vendredi 30 août 2013

La boîte de Pandore

...était en fait une jarre !

Petit article pour m'amuser et rétablir une Vérité face à une croyance commune et répandue.
En ouvrant sa boîte, Pandore aurait libéré tous les maux sur l'humanité : guerre, famine, mort, maladie, tristesse... voulant refermer la boîte, elle empêcha l'espérance d'en sortir.
voilà pour la version commune.

Mais que foutait l'espérance au milieu de tous ces maux? Elle s'était perdue? Zeus avait prévu le coup, et pour frustrer davantage l'humanité avait calculé de laisser l'espérance au fond de la boîte? Ça ne tient pas debout, pourquoi ne pas rouvrir la boîte à ce compte là ! L'espérance est elle un maux que nous interpréterions mal? L'attente, l'espoir, l'espérance sont ils des maux destinés à nous bercer d'illusion et au final à nous frustrer? Ma foi, peut être selon certaines philosophie : mais ces maux sont présents dans l'humanité, ils ne sont pas restés au fond de la boîte, donc ceci ne tient pas plus debout !

En fait, il s'agit d'une simple erreur de traduction ! A été traduit par espérance une expression signifiant plutôt l'attente de quelque chose, en l'occurrence, l'attente des maux. Ainsi nous avons échappé à la perpétuelle angoisse liée à l'attente des maux, de notre mort, de la vieillesse, de la maladie... nous réussissons à vivre globalement insouciant, et ne sommes pas constamment accaparés par ces angoisses. Nous ignorons l'heure de notre mort, et c'est sans doute mieux comme ça.

Étrange de voir que la version de l'espérance se soit répandue aussi facilement, et que personne ne l'ait remise en question pendant aussi longtemps : manquerait on autant d'esprit critique? d'analyse? Il faut toujours remettre en cause ce qu'on nous enseigne, la parole de nos anciens : c'est encore le meilleur signe de respect qu'on peut leur montrer.

Fascinant de voir que les malentendus, les erreurs de traduction, les problèmes de vocabulaire puissent se manifester à ce niveau là ! L'humanité entière (ou presque) en a été victime, personne n'a rien remarqué... chacun étant sans doute un peu trop enclin à rester sur sa croyance (ou celle qui lui a été transmise) plutôt que d'essayer de réellement comprendre les choses, les analyser, les remettre en cause si nécessaire... On a tous d'impressionnantes œillères, il est difficile de s'en débarrasser... mais pas impossible !

mardi 27 août 2013

L'homme est capable de prendre position pour ou contre la peine de mort en 2 minutes, mais il en prendra 15 pour choisir son menu au restaurant.

Citation (de tête, donc fausse) de je ne sais plus qui (je n'ai plus toute ma tête) : Woody Allen peut être...(si quelqu'un retrouve la source originale...)

L'esprit humain est étrange, mais les mécanismes sont simples je pense. Par quel miracle (ou malheur) ce comportement est il devenu la norme?
Premièrement, il est facile de donner un avis qui engage assez peu : il y a pu de chance que la peine de mort nous touche personnellement un jour, alors que le choix du menu ! Sorte d'égoïsme mêlé à une certaine forme de lâcheté : lorsque nous sommes concernés, nous prenons le temps de la réflexion, sinon, nous nous permettons des jugements à l'emporte pièce. C'est vrai pour des sujets aussi éloignés que la peine de mort, mais ça l'est tout autant pour des sujets un peu plus personnels, impliquant notre entourage... l'intensité change un peu, c'est tout.
L'important est placé autour de notre personne, et autour de notre présent. La question du menu se pose immédiatement, celle de la peine de mort ne se posera probablement jamais, si ce n'est hypothétiquement. Pourquoi donc faire un effort, s'investir dans une certaine réflexion? Pire, je ne pense même pas que ce désengagement soit conscient ! On prend juste naturellement position très facilement, car on ne se sent pas impliqués, voilà tout.
Dans le même ordre d'idée, le concret prend le dessus sur l'abstrait : le concret est engageant, l'abstrait l'est moins, il est plus facile à oublier.

Tout ça tourne autour de la même idée : plus les conséquences seront directes, concrètes, rapides, plus notre esprit donnera de la valeur au choix à faire, à la décision à prendre. Sorte d'instinct de survie si l'on veut.

