samedi 30 novembre 2013

Personne n'est plus redoutable que celui qui n'a jamais de doutes

Citation de Jacques Stenberg, pour remplir ma petite pause : pas envie de me lancer dans un trop grand sujet, une petite citation fera l'affaire :)

Étrange, j'avais fait attention à la racine commune (ou simple coïncidence) entre douter et redouter.

Bref, celui qui ne doute jamais est il redoutable dans le sens où son bras ne tremblera pas, où il n'aura aucune hésitation dans l'action? Ceci confère sans aucun doute un avantage... Première lecture de cette citation, très terre à terre.
Mais il y a plus redoutable encore : celui qui ne doute jamais est aveuglé par ses certitudes. Ceci lui donne une force et un courage irraisonné et irraisonnable. Tout dialogue est impossible avec une telle personne. On rejoint le camp des fanatiques, des extrémistes. Ces gens là sont vraiment à craindre.

Une très grande volonté peut être à craindre. Mais elle peut être ouverte au dialogue, à l'écoute, au changement.
Associée à une certitude et à une rigidité de l'esprit, elle devient implacable.

Il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé. L'absence totale de doute et le préjugé se rejoignent à mon sens. Le préjugé ne se base sur rien, alors qu'une simple absence de doute peut se baser sur un raisonnement, des preuves, des expériences... mais l'absence totale de doute signifie que l'on croit différents préjugés, sans même s'en rendre compte : celui d'être infaillible dans son raisonnement, celui d'avoir tous les éléments en main, d'avoir tout perçu, celui d'être en capacité de comprendre entièrement la situation...

Doutons mes amis, doutons...
Même si tout ce que je cherche ce sont quelques certitudes...

vendredi 29 novembre 2013

Petit rêve "sympa"...

Une fois n'est pas coutume, j'ai fait un rêve presque "sympa" et classique... même si du coup il y a presque rien à en dire ou à en tirer...

Bref, ça commence par un match de foot avec des amis (je crois).
On commence à jouer, je crois que je marque, en out cas mon équipe marque, ce qui doit mettre un peu sous tension l'équipe adverse.
Puis le décor se transforme (ou alors je l'avais pas remarqué avant), mais voilà qu'on évolue dans un grand magasin de jouet, avec suffisamment de place pour jouer, mais quelques obstacles avec les présentoirs à jouet. Tout semble rose autour de nous.
Un joueur adverse change subitement les règles : on ne joue plus avec un ballon, mais avec un tableau (?). On porte un tableau, qui est en fait un grand dessin d'un enfant (grande page blanche, avec quelques traits de couleurs, qui représentent un bateau très coloré me semble t'il), le but restant de se faire des passes avec le tableau pour marquer un but (ce qui ressemble un peu plus au rugby.. mais bon, dans mon rêve c'était du foot!).
Bon, pourquoi pas, je pars donc à l'assaut du porteur de balle/tableau. Je l'attrape et commence à tirer dessus. Le joueur adverse me dit que je devrais pas, que je vais le casser : il désire juste avancer en portant son ballon jusqu'aux cages, bénéficiant d'une sorte d'immunité ! Je me laisse pas faire, je suis pas dupe, je tire donc sur le tableau, et finit par le récupérer, en le cassant un peu.
On m'envoie donc vers la caissière, me sommant de voir avec elle pour régler les dégâts. J'assume et j'y vais, même si j ne me sens pas totalement coupable ni même responsable. J'en veux juste à l'autre petit con d'avoir essayé de manigancer de la sorte pour gagner (tout en me voyant un peu con de rentrer dans son jeu en résistant et en ne laissant pas glisser...)
Bref, je fais la queue devant la caissière, préparant mes arguments, me préparant à lui demander pourquoi elle a prêté ce tableau à l'autre con pour jouer au foot avec : ne se doutait elle pas qu'on allait casser quelque chose? Et dans la queue, derrière moi, j vois un un copain de mon équipe arriver avec un autre tableau cassé !!! Ils ont donc recommencé à jouer sans moi, et un de mes coéquipiers s'est fait avoir de la même manière que moi / a tenu tête à l'autre. Mais bon, au final, celui qui tient tête, qui essaye d'être fidèle à certains principe se retrouve mal barré, devant s'expliquer et porter la responsabilité des autres... en quelques sortes.

