles, qui ne peuvent tout prévoir, c'est se conformer à l'esprit des règles plutôt qu'à la lettre. C'est faire preuve de discernement et préférer respecter ces principes plutôt que d'accepter d'utiliser tous les moyens (même en se restreignant à ceux tolérés). Et nécessairement, plus on sera puissant, plus on aura accès à ces moyens, leurs connaissances, leurs usages, et plus y renoncer sera élégant. Ça revient à renoncer à certains moyens qui assureraient la victoire pour tenter de la conquérir dans les règles.

La question qui reste posée est lorsque l'adversaire dépasse les limites du fair-play : que faire? Se mettre à son niveau, déserter la partie, ou persévérer dans son intégrité... au risque de perdre? La réponse éthique est toute trouvée : l'énoncé même du problème suffit à débusquer la réponse. Reste la mise en pratique...

samedi 11 octobre 2014

Le défi de la solidarité moderne

Solidarité, sorte de traduction laïque de la fraternité, issue à la fois de l'empathie naturelle, du sentiment d'appartenance à un groupe, d'une envie, d'un besoin de réciprocité.

Pourquoi est elle mise à mal maintenant?
Simplement parce que ses fondements ont été plus que touchés. La vision du monde a du changer en route. L'individu est devenu central, on recherche avant tout le bonheur individuel. L'empathie perd de sa force.
Les communautés volent en éclat : certaines résistent mais sont généralement pointés du doigt, le communautarisme est devenu une insulte. Les seules qui semblent être acceptés sont les communautés jetables, voire virtuelles. L'implication y est moindre, nécessairement : la règle est la rapidité, pas nécessairement la sincérité, pas le temps d'aller si loin dans la découverte de l'autre.
L'envie et le besoin de réciprocité : je me demande si certains y croient encore. C'était une règle tacite de la vie en société (vie en communauté?) : l'entraide. On préfère maintenant s'appuyer sur des assurances : pas nécessairement plus fiables, assurément moins humaines et tellement moins exigeantes.

En caricaturant un peu, on peut découper le monde moderne développé en 3 catégories : les riches, les pauvres, et l'entre deux.
Les riches sont tellement riches qu'ils se croient à l'abri du besoin. Au pire, ils comptent sur eux-mêmes. Assurance, placement, couverture... leur jeu consiste plutôt à essayer d'échapper à la solidarité, car ils se voient simplement dans le rôle du donneur. Pourquoi être solidaire quand on est au sommet de la pyramide? Vaut il mieux compter sur soi-même, ses capacités, ses assurances, son intelligence, ou sur la solidarité des autres en cas de coup dur? Le calcul semble être vite fait, et l'évasion fiscale est là qui leur tend les bras...
Les pauvres ont un très mauvais rôle. Résultat de notre société passé, ils arrivent à s'en sortir. On ne laisse pas un homme mourir de faim, on ne laisse pas un homme sans toit, on ne laisse pas un homme sans de quoi assurer une vie décente. Quelques marginaux échappent encore à ces filets protecteurs, mais ils sont marginaux :)
La pauvreté ne semble plus si difficile à vivre que ça : et c'est bien là le problème. Car pour l'entre- deux, la classe moyenne, le tiraillement est là. Au-dessus d'elle, des gens qui se croient au dessus des lois, qui sont diablement riches et arrivent à échapper à la solidarité imposée par l'état : l'impôt. En-dessous, les pauvres, qui malheureusement ne semblent plus si pauvres que ça, même si la pauvreté ne fait qu'augmenter en France, les images sont toutes autres (images distillées dans l'inconscient collectif par les médias? ou reflet réel de la société?). Le système D fonctionne toujours chez certains pauvres : petites fraudes, travail au noir, petite délinquance quand ce n'est pas un peu de deal. C'est certainement (et malheureusement) une minorité, mais c'est la minorité visible, voyante, mise sous les feux de la rampe.
[Putain, à me relire on dirait un vieux réac de droite ! Ça fait peur, alors que j'essaye juste de comprendre où la solidarité a foutu le camp et comment la faire revenir...]

Bref, le défi est là : comment recréer cette envie de solidarité au niveau de l'état -pour commencer?
Le pire est que je pense que la réponse est simple : le monde se rend bien compte qu'il part en sucette, tout le monde cherche une solution qui permette de repartir dans le bon sens, qui donne un sens à tout ça (mais sans faire de sacrifice individuelle...). Solution simple : redonner à chacun l'impression directe de l'utilité de sa participation de son impôt. Un système trop complexe devient opaque et permet toute forme de corruption, d'échappatoires ou de fantasmes. Un système efficace doit aussi permettre à chacun de profiter par moment de l'efficacité du système (éducation, santé, sécurité...les sources ne manquent pas!). Et le plus délicat vient sans doute de la dernière partie : soit nous admettons comme chez les fourmis qu'une partie de notre population doit être purement oisive, soit nous le refusons et devons adopter une position de solidarité ultra-austère, et peut être sur contrôlée.
Culpabiliser les pauvres et croire / faire croire que c'est de leur responsabilité s'ils en sont là est absurde, ça tient aussi à la chance, mais vouloir compenser totalement cette malchance par des mesures sociales est tout aussi absurde : on en viendrait à les envier !
C'est quelque chose que la société n'aurait pas du perdre de vue : mettre en avant les modèles à envier, poser les valeurs fondamentales.

jeudi 9 octobre 2014

Les hommes font l'histoire sans savoir l'histoire qu'ils font.

Citation de Karl Marx. où peuvent se mélanger psychanalyse et inconscient avec le chaos et l'effet papillon, et une teinte de sagesse.