Faut il lutter contre ça?
Je pense que oui, je pense qu'on peut se vanter d'avoir dépasser ce stade de la survie, il est temps d'essayer de voir un peu plus loin, d'être un peu moins égoïste... sans renier totalement ce penchant bien entendu.
Fais les choses urgentes comme si tu avais tout ton temps, et fais les choses qui peuvent attendre comme si elles étaient urgentes : joli programme non? En plus il nous permet de nous débarrasser rapidement des petites tracasseries qu'on a pris l'habitude de laisser traîner...

lundi 26 août 2013

La chose la plus commune, dès qu'on nous la cache, devient un délice.

Petite citation d'Oscar Wilde ce soir. Ça me permet d'écrire un petit article sans aller chercher bien loin la matière :) oui je suis fainéant, et fier de l'être... moi qui ne suis pas fier de grand chose :)

C'est juste le goût de l'interdit dont il est question, enfin je rajouterais aussi le goût de la privation, de la restriction. Évidence même, maintes fois prouvée dans l'histoire générale et dans l'histoire personnelle de chacun, voire même jusque dans nos fantasmes. Il suffit de se mettre au régime quelques jours pour commencer à rêver de nourritures bien grasses...

D'où nous vient ce désir supplémentaire lié à l'interdiction, à la privation? C'est peut être simplement le fait que ceci nous oblige à être davantage présent à ce que nous faisons (oui je l’interprète dans mon sens) : nous avons nécessairement conscience que nous franchissons une limite, nous avons conscience que ceci ne se reproduira peut être plus à l'avenir (règles plus strictes, mieux appliquées, manques plus forts...). Le goût de l'éphémère se rajoute à celui de l'interdit. Braver un interdit nous donnant une certaine vision de puissance de nous-mêmes, bien évidemment.

Le manque, la préparation du délit ne fait que renforcer ces sentiments : avant même de passer à l'action, nous pouvons déjà savourer notre délit, il peut même aller jusqu'à l'obsession.

Ceci étant posé, comment réagir, comment agir maintenant?
Faut il s'auto-manipuler, se créer des interdictions à franchir, des restrictions pour se permettre des exceptions savoureuses? Ma foi, ça doit dépendre de notre état de santé mental : si nous sommes suffisamment bien-portants, nous n'avons sans aucun doute pas besoin de cet artifice, mais plus nous nous en éloignons (et nous partons tous de très loin...) plus ce genre de petites recettes peut nous être utile.
Il vaut sans doute mieux braver des petits interdits personnels que des interdits moraux qui nous laisseront un arrière-goût de culpabilité : à éviter donc :)
L'idéal étant sans doute d'essayer de se rapprocher de ce bon état de santé mental, de la sagesse... mais je n'en connais pas le chemin :)

Reste donc à appliquer les petites recettes, au besoin. Le besoin le plus commun étant la lutte contre l'ennui, le désœuvrement : il suffit de s'astreindre un emploi du temps serré, même si les activités ne sont pas plaisantes, pour retrouver un peu d'envie de faire certaines choses : ne serait ce que de se reposer après une journée active ! L'étincelle peut venir de là...

vendredi 23 août 2013

Tout sous-entendu devient à terme un malentendu.

Paroles entendues lors d'une formation. On pourrait en faire un proverbe je pense, tellement la formulation est simple, symétrique et semble énoncer une vérité.

Le sous-entendu est paradoxale, il peut apporter confiance et bien être : l'impression d'être compris à demi-mot, par sous-entendu donne le sentiment de ne plus être seule (est ce une illusion? après tout, si la communication est réellement à demi-mot, ce n'en est pas complètement une..), de partage, de compréhension. Quoi de plus agréable que de sentir compris avant même de s'être compris soi-même, ou d'avoir exprimé quoi que ce soit. On a envie d'être compris sans s'exprimer : qui n'a pas envie de voir son entourage penser à son anniversaire sans qu'on ait à le rappeler? :)
Pour ces raisons là, on cultivera l'ellipse, le sous-entendu, on en jouera... plus on aura l'impression de se comprendre sans s'exprimer, moins on sera tenté de s'exprimer.

Seul petit problème, les choses absolument positives sont rares (existent elles?) : chaque médaille à son revers, chaque élément positif à son pendant négatif, qui le suit comme une ombre : la perte du bien positif est déjà négative. Le sous-entendu n'y échappe pas. La compréhension sous-entendue ne peut être parfaite (déjà que la communication explicite ne l'est pas, ça serait miraculeux que le silence le soi). Moins on en dira, plus on laissera de place à l'autre pour se faire des idées, et l'autre finira par se convaincre des signaux qu'il perçoit : on reste rarement sans opinion, la nature a horreur du vide, l'esprit et le jugement aussi je pense...
Et du coup, ça débouchera naturellement, nécessairement (suis je désabusé?) sur un malentendu : l'autre se sera fait une idée sur la base de ce qu'il percevra, sur son expérience, il croira nous comprendre, nous croirons qu'il nous comprend, les deux auront tord et seront déçus.