Voilà ce qu'il y a bien en écrivant : on crée un monde, on fait apparaître des choses et du sens... est ce que c'était présent dans mon rêve à la base? Je n'en sais rien, mais là, ça l'est !
Bref, je me suis au foot récemment, et je suis en plein dans la recherche de cadeaux de noël pour enfants : le cadre est posé. Mon rêve est donc un mélange de situations vécues, réelles. Et je suis rentré en conflit avec mon chef (et quelques collègues) sur une position de principe, ne voulant pas me laisser faire sans réagir face à quelque chose que je juge absurde : transposition fidèle, non?

Bon au final, ce petit rêve baignant dans le rose aura quand même généré une petite dose d'angoisse :)

jeudi 28 novembre 2013

La loyauté est une chose que l'on apprécie seulement avec l'âge

Petite citation tirée du dernier bouquin lu (Étrange suicide dans une Fiat rouge à faible kilométrage).

Il est des valeurs nobles comme celle-ci qu'on ne savoure qu'avec l'âge, l'expérience.
La jeunesse est attirée par la fougue, l'énergie, ce qui brille... on fonce, puis on se prend quelques déceptions en pleine figure, et on se rend compte que c'est parce qu'il manque quelque chose. Si on n'arrive pas à mettre le doigt dessus, on reproduit les mêmes erreurs, toujours à 100 à l'heure.
Et si on met le doigt dessus, alors on grandit, et on savoure d'autres valeurs : loyauté, sagesse, fidélité, intégrité... Nos erreurs nous ouvrent les yeux, nous permettent de découvrir de nouvelles choses, pour peu que nous sachions en tirer les leçons.

C'est bien ça l'expérience après tout : une accumulation d'erreurs.
L'accumulation de succès constituant la confiance en soi.
Difficile d'avoir les deux avec ces définitions :)

Ce développement se retrouve dans la caricature de la femme je trouve : jeune, elle sera attirée par le rebelle, l'aventurier, le rêve, le romantisme, plus âgée elle sera attirée par la sécurité, la stabilité. Je tiens enfin mon explication de pourquoi les rebelles plaisent tant :)

Je me demande si je ne fais pas le chemin inverse : paraissant vieux au milieu des jeunes et jeune au milieu des vieux. Trop sage parmi les enfants, trop immature et frivole parmi les adultes. A croire que je cherche encore ma place, ou que j'ai franchi mon point d'équilibre, qui n'a pas du durer bien longtemps...

mardi 26 novembre 2013

Je rêvais de fuir et de devenir quelqu'un d'autre, mais la personne que j'étais m'en empêchait.

Petite perle perdue au milieu d'un policier de L.C. Tyler (Étrange suicide dans une fiat rouge à faible kilométrage). Ceci aura au moins le mérite de prouver que je ne suis pas le seul à penser de cette manière :) On doit être nombreux, les insatisfaits.
A vouloir un jour tout plaquer, vivre un rêve, un fantasme, l'aventure, partir à la découverte de l'Alaska (into the wild) ou d'ailleurs.
Mais voilà, nous sommes piégés par nous-mêmes, par nos habitudes, mais plus que ça, par ce que nous sommes.
Notre présent, notre personnalité est le fruit d'un passé chargé : difficile de créer une rupture. Notre besoin de stabilité, pour garder la raison, pour assurer une continuité à notre personnalité, pour ne pas qu'elle vole en éclat mais qu'elle reste stable, ce besoin là est très fort, trop fort. Le changement de cap ne peut pas être radical. Si les rêves sont trop grands, ils ne pourront être entrepris. Ils seront tués dans l’œuf : mieux vaut avoir des rêves à sa portée, ou juste au-delà.

L'homme est empli de contradictions et d'exceptions. Et pourtant, son esprit le force à lutter contre ça pour conserver une unité. De là résulte une auto-censure énorme, des inhibitions et frustrations à la pelle. Comment ne pas être insatisfait dans ces conditions? Il faudrait n'être qu'un, être intègre et ne posséder aucune contradictions, aucun désirs contradictoires.
C'est peut être là mon problème. Trop de contradictions, pas de direction ferme. Avoir des certitudes et savoir où l'on va permet sans doute de moins s'égarer et de moins être insatisfait. Il est plus facile d'avoir la sensation d'avancer lorsque l'on sait où on va (tiens je pourrais en faire une citation de celle-là).
En attendant, reste l'insatisfaction et la sensation de faire du sur-place, même si le mouvement se situe ailleurs, dans la découverte, la recherche, la connaissance, l'ouverture... Mais je ne suis pas sûr de réussir à m'en convaincre.