L'homme est tellement libre qu'il ne se comprend pas lui-même, pas dans sa totalité en tout cas. Une partie de nos raisonnements nous échappe et sont souvent mieux perçus de l'extérieur, mieux analysés, mieux compris. Parfois nos actes nous échappent, et trouvent une explication dans notre inconscient. L'essence même de notre motivation peut nous échapper, nous pourrions déplacer des montagnes sans en connaître réellement la cause.

Mais l'essentiel n'est pas là ce soir : il n'est pas dans la cause mais dans les conséquences. Et là aussi on peut s faire dépasser par le célèbre effet papillon. On peut viser un objectif, l'atteindre, et au final créer des effets secondaires imprévus, qui dépasseront l'objectif initial.

Et notre myopie ne nous permet que difficilement de regarder autre chose que le présent, il est difficile de prendre suffisamment de hauteur pour voir les courants se former, les éléments se mettre doucement en place... alors que le temps nous offre ceci sur un plateau (pour peu qu'on arrive à observer le passé avec suffisamment de finesse) : il devient facile de re-tisser un fil une fois le résultat sous nos yeux.

Tout ceci est valable pour n'importe quel individu : l'anonyme et sa vie de tous les jours, qui prend toutes ces décisions en son âme et conscience, parfois à la légère, parfois avec sérieux, et qui doit jongler avec son inconscient (et essayer de le comprendre, de la canaliser, voire de le satisfaire...), avec les effets de bords de toutes ses actions. Il ajoutera sans cesse des pierres à l'édifice de sa vie, avec peut être l'espoir d'un sens, une motivation, une direction, mais au final le résultat obtenu, et la trace qu'il laissera derrière lui sera peut être tout autre. Le constat se fera au moment du bilan.
Et c'est tout aussi vrai pour les grands hommes, ceux qui animés par une force hors normes arrivent à accomplir de grandes choses, ou bien ceux qui étaient là au bon moment, sans avoir ni rien demandé ni rien fait de particulier.

Cette absence de contrôle sur l'histoire, sur notre futur doit elle détruire tous nos repères et rendre tous nos actes vains et futiles? Il y a sans doute un peu de ça : on ne maîtrise pas ce que l'histoire et notre entourage penseront de nous, mais on maîtrise ce que l'on veut que les autres pensent. Le résultat apparaît quasiment moins important que l'intention : le résultat est aléatoire, il ne peut être juge suprême, notre seul juge c'est nous mêmes, et notre intention, notre intégrité, nos principes. On ne peut déterminer l'image qu'on laissera de nous, mais on peut choisir nos modèles passés.

mardi 7 octobre 2014

L'ironie est la bravoure des faibles et la lâcheté des forts

Citation de Frédéric Berthet ce soir.

J'aime bien le double sens, la double signification que peut prendre un même acte selon le contexte, ça rappelle une certaine complexité du monde, que rien ne peut être interprété hors de son contexte, que tout est à relativiser.

L'ironie est une attaque déguisée, elle est en ce sens l'arme du faible, qui ne peut se permettre une attaque frontale mais ne peut s'empêcher de tenter d'exprimer son désaccord. En le faisant de manière subtile, il espère profiter de la clémence du puissant distillée par le doute laissée par l’ambiguïté de ces propos. Mieux vaut pour le puissant faire comme si rien n'était plutôt que de s'offusquer et de ternir son image. Mais s'affirmer face à un puissant est toujours un signe de courage.

A l'inverse, le puissant peut se permettre une franchise absolue, il peut, il doit assumer ses propos, ouvertement. Exprimer sa position, son avis à demi-mot, laisser la place à une interprétation n'est pas digne de sa position. L'ironie permet justement ceci, de laisser planer le doute, voir de se rétracter, au moins en apparence et de contredire en apparence sa pensée.

Étrange de voir l'inversion des valeurs selon le contexte, même si une explication simple apparaît immédiatement : on pardonne au faible et on est exigeant avec le puissant. Ce qui signifierait au final que l'ironie n'est qu'une arme de faible, que seul son statut lui permet d'utiliser sans crainte d'être rabaissé.

Manier l'ironie signifie donc soit l'association d'un aveu de faiblesse et d'un certain courage, soit l'association d'une confiance en sa position, en sa puissance et d'un manque de caractère. Difficile d'allier les 2 bons côtés de l'ironie, même si le pur jeu de l'esprit le permet : les joutes intellectuelles le permettent, où le seul enjeu est une sorte de domination intellectuelle, un combat futile...

dimanche 5 octobre 2014

Utopie et dystopie

Petite réflexion sur l'état du monde et mes pensées ce soir.

Je me suis fait la remarque que ces derniers temps, je commençais (plus que d'habitude) à voir le chemin tracé vers une dystopie, comme si on s'en rapprochait, comme si on y allait naturellement.
Proche de nous, on trouvera abus de pouvoir, corruption, individualisme exacerbé, pertes des valeurs, perte de sens, solitude, dépression, repli sur soi, sur des sentiments nationalistes, rejet de l'autre, pauvreté... Les sources de tensions sont innombrables et se multiplient encore sans doute.
Un peu plus loin de nous, on trouve la même chose, en plus intense : guerres de conquête et guerre civiles, épidémie, et si j'y rajoute la famine on retrouve les 4 cavaliers de l'Apocalypse :) 
Bref, j'ai l'impression qu'il suffit juste d'attendre un peu, de laisser faire, et le monde deviendra invivable, une dystopie... A la limite, on pourrait presque dire qu'il en est déjà une, si l'on pense que le chemin est inexorable.