L'utilisation du sous-entendu est donc une sorte de pari : il peut nous apporter du positif un temps, ou du négatif. La vie est elle un jeu, ou faut il la prendre comme un jeu et parier? Il faut surtout travailler à profiter du positif et à relativiser et oublier rapidement le négatif. Savourer ce que le sous-entendu, ou tout autre forme de pari, nous apporte, et passer rapidement sur les malentendus qui en découlent. Facile à dire comme bien souvent, mais le dire, c'est déjà éviter le sous-entendu ;)

Il y aurait bien l'autre approche consistant à fuir les sous-entendus, pour éviter les déceptions (on revient à une certaine forme de bonheur qui consiste à éviter les malheurs, à fuir les désirs...) : dans ce cas ça serait aussi se priver d'une forme de magie de la vie je trouve. Il n'y a qu'à repenser à mon exemple de l'anniversaire...

Reste quoi alors : la conscience et le choix. La conscience de ce qu'apporte le sous-entendu, et le choix de l'utiliser ou non... en connaissances de cause, pour peu qu'on puisse connaître quelque chose :)

jeudi 22 août 2013

Nous ne sommes pas...

Nous ne sommes pas nos actes,
nous ne sommes pas nos paroles,
nous ne sommes pas nos erreurs,
nous ne sommes pas nos comportements,
nous ne sommes pas nos sentiments...

Nous sommes un tout, complexe, indéfinissable, divin ou sacré.
Nous réagissons à différentes situations, sous différentes contraintes extérieures et intérieures, influencés par notre passé, notre volonté, notre forme.

Juger une personne sur un acte, sur une erreur, sur un comportement, c'est le réduire, c'est refuser sa complexité, son ambiguïté, ses paradoxes, sa faiblesse, son humanité, c'est refuser son droit à l'erreur.
Personne ne souhaite ça pour soi, pourquoi l'appliquer aux autres alors?

Nous envoyons trop souvent ce message aux enfants, qui viennent à s'assimiler à leurs résultats scolaires, à leur comportement : c'est nul, c'est méchant devient tu es nul, tu es méchant. Cette assimilation est dangereuse, et confère un jugement absolu sur ce qui n'est qu'une facette, une erreur de parcours, un apprentissage?

Il ne faut pas fermer les yeux sur les paroles, actes, comportements... mais bien réaliser que ce ne sont que des expressions de soi, de la personne : ce n'est pas la personne. Une expression peut être passagère, mal interprétée, mal comprise. Un peu de tolérance que diable ! Ne prenons pas une partie pour le tout (synecdoque ça doit s'appeler, histoire de la ramener un peu ;p), ce serait une erreur... qui pourrait être dramatique.

Que reste t'il pour nous définir alors?
Je ne sais pas, peut être que la meilleure définition est encore ce que nous voulons être, ce que nous avons choisi d'être ( ;) Fauve ), nos principes... même si nous n'avons pas toujours la force de les appliquer, et si nous faisons évoluer ceux-ci avec notre expérience : l'erreur est humaine et permet de progresser, d'évoluer.

mercredi 21 août 2013

Traitement des larmes

Petit article suite à la lecture d'un autre article de Nexus.

Pleurer fait du bien, c'est prouver :) Ça permet de libérer son corps des angoisses et de la dépression, même si la mise en mots doit encore aider.. peut être dans un second temps seulement. Les larmes soignent l'âme là où les mots soignent l'intellect peut être. On se sent toujours mieux après avoir pleuré non? comme apaisé... vidé aussi peut être, vidé de toutes ses tensions, on dort mieux après.

Tout commence lorsqu'on est bébé : on pleure pour digérer les angoisses naissantes, la découverte d'un monde qui ne nous veut pas que du bien, dans lequel nous ne maîtrisons pas grand chose, que nous ne comprenons pas. Malheureusement nos réactions ou celles de nos parents face à ces pleurs ne sont pas forcément les bonnes : on essaye de les distraire, alors qu'il faudrait les accepter, avec amour si possible :)
Ceci favoriserait la libre expression de ses émotions : ce comportement nous marque sans doute pour l'avenir. Et on le reproduit. Face à des larmes, on essaye souvent de les arrêter, de les distraire : les larmes nous mettent mal à l'aise car nous renvoient à nos propres angoisses, nos propres douleurs. Parfois, heureusement, on trouve simplement une épaule sur laquelle s'appuyer, et pleurer tranquillement... encore faut il avoir fait tomber quelques barrières, quelques retenues. Pleurer devient un signe de confiance, de sécurité : on se laisse aller en présence de personnes fiables et sécurisantes, apaisantes. On s'autorise enfin cette libération.