Que se passerait t'il sans ce désir, cette force, de continuité? Si chaque matin, on pouvait, on faisait table rase du passé et redémarrait une page vierge? L'aventure chaque matin, chaque jour serait le début d'une nouvelle vie... éphémère, ne durant qu'un jour, ou en tout cas avec cette instabilité.
Plus de CDI, ni au travail, ni en amour. Plus aucune situation stable : tout pourrait être remis en question, sans préavis. Plus aucune certitude, plus même sûr de pouvoir manger à sa faim. Bref, ce monde serait totalement instable, bercé par l'insécurité.. Enfin, ceci n'est qu'un raisonnement par l'extrême, mais ça reste une bonne indication pour dicter son propre comportement, pur éviter les extrêmes dans son propre comportement. L'autre extrême, un monde figé, étant tout aussi détestable, et tout aussi irréaliste. La vie est contraire à l'immobilisme. Reste l'éternelle question de dosage, pour être capable de remettre en cause chaque jour ce qui peut l'être, ce qui doit l'être, pour se donner suffisamment de liberté pour rêver sa vie, sans pour autant en faire un chaos incontrôlable. Ne pas se laisser enfermer.
Ce dosage me semble utopique ce soir, inatteignable... même s'il peut toujours être amélioré, l'erreur n'est pas fatale.
Il ne reste plus qu'à se rassurer que c'est ça la vie : avancer en faisant des erreurs, en rectifiant petit à petit ses positions, ses erreurs. La tâche me semble délicate... ce soir...

lundi 25 novembre 2013

Petite série de rêves...

Comme régulièrement j'ai envie de dire, le premier fait un peu peur...
J'espère m'en souvenir assez.

Je me retrouve à la nuit tombée, face à une indienne (d'Inde), en train d'essayer de cacher quelque chose sous les fondations de sa maison. Maison de bois blanc, sur pilotis, comme on voit dans les films. L'indienne a un turban blanc sur la tête, elle me dit de la rejoindre à l'intérieur pour commencer.
Je crois que le "commencer" signifie pratiquer une séance de spiritisme ou quelque chose comme ça.
Je me retrouve à l'intérieur, la pièce est sombre, mal éclairée. L'indienne a la tête nue, dessine un point rouge sur le mur, à hauteur de tête, dessine (peut être) aussi un point rouge sur son front. Puis elle commence à cogner sa tête contre le mur, point rouge au milieu du front. Des petits coups d'abord, puis gagnant en vitesse et en puissance. Elle semble totalement absente pendant qu'elle fait ça, insensible et absente. Je suis désemparé, je tourne en rond, sur moi même, cherchant quoi faire.
Puis elle s'arrête, et viens vers moi en tendant ses bras. Son visage n'est plus le même : il a changé de couleur, passant du brun au jaunâtre, les yeux sont blancs, la structure du visage a été modifié, il est gonflé, bouffi, mais pas comme s'il était malade ou contusionné. Plutôt comme si ses os s'était déplacés, avaient grossi. Elle essaye de me parler, j'ai peur... je ne comprends pas ce qu'elle me dit, elle n'a pas l'air méchante, malgré son air zombiesque, je la sens bienveillante -mais je reste terrorisé- peut être veut elle me prévenir de quelque chose, ou me faire passer un message.

Second rêve : je traîne au restaurant ou au bar, je ne sais plus. J'ai surtout laissé traîner mon portable sur une table. Puis je me rends compte qu'il n'y est plus, et me mets à enquêter sur sa disparition, en interrogeant les potentiels témoins, dont des témoins qui n'ont pas pu ne rien voir. Mais au final, personne ne me renseigne...

