mardi 27 août 2013

L'homme est capable de prendre position pour ou contre la peine de mort en 2 minutes, mais il en prendra 15 pour choisir son menu au restaurant.

Citation (de tête, donc fausse) de je ne sais plus qui (je n'ai plus toute ma tête) : Woody Allen peut être...(si quelqu'un retrouve la source originale...)

L'esprit humain est étrange, mais les mécanismes sont simples je pense. Par quel miracle (ou malheur) ce comportement est il devenu la norme?
Premièrement, il est facile de donner un avis qui engage assez peu : il y a pu de chance que la peine de mort nous touche personnellement un jour, alors que le choix du menu ! Sorte d'égoïsme mêlé à une certaine forme de lâcheté : lorsque nous sommes concernés, nous prenons le temps de la réflexion, sinon, nous nous permettons des jugements à l'emporte pièce. C'est vrai pour des sujets aussi éloignés que la peine de mort, mais ça l'est tout autant pour des sujets un peu plus personnels, impliquant notre entourage... l'intensité change un peu, c'est tout.
L'important est placé autour de notre personne, et autour de notre présent. La question du menu se pose immédiatement, celle de la peine de mort ne se posera probablement jamais, si ce n'est hypothétiquement. Pourquoi donc faire un effort, s'investir dans une certaine réflexion? Pire, je ne pense même pas que ce désengagement soit conscient ! On prend juste naturellement position très facilement, car on ne se sent pas impliqués, voilà tout.
Dans le même ordre d'idée, le concret prend le dessus sur l'abstrait : le concret est engageant, l'abstrait l'est moins, il est plus facile à oublier.

Tout ça tourne autour de la même idée : plus les conséquences seront directes, concrètes, rapides, plus notre esprit donnera de la valeur au choix à faire, à la décision à prendre. Sorte d'instinct de survie si l'on veut.

Faut il lutter contre ça?
Je pense que oui, je pense qu'on peut se vanter d'avoir dépasser ce stade de la survie, il est temps d'essayer de voir un peu plus loin, d'être un peu moins égoïste... sans renier totalement ce penchant bien entendu.
Fais les choses urgentes comme si tu avais tout ton temps, et fais les choses qui peuvent attendre comme si elles étaient urgentes : joli programme non? En plus il nous permet de nous débarrasser rapidement des petites tracasseries qu'on a pris l'habitude de laisser traîner...

2 commentaires:

  1. ça sera moins drôle si c'est le contraire.

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  2. Éternel dilemme entre drôlerie et efficacité, justice, ou entre bonheur et vérité... Cœur et passion contre raison et discernement

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