Le mieux à faire serait donc ça : accepter les pleurs de l'autre, le laisser pleurer, lui montrer qu'on est là, bien là, présent et bienveillant (quel joli mot ! que j'avais fini par oublier...). Cela renforcera encore le sentiment de sécurité, alors qu'essayer de traiter les larmes, de les distraire ne fera qu'encourager le refoulement des sentiments : il faut faire tout le contraire, encourager leur expression. Vouloir faire cesser les larmes, c'est les fuir, c'est montrer notre angoisse, c'est envoyer un message dérangeant à l'autre.

Mon Dieu, moi qui me rendais compte que je ne pleurais plus vraiment... je dois tellement refouler mes sentiments, les taire, par honte, peur de déranger... quelle que soit l'excuse... j'en étais (suis?) réduit à pleurer seul. Triste constat, triste éclairage. J'ai beaucoup à faire encore... Que ce soit pour mes larmes ou pour mon attitude face aux larmes des autres...

lundi 19 août 2013

Le meilleur est à venir

Ça fait un petit moment que je voulais écrire un article sur cette certitude qu'il faut s'évertuer à cultiver... un petit extrait d'un bouquin aura suffit à me débloquer !

A rapprocher de l'article sur le pessimisme d'humeur et l'optimisme de volonté ou de la citation de Rostand : c'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.

Bref, je pense qu'on a tout intérêt à cultiver cette certitude, voire à s'en auto-persuader. Elle éclairera le reste de notre vie et évitera de sombrer, nous guidera. J'ai toujours eu peur d'arriver à un moment dans ma vie en me disant que le meilleur était derrière moi : comment vivre après ce constat ? Je l'ignore, et préfère je crois ne jamais arriver à ce triste constat. Le meilleur moyen d'y arriver est donc d'adopter la certitude contraire. Tant pis si ce n'est qu'une croyance : une croyance est une certitude que l'on a choisi, c'est tout (tiens ça ferait bien un autre article ça...). Nous manquons de croyance à notre époque (en tout cas moi, oui), autant en choisir une personnelle, qui ne soit pas basée sur du métaphysique ou des promesses lointaines, mais qui apporte une force au présent.

Il faut se le répéter..
d'où sans doute mes 3 articles sur le sujet, qui se ressemblent... signe que ça prend, sans aucun doute :)

Pour finir, le petit extrait du bouquin (Avec le diable, de J Keene et H Levin) qui m'a fait repenser à tout ça :
[Mon père] croyait sincèrement que je pouvais soulever des montagnes et que le meilleur de ma vie était devant moi. Mais je l'entends encore dire, de sa grosse voix retentissante : "Il est temps de t'y mettre, fils. Il est temps de t'y mettre."

Go ! :)

dimanche 18 août 2013

Question de point de vue...

Petite différence culturelle qui bouscule un peu les idées.

Ici,
lorsqu'un enfant meurt, on se dit que c'est terrible, injuste, qu'il avait la vie devant lui...
lorsqu'un vieillard meurt, on se dit qu'il a eu une belle vie, qu'il en a bien profiter, que la nature n'a fait que reprendre son dû.

Là-bas,
lorsqu'un enfant meurt, on se dit que ce n'est pas grave, qu'il va rejoindre le paradis plus rapidement...
lorsqu'un vieillard meurt, on se dit que c'est une perte importante, toute cette expérience dont on ne profitera plus...

On peut s'arrêter au manque d'humanité de là-bas envers les enfants, qui sont quelque part remplaçables, et ne voir que l'aspect utilitaire de la vie.
On peut désespérer de voir de peu de cas qu'on fait ici des vieillards : la sagesse et l'expérience ne sont plus des valeurs en vogue. Par contre, la jeunesse, la vie, l'énergie sont des valeurs quasi-absolues ! Une autre déclinaison de l'enfant Roi sans doute.
Ici nous sommes sans doute trop tourner vers le futur, là-bas, sans doute trop tournés vers le passé Il n'y a sans doute pas de juste milieu (se tourner vers le présent n'a aucun sens dans ce cas), il faut juste réussir à concilier les 2 points de vue et à avoir un point de vue englobant, si ceci a un sens...

vendredi 16 août 2013

Mangez des cheveux !