Dernier rêve, au ski. On prend une espèce de train, ou plutôt de montagne russe pour passer d'une vallée à une autre, ça fonce, ça fuse entre les sapins et à flanc de montagne, dans des vallées encaissées, limite des couloirs. Puis on se retrouve à une sorte d'auberge, à essayer de chausser nos skis. Je n'y arrive pas. A force d'efforts, j'arrive a enfiler un pied, la fixation ressemble plus à celle d'un ski nautique, et encore. J'enfile le chausson qui se colle au ski, avec un effet de ventouse. Puis j'essaye de faire la même chose avec le second, mais c'est limite si le ski ne tombe pas en miettes ! Je m'aperçois que la fixation et faite de scotch et de ficelle, que des plaques de fixation se disloquent. Le matériel tombe en ruine entre mes mains, je m'énerve doucement mais jusqu'à ce que ça tombe vraiment en miettes, on (un ami? et l'aubergiste?) me faisait comprendre que j'étais pas doué... Je le pensais moi-même, et m'énervais contre moi-même jusqu'à obtenir cette preuve du matériel défectueux...

Il faudra que je me jette plus tôt sur mon clavier la prochaine fois, je pensais mieux m'en souvenir en me les étant répétés ce matin au levé... Le premier rêve me trouble un peu, et me redonne quelques frissons en y pensant. On verra s'il se poursuit cette nuit :) et si j'arrive à comprendre le message.

vendredi 22 novembre 2013

On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter

Petite citation de Emmanuel Kant ce soir, je ne sais pas où il est allé chercher ça, ni même quelle raisonnement se cache derrière ça (peut être vais je le découvrir en écrivant ce soir !).
En tout cas elle me fait bien rire, car elle me flatte au-delà  du raisonnable, étant donné que je suis le doute fait homme :)

Comment peut on être sûr de la moindre chose dans ce monde où tout est fait pour nous tromper, jusqu'à nos sens, notre perception, voire même notre esprit, notre inconscient, nos désirs, nos pulsions. J'ai de plus en plus l'impression de ne pouvoir posséder aucune certitude, par contre, je peux choisir celles que je veux. Une croyance n'est qu'une certitude que l'on a choisie non? Incapable de la démontrer, et pourtant on la tient pour vraie, indestructible (jusqu'à un certain point). Bon, sauf que ces croyances choisies ne revêtent pas la force des croyances mystiques, et n'apportent pas les mêmes certitudes et les mêmes réconforts. Ces certitudes, je sais qu'elles sont issues de moi, et de rien d'autres, qu'elles n'ont aucun caractère universel. Elles sont donc à la fois fragiles et indestructibles, car elles me sont liées, à moi et à moi seul.

Bref, pourquoi lier incertitude et intelligence?
Y'a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis après tout :)
La certitude est réconfortante : on peut s'appuyer dessus. Par contre elle est figée, statique, fermée, définitive. Posséder une certitude, c'est s'arc-bouter sur soi même, c'est abandonner la curiosité, voire son esprit critique. C'est s'aveugler et ne plus être capable de voir que ça : tout ce qui n'est pas en phase avec la certitude est rejeté, dénigré, vu comme faux. Prétendre posséder une certitude c'est se prétendre Dieu : si c'est son propre Dieu, on rejoint la croyance personnelle, si c'est une certitude universelle, alors on se prend pour Dieu dans tous les sens du terme.
Alors que le doute, l'incertitude, c'est l'aveu de la non-connaissance : on se retrouve tel Socrate, ouvert à l'inconnu, à l'apprentissage, à la découverte. L'intelligence vu comme capacité à apprendre, comme une ouverture sur le réel, pourquoi pas...

La tendance naturelle de l'homme est court-termiste : il recherche la sécurité, quitte à se vautrer dans l'immobilisme et la sécurité, ce qui conduit, à mon sens, à sa perte sur le long terme (peut être notre côté animal). Et ma foi, je suis le premier à chercher une forme de sécurité matérielle, relativement facile à acquérir quand on arrive à bien partir dans la vie.
Par contre, la sécurité intérieure (intellectuelle, mentale, psychique, sentimentale...) : je la cherche encore. Je ne sais pas si je suis capable de la supporter ou si simplement elle s'impose à moi, et je ne peux faire autrement que la supporter, quel que soit le poids du fardeau.

Que se passe t'il lorsqu'on n'est plus capable de supporter l'incertitude?
On adopte des certitudes en se voilant la face, sans même s'en rendre compte, ou on devient fou, inadapté à la vie en société? J'aurais bien aimé connaître la réponse de Kant...

