lundi 26 août 2013

La chose la plus commune, dès qu'on nous la cache, devient un délice.

Petite citation d'Oscar Wilde ce soir. Ça me permet d'écrire un petit article sans aller chercher bien loin la matière :) oui je suis fainéant, et fier de l'être... moi qui ne suis pas fier de grand chose :)

C'est juste le goût de l'interdit dont il est question, enfin je rajouterais aussi le goût de la privation, de la restriction. Évidence même, maintes fois prouvée dans l'histoire générale et dans l'histoire personnelle de chacun, voire même jusque dans nos fantasmes. Il suffit de se mettre au régime quelques jours pour commencer à rêver de nourritures bien grasses...

D'où nous vient ce désir supplémentaire lié à l'interdiction, à la privation? C'est peut être simplement le fait que ceci nous oblige à être davantage présent à ce que nous faisons (oui je l’interprète dans mon sens) : nous avons nécessairement conscience que nous franchissons une limite, nous avons conscience que ceci ne se reproduira peut être plus à l'avenir (règles plus strictes, mieux appliquées, manques plus forts...). Le goût de l'éphémère se rajoute à celui de l'interdit. Braver un interdit nous donnant une certaine vision de puissance de nous-mêmes, bien évidemment.

Le manque, la préparation du délit ne fait que renforcer ces sentiments : avant même de passer à l'action, nous pouvons déjà savourer notre délit, il peut même aller jusqu'à l'obsession.

Ceci étant posé, comment réagir, comment agir maintenant?
Faut il s'auto-manipuler, se créer des interdictions à franchir, des restrictions pour se permettre des exceptions savoureuses? Ma foi, ça doit dépendre de notre état de santé mental : si nous sommes suffisamment bien-portants, nous n'avons sans aucun doute pas besoin de cet artifice, mais plus nous nous en éloignons (et nous partons tous de très loin...) plus ce genre de petites recettes peut nous être utile.
Il vaut sans doute mieux braver des petits interdits personnels que des interdits moraux qui nous laisseront un arrière-goût de culpabilité : à éviter donc :)
L'idéal étant sans doute d'essayer de se rapprocher de ce bon état de santé mental, de la sagesse... mais je n'en connais pas le chemin :)

Reste donc à appliquer les petites recettes, au besoin. Le besoin le plus commun étant la lutte contre l'ennui, le désœuvrement : il suffit de s'astreindre un emploi du temps serré, même si les activités ne sont pas plaisantes, pour retrouver un peu d'envie de faire certaines choses : ne serait ce que de se reposer après une journée active ! L'étincelle peut venir de là...

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