Bref, ce ne sont pas tant ces pensées négatives qui m'ont surpris. J'y suis habitué en un sens, et les nouvelles du monde ont toujours été de ce type pour moi.
Ce qui m'a surpris c'est le contraste avec l'utopie. J'arrive encore à imaginer ou définir une utopie, il suffit de s'accrocher à certains mots, à certaines valeurs. Respect, solidarité, empathie, compassion, partage, reconnaissance... Les concepts restent simples, à portée de main.
Par contre, commencer à imaginer de manière pratique un système utopique, même à petite échelle, ça commence à devenir délicat, très délicat. Et là où le contraste est le plus fort, c'est pour imaginer un chemin, une voie, ou même une direction pour se rapprocher de cette utopie imaginaire, aux contours très flous. Je ne vois plus de porte de sortie, comme si la corruption était déjà allée trop loin, était déjà trop bien en place. Par où commencer? Comment recréer un îlot de pureté, de sérénité, qui résisterait, comment en partant de là étendre cette utopie et envahir à son tour ce mal qui a tout rongé?

L'époque a changé, à moins que ce ne soit moi qui imagine un âge d'or et qui projette mes propres changements. Je perçois enfin ce qu'on entend par la perte d'espoir, le fait de ne plus voir sa génération comme plus prometteuse que la précédente, et moins que la suivante. La dégradation est là, au moins dans nos esprits, et c'est bien dommage. Il est nécessairement plus agréable de vivre avec l'espoir d'améliorer les choses, plutôt que d'essayer de s'accrocher à ce qu'on a, à se replier sur sa situation personnelle pour la préserver et peut être l'améliorer (ce qui serait déjà bien)
Reste en effet cette dernière démarche, celle de la sphère privée : on y a plus de liberté, plus d'aise, plus de marge de manœuvre. C'est le dernier endroit pour essayer d'y fonder une petite utopie, sa famille, ses proches... Restera plus qu'à espérer que les petits ruisseaux feront des grandes rivières, même si le saut à faire semble trop important : la vie publique, de la société, n'est pas l'accumulation des vies privées qui la composent.

mercredi 1 octobre 2014

On ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où on va

Citation de Christophe Colomb ce soir.

Parfait exemple, voire éloge du lâcher prise : on abandonne l'idée de contrôle, voire même d'objectif, mais on n'abandonne pas l'idée de l'action.
A se fixer des objectifs, on les dépasse rarement, et on est encore plus rarement surpris. Les découvertes et les surprises ne jonchent pas les chemins tracés d'avance : il faut sortir des sentiers battus pour les trouver.
Abandonner l'objectif mais conserver l'énergie et l'action, c'est s'abandonner au mouvement, c'est se mettre au service de quelque chose qui nous dépasse, un moyen de se rapprocher de quelque chose de transcendant. Notre énergie n'est plus au service d'un objectif, mais nous nous mettons au service de l'énergie. On pourrait presque y voir une manière d'honorer un Dieu-Univers, ou simplement la vie.

Étrange paradoxe, on en arrive à sacrifier la vision à long terme, l'objectif, au profit d'une vision et d'une action à court terme : en se plongeant dans l'action sans réflexion aboutie on provoque la chance et les découvertes, on s'expose au dépassement : de soi, des conventions, des attentes... Une manière d'atteindre un objectif plus long terme, sans en avoir l'air, mais en s'en remettant en bonne partie à la chance, ou du moins au hasard, ce qui demande une bonne dose de courage ou d'inconscience, au choix.

Le tout avec cette méthode, c'est de ne pas s'arrêter, et de ne pas faire demi-tour... Ce qui demande une volonté à toute épreuve, n'est pas Christophe Colomb qui veut après tout !

mardi 30 septembre 2014

La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées

Citation de Victor Hugo ce soir.

Particulièrement en phase avec moi je trouve. Le temps de paix permet un autre genre d'affrontement, et justement quand la raison commence à s'effacer, on en vient à la force, on se déplace sur un autre terrain, où l'on espère avoir plus de chances...

Parce qu'on est en temps de paix, parce qu'on a une certaine confiance en l'autre, parce qu'on a une certaine estime, on peut se permettre de combattre ses idées. Ce combat, s'il ne se résume pas à un écrasement par la force ou la manipulation nécessite d'abord de comprendre l'autre, ses idées. Ce ne sont plus les individus ou les peuples qui s'affrontent, mais bel est bien les idées : nous ne sommes que des jouets entre leurs mains, des outils, des armes. Les idées luttent, et la plus forte l'emporte, la plus vraie... entraînant derrière elle le progrès, et laissant la violence des hommes de côté.

vendredi 26 septembre 2014

En mon nom !

Allez, ce soir, je remets un peu les pieds dans cette réalité pour participer à la dernière polémique du moment.

Les musulmans de France (et d'ailleurs) devraient ils condamner fermement, plus que les autres, les derniers actes terroristes?

J'entends et lis déjà les craintes de voir stigmatiser encore un peu plus une partie de la population, de voir encore une fois les gentils devoir condamner des actes avec lesquels ils n'ont rien à voir. Après tout, les musulmans de base sont sans doute aussi éloignés de ces barbares que je ne le suis moi-même. Y'a t'il un sens a exprimer une condamnation d'un acte aussi impardonnable?
En arriver là, c'est déjà une quasi-victoire des terroristes. Le climat est tellement délétère qu'une partie de la population en vient
On pourrait même voir au travers de ceci une première victoire des terroristes : créer un climat de haine, de méfiance, créer des tensions et en arriver au point où une partie de la population exige d'une autre qu'elle se soumette à son désir de la voir prendre position sur la place publique, qu'elle condamne, voire qu'elle s'excuse pour des actes qui font l'unanimité dans leur condamnation justement. La stigmatisation est un peu plus poussée, la séparation entre les populations se renforce : c'est le premier pas vers la méfiance, le rejet, puis la haine. Plus les peuples seront séparés, plus les clans se resserreront, plus les gens seront aveuglés. Bref, ce n'est pas la voie idéale.