Petite digression sur le sujet : qu'est ce qui paralyse le plus, un doute ou une certitude?
Au final, la certitude permet plus facilement l'action. La certitude est confiance en soi, et permet donc de relever des défis, d'aller de l'avant, sans trop se poser de questions.
A l'opposé le doute est hésitation et renforce un manque de confiance en soi.
Par contre, dans le monde des idées, c'est l'inverse : la certitude conduit à l'immobilisme, on reste campé sur ses certitudes, alors que le doute entraîne le mouvement, la remise en cause permanente, l'expansion de son univers intérieur. Sans doute que je suis devenu une machine à idées, avec trop peu de certitudes et donc trop peu de confiance en soi. Quelques certitudes bien choisies (à défaut d'en voir s'imposer à moi, de manière transcendante j'ai envie de dire) pourraient peut être m'aider... C'est sans doute ce que m'apporte mes quelques certitudes matérielles et confortables, mais leur portée est limitée, trop limitée...

A voir donc... même si je doute que cette pensée reste très longtemps dans mon esprit... besoin de plus de répétitions pour bien la faire mienne.

mercredi 13 novembre 2013

Ça ne sera jamais plus comme avant... ça sera mieux !!

Petite citation tirée de je ne sais où (décidément), rigolote par le contre pied qu'elle propose, l'humour et l'espoir qui s'en dégagent. Mantra à se répéter pour lutter contre une nostalgie trop envahissante, contre le mur des lamentations, contre un immobilisme dépressif ou tout autre affection du genre.

Tout est question de perception, et de sens donné :)
La perte du passé est la même pour tous, certains voient la détérioration irrémédiable des choses, d'autres y voient une amélioration continue. La vie sera peut être la même, les malheurs et bonheurs à venir  ne dépendent sans doute pas de l'état d'esprit, qui ne change peut être pas le futur, mais il modifie sans aucun doute notre humeur, notre faculté au bonheur.
Au lieu de travailler sur des choses qui ne dépendent pas de nous, peut être ferions nous mieux de travailler sur ceci, qui a l'air d'être davantage à notre main.

Au final, simple redite du meilleur qui reste à venir...
Les bonnes idées doivent être répétées pour se fixer et devenir une habitude inconsciente :)

mardi 12 novembre 2013

Donner du sens... pour vivre mieux

Je reviens sur cette idée, qui mérite d'être développée, avec un petit exemple et un article.

Le petit exemple d'abord (en espérant ne pas avoir déjà écrit dessus..gloups... le blog a pas tout a fait 1 an, et je ne sais déjà plus ce que j'ai écrit), tiré d'un livre (Comment être un névrosé heureux de Robin Skinner & John Cleese je crois, ça date un peu).
C'est l'histoire de 3 travailleurs, qui effectuent la même tâche : ils transportent des briques dans une brouette.
Le premier transporte les briques, et ne se pose pas de question, son travail est limite avilissant.
Le second, transporte les mêmes briques, dans les mêmes conditions, mais il se dit que c'est pour aider les maçons à fabriquer un mur. Il se sent utile en un sens, il donne du sens à son acte plutôt que d'en chercher dans la vie, dans ce qui ne dépend pas de lui. Même s'il trouve le sens en dehors de lui quelque part : le mur, ce n'est pas lui qui le construira.
Le troisième effectue exactement la même tâche. Mais lui il se dit qu'il participe à l'édification d'une cathédrale (bon tant qu'à faire je vais pas les faire travailler sur le mur de Berlin mes ouvriers...). Lui aussi a donné du sens à ses actes, plus lointain, et impliquant plus de monde. Il participe à la réalisation d'une plus grande oeuvre qu'un simple mur. Ce qui augmente sa motivation et son sentiment de réalisation personnelle, son sentiment d'appartenance à quelque chose de grand, qui le dépasse.
Voilà, les actes sont les mêmes, les vies sont les mêmes, mais le sens donné, le recul pris, la projection faite modifie le ressenti et modifie la vie elle même.
Plus on s'écartera des réalités primaires, plus on s'inscrira dans quelque chose de grand, faisant intervenir plus de monde, plus de force, plus d'énergie. Donner du sens est un peu le b.a.ba du management, c'est aussi à appliquer pour gérer nos vies.