Ça faisait longtemps, un petit rêve qui ne s'est pas échappé au petit matin ! Même un double rêve, même si le second est vraiment incomplet...

Le premier :
je me vois retirer un cheveux de l'intérieur de ma bouche, coincé entre mes dents certainement...
puis un autre,, puis un autre... je me retrouve à la fin avec une masse de cheveux dans la main : elle remplit mon poing ! des cheveux noirs, ébouriffés, de 50 cm environ... et je crois que je commence à retirer des poignées entière de dans ma bouche, me demandez pas comment je rentre mon poing dans ma bouche, je le fais, c'est tout :)

Le second, avec davantage de zones d'ombre :
je suis à vélo, quelqu'un, ou une simple voix me dit de rouler sur les gens ! Ces gens sont allongés par terre, je crois que je leur roule sur le visage, qui explose ! mais tout fait faux, on dirait plus des mannequins mùal faits, le visage est déjà plat, sur-coloré... ressemblant à des pizza avec des bonbons multicolores dessus. Mais je leur roule quand même dessus, je crois même y prendre goût dans mon rêve, même si au réveil j'étais un peu dégoûté...

mercredi 14 août 2013

Un problème ne se résout jamais à l'échelle où il se pose

Citation apparemment d'Einstein, même si je n'ai pas su en retrouver de traces exactes.

Fait écho à l'article précédent sur la transcendance. Les problèmes nous enferme dans leur monde et les modes de pensées qu'ils génèrent. Le problème est par définition (au moins pour ce soir, et pour les vrais problèmes) un cul de sac : les choses ne s'écoulent pas toutes seules dans le sens attendu, elles se heurtent à ce problème. Et chercher à le résoudre en restant à son niveau, c'est espérer d'une certaine manière qu'il se résolve tout seul.
Il faut encore aller au-delà de quelque chose pour dépasser le problème et le résoudre, trouver une solution.

On ne prouvera pas les mathématiques en restant dans le cadre des mathématiques, il faut un cadre qui englobe les mathématiques pour les prouver (toujours Gödel).
On ne trouvera pas de sens à la vie dans cette vie, tant que nous sommes prisonniers de notre condition humaine, il faut la dépasser pour comprendre, être Dieu?

mardi 13 août 2013

Toute recherche spirituelle vise à dépasser le langage et la raison

Petite phrase trouvée au détour d'un article de Nexus.
J'aime bien cette idée de dépassement des limites, que ce soit les siennes ou pas. C'est sans doute ce qui m'attire dans la spiritualité, sans même forcément le savoir.
Est ce qu'il est possible de dépasser ses limites? La réponse est dans la question... l'optimisme réside dans l'ignorance, la méconnaissance de nos limites, et l'illusion d'un carcan qu'on arriverait à faire exploser pour repousser nos limites. Après tout, si nous sommes divins, nous n'avons certainement pas de limites :) Il nous faut juste de l'entraînement.

Mais j'aime bien cette idée que la raison et le langage sont limités, qu'il y a quelque chose au-delà, qu'on entraperçoit, sans réussir à le saisir véritablement. Que cette chose s'exprime au travers de sentiments ou de notre âme, on sent qu'elle est présente.

Ce qui explique aussi que la spiritualité (la sagesse?) ne s'enseigne pas par le langage mais doit être éprouvée. Le langage pousserait davantage à la réflexion par des paradoxes; il faudrait davantage trouver des situations où la raison ne s'applique pas, pour appliquer autre chose, chercher cette autre chose...

Et la petite phrase suivante de l'article est encore meilleure : la recherche elle-même nous éloigne de l'objet recherché parce qu'elle induit une séparation artificielle entre nous et lui. La recherche s'appuie sur notre langage, notre raison, et de ce fait nous rend l'objet inaccessible.

Ça me renvoie à Gödel et à son incomplétude telle que je la comprends. A un moment nous devenons prisonnier de notre propre système de pensées, sans même nous en apercevoir : comment remarquer une telle prison?

Tout est dans la transcendance... mais comment l'atteindre puisque la recherche nous en éloigne? Plus on se heurtera à ce mur plus on aura de chances de le dépasser, ou bien faut il s'en détourner pour mieux le dépasser? Je mise sur la A, mais ne suis sûr de rien... comme d'habitude.