Mais c'est peut être malgré tout la meilleure voie à suivre. Car le problème ne vient pas de l'évidence de la condamnation de la barbarie, il vient du fait que cette barbarie se réclame de l'islam. La cruauté gratuite, personne ne cherche à s'en désolidariser. Qu'un psychopathe blanc et chrétien commette un massacre ne créera pas de réaction communautaire, personne ne demandera aux chrétiens blancs de condamner le massacre. Mais lorsque la cruauté et la violence sont perpétrés au nom de quelque chose, il est important de montrer son désaccord, de montrer le mensonge, de défendre un peu la Vérité. Sinon, c'est une victoire encore plus grande pour ces barbares : ils détruisent le sens des mots, ils détruisent les valeurs. Et le silence assourdissant qui ne les condamne pas les renforce, les alimente. Laisser un fanatique parler en notre nom, c'est le laisser croire qu'il nous représente, c'est laisser croire à certains esprits faibles qu'il nous représente réellement. Oui, on peut s'insurger contre la bêtise de ces esprits faibles, contre ceux qui sont déjà perdus, suffisamment pour faire des amalgames dangereux, on peut vouloir laisser les fanatiques loin de nous et ne pas s'abaisser à leur répondre mais cette attitude de l'autruche est inconsciente dans cette situation. Les laisser s'accaparer, voler nos idéaux, nos valeurs, c'est leur permettre de les détruire. Le problème ne vient pas de l'ignorant qui fait des amalgames, mais bel et bien du voleur : il ne fait pas se tromper de cible.

Imaginez demain une rencontre extra-terrestre, imaginez maintenant que cette première rencontre se fasse avec un déséquilibré qui massacre l'extra-terrestre, et qu'en plus il leur adresse un message en se faisant passer pour le représentant de l'humanité, en affirmant que tous les humains feront de même à chaque rencontre. Que feriez vous dans cette situation? Vous compteriez sur le bon sens extra-terrestre ou vous vous empresserez de condamner le déséquilibré et tenteriez de rétablir le dialogue vers une situation plus paisible?

mercredi 24 septembre 2014

La meilleure sauce du monde, c'est la faim

Proverbe espagnol ce soir, qu'on retrouve dans Don Quichotte
"La meilleure sauce du monde, c'est la faim; et, comme elle ne manque pas chez les pauvres, ils mangent toujours avec appétit"

Le manque provoque l'envie, l'envie amène l'appétit et de l'appétit naît le plaisir lié à l'assouvissement du besoin. Le monde est simple.
Oui mais il est très dur de s'astreindre volontairement à un manque pour pouvoir savourer sa disparition. C'est tout sauf naturel.
Oui mais l'assouvissement de l'appétit est un plaisir de brute, il répond à une pulsion animale. Le plaisir est là, certes, mais on ne peut pas parler de saveur ou de goût.

Pour dévorer un plat, la faim est la meilleure sauce, mais pas pour le savourer.
Pour jouir simplement, le manque, l'abstinence, l'austérité sont une recette "facile" : y mettre fin suffit , c'est comme interrompre un supplice et ceci provoque immédiatement une immense satisfaction. Mais pour savourer quelque chose, la seule solution consiste à s'entraîner, à s'approprier cette chose, à la saisir, à la comprendre suffisamment pour y voir apparaître des nuances, pour aller au-delà des premières apparences, pour y ajouter son propre univers mental, sa propre imagination et transformer l'expérience physique en expérience personnelle. C'est vrai pour tout : la nourriture, la musique, le sport, la pensée...
Le mode d'apprentissage peut être théorique, centré sur la décortication des mécanismes ou simplement sur l'entraînement, la répétition. Petit à petit, telle une éponge on absorbera les concepts, on les infusera, on les acquerra. Ils feront partie de nous, on les fera siens.

mardi 23 septembre 2014

IA : déjà au pouvoir?

Petite réflexion suite à un reportage. En fait, il se pourrait déjà que qu'une IA ait commencé à prendre le pouvoir. Il suffit de penser à la bourse, où l'essentiel des transactions est déjà réalisé par des ordinateurs, où seules quelques rares personnes arrivent encore à suivre ces algorithmes, où les mathématiciens ont pris la place des traditionnels marchands pour mettre au point des produits complexes, s'extrayant de la réalité... Et voilà comment on obtient une économie coupée du réel, échappant à presque tout contrôle.
C'est peut être un peu exagéré de penser qu'une IA commence à tirer les ficelles, mais ça a déjà échappé au cerveau humain, et c'est un sans doute un terrain prédisposé pour voir l'avènement d'une intelligence artificielle, pas forcément avec un but, une volonté et une conscience, mais avec des règles qui ne résultent pas d'une construction humaine, mais qui sont le fruit de déductions en cascades, de logiciels d'analyse et d'apprentissage...

lundi 22 septembre 2014

Obliger un ingrat, c'est acheter la haine

Proverbe français que je n'avais jamais entendu jusque là, mais particulièrement efficace, comme d'habitude :) même si derrière l'apparente simplicité de la formule, les rouages sont plus complexes.

Obliger un ingrat, c'est potentiellement acheter la haine de l'ingrat qui n'aimera pas qu'on souligne son ingratitude, qui ne supportera pas d'être redevable, et qui se mettra peut être à éviter celui qui l'a aidé. Et c'est aussi potentiellement acheter sa propre haine : rares sont les gestes gratuits, que même l'ingratitude ne fâche pas.

D'où l'intérêt d'avoir une certaine noblesse dans chacun de ses comportements, c'est le meilleur moyen d'entretenir et de conserver des relations saines et profitables. D'où l'intérêt aussi de choisir ses amis sur ce critère là aussi, au risque de les perdre trop rapidement par la suite, d'être déçu par eux...