L'article maintenant, tiré de Nexus (toujours les mêmes lectures :p), qui m'a fait apprendre un mot, en opposant l'hédonisme (recherche de plaisir sensible et immédiat) et l'eudémonisme (recherche d'un bonheur plus profond, issu de la connaissance de soi, du monde, de la cohérence du tout...). Bon OK, plus les définitions sont abstraites, plus on risque de rentrer dans du fumeux, mais quand même, on peut percevoir la différence assez facilement, même si les variantes de définitions sont nombreuses.
Les deux apporteraient un sentiment de bien être comparable (même si je pense que le premier est plus intense, mais plus éphémère... il faut donc l'accumuler pour le faire durer, le faire se répéter. alors que le second est, je pense, plus pérenne, mais plus fragile (perte de confiance, démotivation..) et moins intense... il faut donc aussi l'accumuler pour avoir différentes sources et une intensité relative). Bref, disons que les deux sont comparables, la conclusion de l'article n'est pas là. Mais dans l'analyse physique des conséquences de ces bonheurs dans l'expression génique des cellules immunitaires (me demander pas d'expliquer ce jargon incompréhensible, qu'on pourrait interpréter comme manipulatoire, je vais être naïf ce soir :p ). Bref, l'analyse révèle une présence de stress accrue dans le premier cas. L'hédonisme nous serait donc moins bénéfique que l'eudémonisme, ce qui milite en faveur de l'élargissement de sa conscience, de la connaissance... ce qui m'arrange bien :)

Même si le stress n'est peut être lié qu'au coté éphémère des plaisirs, et donc à la tension issue de la recherche perpétuelle du renouvellement, et même si ce stress est peut être bénéfique pour l'esprit, mais usant physiquement (usure acceptable?). Comme toujours, mon cœur et ma raison balancent... sans s'arrêter, sans se poser jamais.

lundi 11 novembre 2013

Rêve de mobylette

Ça faisait longtemps ! Un réveil avec le souvenir d'un rêve !

Bref, je me suis enfin décidé à acheter un véhicule à moteur ! C'est une mobylette! Utile pour me déplacer dans et hors de Paris ! Je crois que je lui offre son baptême pour rentrer du nord de Paris. J'ignore ce que je suis allé y faire, et j'ignore aussi comment je m'y suis rendu (en métro?).
Par contre, je suis persuadé de connaître le chemin par la route, ayant fait le trajet plusieurs fois à vélo... sauf que ça, c'est dans d'autres rêves, pas dans la réalité. Étrange comme les rêves peuvent faire référence l'un à l'autre !
J'enfourche donc ma mobylette, enfin je dis ça, mais ce passage n'est pas dans mon rêve, le premier souvenir de mon rêve me trouve déjà sur ma mobylette. J'invente l'achat pour donner un semblant de sens à l'histoire :)
Je suis donc sur ma mobylette, aux abords du périphérique, en train de suivre un chemin que je connais. Chose étrange, je me vois à la troisième personne, et pas en vue subjective. Ça me fait piloter la moto comme dans un jeu vidéo, vu de loin, par derrière. Vu de loin d'ailleurs, ça ressemble plus à une moto qu'à une mobylette. Je me faufile donc à travers la circulation, évite quelques camions, passe sous des ponts : la route faisant un creux pour passer sous la route plus exactement (j'ai déjà vu ça en rêve, j'en suis persuadé...), dont un se terminant par un second creux plus abrupte : impossible à passer à plus de 20km/h sans sauter, impossible à prendre pour un camion je me dis (mesure pour les empêcher de passer?)
Et lors d'une montée d'un de ces creux, c'est la panne ! Ma mobylette n'avance plus ! J'essaye de la faire avancer, mais elle ne démarre plus. Chose étrange, mon moyen de locomotion s'est transformé en une espèce de grenade allemande de la seconde guerre (genre marteau) tenue au bout d'une laisse !! Dans mon rêve, sa rotation sur elle même permet de me tracter, mais elle ne tourne plus !!!
Je me retrouve avec un petit réservoir à la main, et je sens qu'il y a un peu de liquide au fond, mais pas beaucoup : je me demande si je suis en panne d'essence ou pas (me demandez pas le lien entre le réservoir portable et la mobylette, j'en vois pas :p).
Je poursuis donc à pied, dépasse une station service sans m'arrêter (je ne sais pas pourquoi. peur?) croise une station de métro (je sais plus laquelle) et préfère poursuivre à pied en me disant que je vais croiser une station service. J'avance, je vois une flèche dessiné sur le sol indiquant Beauvais sur la droite (j'en viens ce WE, dans la réalité :p) et je me dis donc que je vais dans le bon sens. Arrive tout de suite une autre station service, je m'y arrête, craignant le ridicule :) Je trouve un pompiste occupé qui veut bien me renseigner, lui explique ma situation et son ridicule... et il confirme que je suis ridicule, il prend mon réservoir, le secoue, le débouche, en retire quelques pièces de monnaie et un billet (le réservoir a des allures de porte-monnaie maintenant) et me dit que c'est pas avec ça que je peux faire avancer quoi que ce soit, en me prenant un peu de haut, surtout en se moquant légèrement de moi, mais je ne me démonte pas :) Je fais donc le plein, et vois le pompiste coller un autocollant réfléchissant à l'arrière d'un vélo, à coté d'un feu arrière, je crois que c'est le mien, vais pour l'enlever, puis me rend compte que ce n'est pas mon vélo, mais que le pompiste bricole les vélos de 2 jeunes qui passaient par là...
Fin du rêve.

