mercredi 21 août 2013

Traitement des larmes

Petit article suite à la lecture d'un autre article de Nexus.

Pleurer fait du bien, c'est prouver :) Ça permet de libérer son corps des angoisses et de la dépression, même si la mise en mots doit encore aider.. peut être dans un second temps seulement. Les larmes soignent l'âme là où les mots soignent l'intellect peut être. On se sent toujours mieux après avoir pleuré non? comme apaisé... vidé aussi peut être, vidé de toutes ses tensions, on dort mieux après.

Tout commence lorsqu'on est bébé : on pleure pour digérer les angoisses naissantes, la découverte d'un monde qui ne nous veut pas que du bien, dans lequel nous ne maîtrisons pas grand chose, que nous ne comprenons pas. Malheureusement nos réactions ou celles de nos parents face à ces pleurs ne sont pas forcément les bonnes : on essaye de les distraire, alors qu'il faudrait les accepter, avec amour si possible :)
Ceci favoriserait la libre expression de ses émotions : ce comportement nous marque sans doute pour l'avenir. Et on le reproduit. Face à des larmes, on essaye souvent de les arrêter, de les distraire : les larmes nous mettent mal à l'aise car nous renvoient à nos propres angoisses, nos propres douleurs. Parfois, heureusement, on trouve simplement une épaule sur laquelle s'appuyer, et pleurer tranquillement... encore faut il avoir fait tomber quelques barrières, quelques retenues. Pleurer devient un signe de confiance, de sécurité : on se laisse aller en présence de personnes fiables et sécurisantes, apaisantes. On s'autorise enfin cette libération.

Le mieux à faire serait donc ça : accepter les pleurs de l'autre, le laisser pleurer, lui montrer qu'on est là, bien là, présent et bienveillant (quel joli mot ! que j'avais fini par oublier...). Cela renforcera encore le sentiment de sécurité, alors qu'essayer de traiter les larmes, de les distraire ne fera qu'encourager le refoulement des sentiments : il faut faire tout le contraire, encourager leur expression. Vouloir faire cesser les larmes, c'est les fuir, c'est montrer notre angoisse, c'est envoyer un message dérangeant à l'autre.

Mon Dieu, moi qui me rendais compte que je ne pleurais plus vraiment... je dois tellement refouler mes sentiments, les taire, par honte, peur de déranger... quelle que soit l'excuse... j'en étais (suis?) réduit à pleurer seul. Triste constat, triste éclairage. J'ai beaucoup à faire encore... Que ce soit pour mes larmes ou pour mon attitude face aux larmes des autres...

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