La personnalité des amis, leur noblesse, leur grandeur d'âme conditionne toute la relation : d'un côté, le cercle sera vertueux, il sera vicieux de l'autre. Un geste, une aide permettra de renforcer les liens ou se transformera en source de conflit et de haine. L'essentiel n'est ni dans l'action ni dans l'intention, il est encore en amont, dans la nature des hommes.

dimanche 21 septembre 2014

Ce n'est pas la possession, mais l'usage de la fortune qui rend heureux ; encore faut il savoir dépenser

Pensée extraite de Don Quichotte, prolongement plus raffiné de notre célèbre "argent qui ne fait pas le bonheur". L'argent ne fait pas le bonheur, accumuler une fortune relève plus d'une tendance psychiatrique, à accumuler le plus de choses possibles, sans utilité, sans autre objet que l'accumulation. Cette absence de sens causera plus de malheur qu'autre chose, elle révélera sa vacuité au final.
L'accumulation pour elle même est un non sens.
L'accumulation pour la sécurité, pour le cas où a un peu plus de sens, mais l'objectif reste limité, et le sentiment d'insécurité, l'angoisse est un puits sans fond hors duquel il faut se hisser si l'on ne veut pas y rester empêtré...
Le moindre objectif, même s'il est totalement égoïste est déjà une amélioration et permettra quelque jouissance. L'hédonisme égoïste apporte son lot de satisfactions. Confort, luxe, divertissements,... tous les symptômes du bonheur seront là, pourra même s'y ajouter une certaine joie, liée au plaisir de profiter de ses possessions, de ses dépenses. Ces dépenses personnelles apporteront à un moment ou à un autre un certain partage, ne serait ce que dans leur sillage. Ce sillage apportera convoitises (qui flatteront l'ego) et joies. Plutôt que d'essayer d'acheter son propre bonheur, petit à petit on sera conduit à favoriser celui de notre entourage. Et c'est sans doute une très bonne recette pour se fabriquer son bonheur à soi, pour le provoquer. Plus on est entouré de gens heureux, plus on sera heureux nous mêmes, il y a un effet entraînant à cela (bon, ça ne veut pas dire qu'il faille abandonner les gens tristes... au contraire, ils ont besoin de plus d'aide) : empathie, solidarité, renforcement des liens sociaux... Mais bon, ceci reste très théorique : l'argent est tellement tabou qu'il est quasi inconcevable d'imaginer un ami demander / prêter de l'argent à un autre autrement qu'en dernier recours. Hors de question donc d'imaginer une aide aussi directe. Il reste cependant les cadeaux, et les occasions ne manquent pas à qui veut les trouver : anniversaire, fêtes, noël, naissances... Le plus dur reste de trouver la bonne idée du cadeau (je crois que si j'avais la possibilité de choisir un don, ce serait celui là :D mais j'en suis bien loin... à l'opposé même)

Reste bien entendu la dépense totalement désintéressée, la charité, la générosité. Mais au final, la charité anonyme est, je pense, à la fois plus difficile à atteindre et rapporte moins de satisfaction. Le suivi est moindre, les retours aussi. Savoir savourer ceci est sans doute réservé à un certain niveau de sagesse, à ceux qui arrivent à se définir sans le regard des autres...

samedi 20 septembre 2014

Rêve qui s'évapore...

Rigolo ça, réveillé dans le lit, j'avais l'impression de bien me souvenir de mon rêve, j'étais prêt à l'écrire et le décrire en détail... puis je me lève et marche un peu, et voilà que j'ai l'impression que tout a disparu de ma mémoire, évaporé.

Il ne me reste que des bribes...

Je rentre chez moi, d'un pas mal assuré, titubant presque (effet de l'alcool ou d'un choc émotionnel?) : un voisin qui sort me tien la porte pour que j'entre dans le hall d'entrée, je titube un peu arrière, à la recherche de mes clés et de la serrure pour ouvrir la seconde porte, et là j'ai l'impression d'être finalement entré dans une cabine téléphonique. Je me sens bête... mais finalement je crois que c'était bien mon appartement.

Mon chat a disparu, mon frère et moi partons à sa recherche (même si je n'ai pas de chat sur Paris et que mon frère n'est pas sur Paris non plus...). Après quelques recherches infructueuses, mon frère me dit qu'il l'a aperçu dans un quartier, en train de vomir. Je prends donc cette direction, je vois un animal blanc vomir par terre, je m'approche... l'animal vomit de l'eau on dirait... puis je m'aperçois que c'est un chien. Je m'approche quand même car je trouve ça bizarre, je vois plein de poils blancs autour de lui, je vois aussi comme le squelette de l'arrière d'un chat : pattes postérieures et queue dressée. Vision d'horreur, je me dis que le chien a bouffé mon chat et n'a laissé que ça derrière lui ! Puis en m'approchant un peu plus, je me rends compte que ce squelette avec un peu de chair dessus est celui du chien ! Il a du avoir un accident (ou je ne sais quelle maladie) et est très mal en point, il lui manque la moitié de sa chair, mais il se porte presque bien (vu son état).
Je retourne chercher mon frère pour le prévenir de ce que j'ai découvert et lui dire que c'était une fausse piste.
Je reviens à l'endroit du chien, avec mon frère me semble t'il, et là je vois une foule qui s'est massée autour du parking sur lequel se trouve le chien. Tout le monde observe la curiosité du moment. Un jeune m'accoste, un sandwich à la main et m'interpelle en me disant que je vais pas en croire mes yeux. Il lance son sandwich par terre, ce qui fait accourir le chien fantôme : il avale le morceau, il a l'air en forme. Et le sandwich a réapparu dans les mains du jeune homme, à croire qu'il n'avait jeté qu'un morceau... il recommence son petit jeu, et me dit au passage qu'il y a une autre nouvelle incroyable : un apple store s'est installé au coin de la rue, dans la nuit probablement. Je lui réponds que c'est bien... mais j'en n'ai pas grand chose à faire en réalité. Je trouve juste ça bien pour les affaires du quartier, et surprenant de l'avoir installé dans un endroit si calme habituellement...