Il était long celui-là !
Ce qui m'interpelle le plus, c'est cette certitude d'avoir déjà fait le trajet plusieurs fois à vélo. Certitude que j'avais dans mon rêve, et aussi au réveil pendant un long moment. Ce n'est pas la première fois que je prends une habitude rêvée pour la réalité, ça laisse un sentiment étrange...

dimanche 10 novembre 2013

Publicité

Petit coup de gueule ce soir, faut que ça sorte de temps en temps, même si mon énervement est tout aussi vain et futile que mon sujet :)
J'en reviens juste pas (trop pas même) de l'évolution des pubs ces dernières années !
On ne nous vend plus des produits, ni même des façons d'utiliser un produit, on nous vend des "way of life", des concepts, des idées. Qu'un parfum nous vende du rêve, je comprends bien : rien de palpable, de mesurable, et c'est assumé : ça nous vend du rêve : irréaliste, fantasmé...
Mais maintenant, de plus en plus s'y mettent : téléphonie -constructeurs et opérateurs-, voitures, appareil photos, vêtements... Je me demande si ce n'est pas Apple qui a déclenché tout ceci -mais ça serait lui rendre trop d'honneur, surtout que d'autres marques ont comencé avant-, à rendre le produit non pas populaire pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il représente, et pour le signe de reconnaissance qu'il devient. Les gens s'identifient à l'objet, aux valeurs de l'objet, aux valeurs des autres personnes qui possèdent l'objet, aux valeurs que la publicité leur montre. Croyant acquérir ces valeurs en achetant l'objet, comme si ça pouvait être aussi simple. Les objets nous changent, oui, mais pas si rapidement, si radicalement, pas dans ce sens. La publicité a sans doute franchi un pas dans la manipulation, ça fait bien longtemps qu'elle a cessé d'être réclame, mais là, l'objet même est en train de disparaître pour ne laisser plus qu'un message... Le grand jeu devient maintenant de trouver ce qu'essaye de vendre la pub, avant la révélation finale.
Ce jeu d'illusion m'énerve, mais je crois que ce qui m'énerve le plus c'est de voir comment ceci fonctionne. Peut être suis je trop cynique à croire que cela fonctionne bien, mais si les pubs continuent dans ce sens, il doit y avoir une raison. Les gens ne cherchent plus à acquérir un objet, mais un style de vie : à la fois on leur mâche le boulot en leur montrant des voies à suivre, mais en même temps on détruit l'initiative et l'imagination. On crée encore plus de clones. L'objet était un signe de reconnaissance, maintenant le comportement en devient un. L'emprise est plus forte. Disposer de tous les biens matériels imaginables et inventer la vie qui va avec, sa vie était sans doute trop difficile... Oui, c'est difficile (pour moi en tout cas), mais c'est aussi là l'intérêt.