Voilà, persuadé d'en avoir oublié une partie, qui faisait sans doute la liaison entre les deux histoires. Dommage. Rêve un peu trop farfelu pour se prêter à une pseudo-analyse.


dimanche 14 septembre 2014

Il n'est pas facile d'abandonner une vie de routine, même quand on la déteste

Petite citation de Steinbeck ce soir, frappante de vérité et de cynisme.

L'homme est capable d'évoluer et de s'adapter à tout, mieux que ça, il s'habitue à tout. Une fois passées les premières surprises, logiquement, en s'accrochant, on finit -généralement- par s'habituer : aux transports, au boulot, aux collègues, à la guerre, à la famine, aux injustices...
C'est une force : ceci nous permet sans doute de survivre, et de conserver un peu d'espoir dans toutes les situations.
Mais comme pour toute chose, il y a le pendant négatif. La force peut se transformer en handicap. Cette capacité à s'habituer peut aussi nous endormir. On perd notre recul et notre capacité à nous indigner, à refuser la situation et à la combattre.
Et pas besoin d'aller dans des situations extrêmes, la vie courante nous offre suffisamment d'exemples s'inscrivant dans la citation de ce soir : boulot stressant, relations toxiques, violence conjugale ou même simplement une relation de couple sans amour... Chaque changement est difficile à cause de notre inertie, de notre peur innée du changement : peut être qu'on nous a trop répété le proverbe "on sait ce qu'on quitte, on ne sait pas ce que l'on trouve après". Mais je pense que c'est plus lié à un besoin fortement ancré en nous, celui de la sécurité. L'habitude nous offre ce sentiment de sécurité : on sait de quoi sera fait le lendemain : les mêmes problèmes, on sait qu'on peut les endurer.
Est ce une forme de lâcheté ? Oui, sans doute, mais elle est motivée par la peur, le manque d'assurance, de confiance en soi.
Comme toujours, difficile de trouver le juste milieux : être capable de s'habituer suffisamment pour endurer les situations difficiles, les échecs tout en conservant cette tension qui nous permet de claquer la porte et de nous extraire de situations détestables et routinières, de ne pas baisser les bras.

Je sais dans quel sens je dois travailler... reste à voir si j'en ai suffisamment envie...

mercredi 10 septembre 2014

Don Quichotte et l'amour

Deux citations pour le prix d'une ce soir, les deux tirées de Don Quichotte de Miguel de Cervantes.
L'amour n'a pas meilleur complice que l'occasion.
On ne peut vaincre l'amour qu'en le fuyant.


L'amour, sentiment tant vanté et recherché, même s'il n'existe aucune méthode à ce jour pour provoquer ce sentiment, s'y entraîner, l'apprivoiser... alors qu'on peut facilement se mettre en conditions pour tester d'autres sentiments : la peur, la tristesse, la joie, la colère... L'amour continue à échapper à tout cadre.

Et sa naissance échappe aussi à tout contrôle. Mais, nous sommes tellement en attente de le rencontrer qu'il ne faut généralement pas grand chose pour faire naître une étincelle (après c'est un autre problème que de savoir si l'étincelle est éphémère ou pas...). Mettez 2 jeunes gens de sexes opposés dans un lieu suffisamment confiné et un premier rapprochement se fera naturellement. Puis de la proximité naîtra l'intimité, puis viendra le désir et le reste en découlera naturellement.
Vous voulez tomber amoureux : vous n'avez qu'à créer et multiplier ces occasions. L'amour est tellement présent (au moins dans nos esprits, dans nos espoirs) qu'il en devient presque palpable. Rajoutez une dose d'hormone ou de sensualité, et vous constaterez qu'au final l'amour (ou son illusion, pour peu qu'il y ait une différence entre les deux) est près à fondre sur nous à chaque coin de rue, à la moindre occasion. Le tout est de savoir si nous sommes disposé à nous laisser emporter par celui-ci ou si nous sommes effrayés.

Et nous arrivons à la seconde citation. L'amour ne peut être vaincu que par la fuite. Cette passion ne peut être contrôlée, une fois entrée en nous elle ne nous quitte plus. Impossible d'échapper à l'obsession, surtout si l'être aimé est à notre portée, sous notre regard. Ni la raison, ni la volonté n'ont d'emprise sur cette passion. On ne peut la calmer que par la fuite : fuite psychologique (divertissement) ou physique (éloignement) -ou en aimant davantage une autre personne, mais c'est une autre histoire. Plus on attend, plus la fuite devient difficile, et plus elle devra être longue pour que les effets s'estompent.

Conclusion : si on veut contrôler quelque chose, ça se joue au début. L'amour étant quasi omniprésent, prêt à bondir, le contrôle se fait principalement par évitement. On ne choisit pas de qui on va tomber amoureux, on choisit de qui on ne veut pas tomber amoureux : et on fuira cette personne, pour ne pas créer d'occasions, pour ne pas laisser se créer un rapprochement. Cette fuite précoce sera efficace, et les fois où on baissera notre garde, on risquera de se faire emporter par l'amour (et ce seront sans doute les plus belles histoires, de celles qu'on nous vend dans les contes). Et lorsque nous laisserons tomber nos barrières, nous accepterons le rapprochement, nous aurons fait le premier pas vers l'amour : il fera le reste... dès qu'on rencontrera une personne qui ne fuira pas, et qui aura fait le même pas. L'élu de notre cœur est peut être davantage un élu des circonstances et un élu de notre psychologie : celui qu'on n'aura plus voulu fuir, ou le moment fortuit où on aura décidé d'arrêter de fuir. Bon, tout n'est peut être pas aussi simple, il y a peut être autre chose... mais peut être pas : après tout, nous sommes tous uniques, nous sommes tous digne d'amour, nous pouvons aimer tous nos prochains...


lundi 8 septembre 2014

On ne peut jamais être neutre. Le silence est une opinion.

Petite citation aujourd'hui, j'ai mon quota à atteindre :)

Petite lapalissade mais souvent oubliée.
Le non-engagement, la non-prise de décision et le silence en résultant sont des opinions. Toutes aussi critiquables que les autres, ni plus ni moins. D'ailleurs, on dit bien un silence qui en dit long :)

La neutralité peut être le désir de ne pas s'impliquer dans un conflit qu'on estime extérieur à nous : si l'on pense que l'on va faire empirer les choses en prenant partie ou en agissant, pourquoi le faire? Si l'on pense que la décision nous rendra responsable, pourquoi se forcer à prendre cette part de responsabilité? La responsabilité et la conscience permettent sans aucun doute d'avancer, d'améliorer le monde, mais nous ne pouvons être responsables de tout, nous ne sommes qu'humains. Nous pouvons même nous offrir le luxe de choisir certaines limites à nos responsabilités (ou à nous en convaincre, mais ça revient presque au même...)

La neutralité n'empêche pas nécessairement une opinion : on peut faire le choix de la taire. Pourquoi ne pas respecter ce choix? Tenter de forcer quelqu'un à révéler son opinion contre sa volonté, c'est déjà vouloir le faire changer d'avis, essayer de le rallier au nôtre. Le silence peut parfois être une pudeur (fausse ou vraie), le tout est donc de savoir quand s'arrêter, quand ne plus insister.

Le problème vient ensuite de l'interprétation qu'on fait de ce silence. Mais au final, un silence prête t'il plus à une libre interprétation qu'un avis exprimé? Lorsque je vois tous les malentendus qui m'entourent, voire les aveuglements, je n'en suis pas persuadé...

dimanche 7 septembre 2014

Le dilemme du tramway

Trouvé au détour d'un film.
En quoi consiste t'il?
Imaginez un tramway fou qui se dirige vers 3 innocents, il va les faucher, mais selon votre action (ou votre inaction) vous avez la possibilité de le détourner vers une autre personne, toute aussi innocente.

Que faire?

Le point de vue utilitariste donne une réponse immédiate. Mieux vaut sacrifier une personne pour la survie de trois, pour peu qu'elles soient indiscernables. Mais bon, dès qu'on commencera à les discerner, ça créera des problèmes : mettre en balance des vies identiques est chose aisée, on ne fait que jouer avec des chiffres. Commencer à rentrer dans les détails des personnalités, et on ne s'en sortira pas : âge, mérites, famille, qualités morales, voire richesse...
Bref, le choix est facile lorsqu'on ne s'implique pas. Prendre une décision sur des chiffres, ça reste facile.

Corsez un peu le tout en changeant légèrement l'intitulé. Vous ne devez plus vous contenter de décider du chemin du tramway, vous devez pousser l'innocent sur la voie pour faire dérailler / arrêter le tramway. L'implication devient totale, la culpabilité aussi. A partir de là, la culpabilité prend le dessus sur le reste, et on oublie la finalité du geste : sauver 3 autres vies. Du coup, dans cette configuration, la décision commune s'inverse, et on laissera davantage le tramway aller faucher les 3 personnes, ne se sentant pas impliqué (et donc coupable) dans cet accident. On aurait pu l'éviter certes, mais à quel prix? Nous ne sommes personne pour décider de qui doit vivre ou mourir, de qui doit souffrir ou pas. Lorsque nous sommes la cause de tout, et que nous sommes déjà coupable, alors on essayera de minimiser cette culpabilité, et on prendra une décision utilitaire. Dans le cas contraire, on cherchera à fuir les responsabilités d'une certaine manière, pour fuir la culpabilité et y rester étranger. Après tout, le problème ne nous regarde pas : nous ne sommes pas le mécanicien chargé de vérifier les freins, nous ne sommes pas son responsable... Au mieux : on pourra soit parler à l'innocente victime pour voir si elle souhaite se sacrifier, mais nous ne la pousserons pas, voire on se sacrifiera soi-même. Mais je ne pense pas qu'un être normalement constitué fasse autre chose : peut être que ce serait un bon test pour les psychopathes (ou alors j'en suis moi-même un :D).
Bref, l'implication et l'idée de la culpabilité, du remord pousse à l'inaction.

Après, restent des cas extrêmes qui échappent à ce raisonnement, et face auxquels on se sacrifiera plus volontiers : si ce n'est plus 3 personnes à sauver mais 300 000, on se sacrifiera plus facilement, et on sacrifiera sa culpabilité aussi. Quitte à ne plus être capable de vivre avec ce poids sur la conscience après, ceci devient secondaire.

Une autre solution apportée par certains consiste à dire que la situation est biaisée dès le début, et nous met dans une situation de coupable dès le début. Le but serait alors d'essayer de changer la société pour éviter que ces situations se produisent. Ce qui est une fuite un peu plus en amont je trouve... Même si je partage la conclusion, qui prône simplement plus de conscience dans tout ce qu'on fait, pour imaginer à chaque fois les conséquences possibles de nos actes... e éviter ainsi les accidents par négligence.

Autre point rapporté du Net : selon que le dilemme soit posé dans notre langue maternelle ou non, la réponse changerait. Notre langue maternelle permet aux émotions de prendre le dessus, et donc d'anticiper la culpabilité, les remords...etc... alors qu'une autre langue crée de la distance (peut être qu'on se moque davantage de la morts d'étrangers... plus il nous sont éloignés / étrangers, plus c'est facile d'en laisser mourir... y'a qu'à voir les guerres/famines actuelles...) et nous permet donc de résoudre ce dilemme avec plus de froideur, de calcul utilitaire.