Le XXIème siècle devait être spirituel sinon rien, je crois qu'il sera rien. On s'est certes détaché des réalités bassement matériels. Mais pas pour se rapprocher d'un peu de spiritualité, de questionnement, simplement pour abaisser les comportements, la spiritualité au rang des objets. On brasse tout ça comme du vent, comme un produit.

jeudi 7 novembre 2013

La médiocrité est la moisissure de l'esprit

Petite citation, de tête, de l'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet.
M'a juste fait penser à moi, à ce que je ne voudrais pas devenir, aux autres... A la moisissure qui s'insinue dans l'esprit, faute d'attention, faute de ne pas avoir relevé de défi, de ne pas avoir voulu chercher plus loin, de s'être assoupi, de s'être contenté de ce qu'on a, de sa zone de confort.
Les choses, à l'état naturel, se détériorent. Il ne faut pas laisser agir le temps, il faut agir. Le temps n'arrange pas les choses, une pause à la limite, mesurée.
La moisissure, on ne la voit pas vraiment venir, puis on découvre une petite tâche, on peut soit lutter -il n'est jamais trop tard- ou la laisser, car elle ne nous gêne pas trop... mais c'est lui laisser l'espace pour sa conquête : la moisissure ne fait pas du surplace, l'équilibre n'est pas permis. La lutte doit être constante, permanente. Baissez la garde un instant, sur un domaine, et vous lui ouvrez les portes de votre esprit...et vous vous transformerez petit à petit en un animal médiocre, plus capable de rien d'autre que d'être dans la moyenne, transparent et médiocre.

Totalement contraire au lâcher prise, que je voudrais pourtant apprendre...et pratiquer. Le lâcher prise est il une forme d'abandon, de résignation? Quelque chose doit encore m'échapper derrière ces termes.

mardi 5 novembre 2013

Quête de sens

Désir profondément humain, ancré au fond de nous, nous cherchons un sens à tout.

Plusieurs raisons à cela sans doute :
- le monde n'est globalement pas aléatoire : les notions de causes et conséquences existent et nous les percevons tous les jours. Au moins en ce qui concerne les objets, à notre échelle. Nous cherchons donc à appliquer ce schéma à tout ce qui nous entoure : relations humaines et métaphysique comprises.
- nous sommes des êtres pensant... et angoissés. Nous avons besoin de stabilité pour vivre, pour que notre esprit vive. cette stabilité concerne le monde qui nous entoure, matériel ou humain (dirigez un homme de manière totalement arbitraire, vous le rendrez fou !) et aussi notre propre psyché.

Mais la recherche de sens dans le monde, dans la vie n'apporte rien de bon. A chercher un sens à la vie ou au monde, on en trouvera un, et derrière ce sens, se dessinera nécessairement une volonté. La recherche de sens ne laisse pas de place au chaos, et encore moins à un sens transcendant, qui est perçu à notre échelle comme une absence de sens. Et derrière cette volonté apparaîtra immédiatement une notion de justice : certaines actions auront des conséquences positives : ce seront des récompenses, d'autres auront des conséquences négatives, ce seront des punitions, ou des châtiments. Bref, cette démarche conduit inexorablement vers un Dieu tout puissant anthropomorphique, vers la superstition.

De la même manière, la recherche de sens dans nos actions, ou dans celles de nos semblables est vouée à l'échec. Certes nous sommes raisonnables... la plupart du temps. Mais nous échappons à cette règle parfois. Et chercher un sens dans ces cas là nous conduit vers un cul de sac, que nous refusons de voir : nous décrétons alors un sens, quitte à être de mauvaise foi (sans forcément s'en rendre compte.. ce qui revient à être aveuglé). L'exemple le plus frappant de ce comportement est lié à l'hypnose : mettez dans la tête d'un individu une loufoquerie, sans explication. "Réveillez" le puis interrogez le sur la loufoquerie : il développera instantanément un système plus ou moins alambiqué pour se justifier, pour raisonner sa loufoquerie. L'esprit humain ne supporte que très mal l'inexpliqué, peut être encore plus lorsque ça le concerne : sorte de reflex de survie pour éviter de sombrer dans la folie?

Bref, la quête acharnée de sens n'a pas de sens dans cette vie. Il ne faut pas pour autant s'arrêter de chercher (qui sait peut être qu'un jour quelqu'un trouvera :p), mais pas de manière acharnée, au risque de s'aveugler.

Par contre, autant chercher un sens à tout ce qui nous entoure peut être malsain, autant donner du sens à nos actes est une démarche saine et constructive. Encore une fois, il ne faut pas mélanger causes et conséquences, hypothèses et conclusions : chercher un sens n'est pertinent que si quelqu'un a auparavant donner un sens.