L'expérience montrerait aussi que l'homme n'est pas si rationnel que ça, pour ceux qui en douteraient. Les émotions, et même l'anticipation de celles-ci modifient la donne.

Au final, entre la peste et le choléra, on arrive toujours à choisir, mais entre laisser se répandre la peste et inoculer le choléra à quelqu'un, le choix est plus délicat, et nous pousse à une certaine passivité... Est ce cela qu'être un grand homme? Je l'ignore, mais ce sens de la décision est sans doute vitale chez les hommes de pouvoir, qui doivent faire une croix sur une certaine partie de leur humanité pour mieux l'orienter et la préserver chez les autres.

samedi 6 septembre 2014

Où vont les pensées?

Où vont les pensées lorsqu'on les laisse voguer? lorsqu'on a l'esprit libre?
Les pensées intrusives débarquent, celles qui viennent à nous sans y être invitées.
Je pense qu'il y a plusieurs profils, plus ou moins sains ou en tout cas facile à vivre :)
Le Sage : ses pensées seront centrées sur le présent, ses sensations, ses émotions, le tout visant à être présent au monde et à savourer ces instants.
Le Nostalgique : qui peut se décliner de façon plaisante ou douloureuse. La nostalgie peut ramener quelques pensées positives et créer quelques sourires, du bien être. Mais si la nostalgie devient trop contrastée par rapport au présent, c'est l'effet inverse qui se produira.
L'Anticipateur : inverse du nostalgique, ses pensées se tournent naturellement vers le futur. Et tout comme le nostalgique, ceci peut produire des effets opposés : la projection vers un futur à construire, l'anticipation et la préparation de moments joyeux à venir, ou bien la crainte d'un avenir incertain, tournant à l'angoisse.
Le Passionné : Sa passion étant le centre de son esprit, vers lequel il revient sans cesse, et cette passion amène généralement un certain plaisir émotionnel. La passion peut être amoureuse, purement intellectuelle (pour les chercheurs en herbe) ou juste ludique.
Le Ruminant : lui, malheureusement, ne fera que ruminer ses problèmes. Ses pensées pourront virer à l'obsession, voire au TOC.

Bon, ça c'était pour lister les principaux profils qui me viennent à l'esprit, maintenant, en pratique ça donne quoi? Selon le contexte, on s'orientera d'avantage vers tel ou tel profil.
Une passion naissante, une nouvelle activité, et on prendra rapidement le profil du passionné, à se construire à à consolider celle-ci. Un job prenant, et selon la dose de stress et d'angoisse, soit il prendra la place de la passion et sera une source d'énergie, soit il focalisera sur lui les angoisses.

Au final, les pensées se déclinent suivant 2 axes :
- celui du temps : nos pensées sont tournées vers le passé, le présent ou le futur
- celui de l'émotion : nos pensées génèrent soit du plaisir et sont sources d'énergie, soit du stress et dévorent notre énergie, jusqu'à devenir paralysantes.
Autant la position sur l'axes du temps n'a que peu d'importance au final (même s'il vaut mieux se tourner vers le présent et le futur) autant la position sur l'axe des émotions est important : la position sur cet axe influence davantage notre équilibre mental.

Reste maintenant à savoir comment contrôler ou au moins dompter ces pensées libres pour les subir le moins possible et réussir à en tirer le maximum d'énergie, voire de bonheur...

vendredi 5 septembre 2014

Another Dream : casser son spaghetti

Chez mes parents, avec eux, ma cousine et une amie (inconnue) à elle, devant la piscine. On discute de la mort de mon chat je crois, l'ambiance n'est pas joyeuse. Soudain je vois apparaître un perroquet rouge dans mon champs de vision, il disparaît rapidement derrière la haie de lauriers. Je m'en étonne auprès des autres, en leur demandant s'ils savent si un voisin a ce genre de perroquet dans le coin. Puis le perroquet réapparaît, il vole bizarrement, plus comme s'il flottait dans les airs. Il s'approche puis on se rend compte que c'est l'amie de ma cousine qui le pilote : un simple jouet radiocommandé. Elle le dirige au-dessus de la piscine, la fait presque se poser sur l'eau, puis le fait boire en lui faisant plonger la tête sous l'eau. Il se redresse ensuite, la tête dégoulinante, et reprend de l'altitude doucement, péniblement. Puis l'amie de la cousine le fait entièrement plonger dans l'eau, on se demande tous comment un tel jouet peut résister à ça. L'amie s'en moque, l'abandonne et se rend compte quelques minutes plus tard qu'il est au fond de l'eau et les filles se demandent si elles vont pouvoir le récupérer.
Arrivent les voisins et certains de leurs amis, ils s'installent comme si de rien n'était sur la table de l'autre coté de la piscine, prennent l'apéro, discutent... comme si nous n'étions pas là. Ma mère s'énerve et gueule un truc du genre "Moins fort!", à moins que le message ne fût plus sarcastique.
Les voisins partis, on se retrouve à nettoyer la table derrière eux : ma mère est furieuse, mon père les défend en disant qu'ils ont laissé l'endroit plutôt propre. Je passe 30 minutes à nettoyer minutieusement derrière eux, à ramasser les miettes, et je le fais remarquer à mon père. Je bous intérieurement. La colère monte et on me fait remarquer que je fais casser mon spaghetti en continuant ainsi !

Le truc qui m'a le plus marqué dans ce rêve c'est l'invention de cette expression : casser son spaghetti. Sorte d'équivalent au traditionnel péter un câble. L'image est bien trouvé : le spaghetti (cru) est fragile et ne tolère pas trop la pression, n'est pas trop souple, il cassera rapidement. Tout ceci restant une petite explosion, un peu anecdotique, sans réelles conséquences même si c'est irréversible.
Le reste du rêve reste classique, mélange de réalité et d'imaginaire, d'exigence retenue de plus en plus difficile à contenir...