mardi 22 décembre 2015

Quand on aime on ne compte pas

Proverbe à la con ce soir, simplement parce que je me suis rendu compte que je n'en avais pas compris le sens :)
C'est con, mais j'étais resté sur le sens que je lui avais donné pendant mon enfance. On remet rarement en causes ses certitudes, même quand elles n'ont aucune base solide.

Bref, j'étais resté sur les deux sens suivants :
- quand on aime, on ne compte pas à la dépense : on est capable de dépenser de grosses sommes d'argent, voire on doit dépenser de grosses sommes d'argent quand on aime.
- quand on aime, on abuse de ce qu'on aime, on n'est jamais rassasié, on ne s'arrête jamais. Ceci se prête particulièrement bien à la nourriture :) On n'en a jamais assez, et on n'est jamais dégoûté.

lundi 21 décembre 2015

L'incohérence de la souffrance

La recherche de sens est inscrite dans nos gènes. On cherche constamment à donner un sens à nos actions, et donc à être cohérent : il en va de la stabilité de notre personnalité.

Ceci n'empêche pas, bien entendu, de changer d'avis (après réflexions, discussions, événements...) ni parfois d'être de mauvaise foi, voire manipulateur. Mais dans ces cas, on sait qu'on est incohérent, ou qu'on change d'avis.
Et pourtant, il arrive parfois qu'on devienne incohérent sans s'en rendre compte, qu'on perde le fil de la logique, et qu'on affirme le contraire.

Dans certains cas, ce seront effectivement des manipulateurs, mais pas tout le temps.  Ce comportement peut aussi être la conséquence d'une souffrance.

mercredi 16 décembre 2015

Aimer c'est donner raison à l'être aimé qui a tort

Citation de Charles Peguy aujourd'hui.

Elle m'a fait sourire, car soit elle m'a fait comprendre que je n'ai jamais aimé personne, soit que j'aime davantage la vérité.
On pourrait y voir une forme d'arrogance et de supériorité, car on pourrait croire que cet amour de la vérité n'est qu'une volonté intransigeante d'avoir toujours raison, au détriment de l'autre. C'est une lecture du comportement qui est possible.

mardi 15 décembre 2015

Uber ou la révolution fiscale

Comme je l'ai écrit précédemment, Uber (et tous les autres sur le même modèle) a réussi un tour de force : il a réussi à créer une taxation sur tous les échanges qui se faisaient jusqu'alors entre amis, au black. Location de voiture, d'appartements, de services (cuisine, garde d'enfants...) : en proposant une mise en relation mondiale, il se rémunère au passage en taxant toutes les transactions.

Et si l'état faisait pareil?
Abandonnons l'idée de taxation à la source, sur le moindre revenu, et allons vers une taxation à la transaction !

lundi 14 décembre 2015

Ubérisation du monde : vers une utopie?

Comment l'état peut (ou doit) réagir face à Uber?

Bon, il pourrait se contenter d'essayer de taxer les uberisés comme il taxe tous les travailleurs, au-dessus d'un certain revenu annuel, laissant passer les autres comme des travailleurs au noir trop petits pour faire quoi que ce soit. Et c'est sans doute ce qu'il va faire, malheureusement. Manque d'initiative et de courage, on se contente de reproduire un schéma.

L'état pourrait faire mieux, il pourrait s'en inspirer !

samedi 12 décembre 2015

Uberisation du monde (part 1)

Difficile de dresser un constat neutre, une fois que l'opinion est forgée. Je vais m'y essayer tout de même, même si cet exercice relève presque de la mauvaise foi :)

Qu'est ce que l'uberisation?
C'est deux choses à la fois, selon l'angle avec lequel on attaque le problème, selon le point de vue adopté.
Si on regarde ça de haut, du point de vue d'une entreprise qui s'uberise, c'est la décentralisation complète du travail, et de fait, la fin ou presque des intermédiaires, la fin de l'entreprise qui devient une masse auto-organisée : plus besoin ni de chef, ni de capitaux, ni d'organisation.
Et si on regarde ça d'en bas, c'est le contraire : c'est une organisation, une rationalisation qui se met en place là où il n'y avait rien. Les échanges entre uberisés et uberisants sont organisés par la main invisible de la plate-forme d'échanges.

vendredi 11 décembre 2015

Les noirs avec des chaînes, ils aiment pas trop qu'on les mène en bateau

Citation gratuite d'Orelsan, tirée de son film comment c'est loin, en parlant d'un rappeur noir, avec chaînes en or qui brillent...
Il faut juste la répéter 2 fois avant de percuter, il l'a bien compris dans le film, en glissant cette réplique tout en discrétion...
Une fois n'est pas coutume, l'article en reste là.

Rêve de voyage

Quelques heures ont passé, je ne me souviens déjà plus de la totalité.
Le rêve à l'air incohérent, je vais m'efforcer à ne pas le rendre cohérent.

Sorti d'un restau ou d'un bar, en soirée, je tombe sur des amis d'une amie qui me disent qu'ils vont partir à l'aventure : direction l'aéroport pour prendre des billets pour les îles Canaries, sur un coup de tête, pour fuir, les mains dans les poches, sans n'avoir rien prévu là-bas.
Je me laisse tenter, un peu de folie pour une fois. Je pars avec un ami, Mike.

mercredi 9 décembre 2015

Journal d'un addict en repentance

Exercice de style ce soir, dans la peau d'un addict, ou plutôt d'un ex-addict, pour qui la drogue, sa drogue, son obsession est un passé qui le hante, jour après jour.


Tiré du sommeil par le réveil, la journée commence, pâteuse. Je pense à ce qui m'attend aujourd'hui, le quotidien : rien d'exceptionnel, rien de très réjouissant. Ma réalité est fade. Je me décide à sortir de mon lit, il le faut bien. Je repense à l'âge d'or de mon addiction : la dépendance apportait au moins de l'énergie et de l'envie. L'addiction était nocive, mais elle apportait de l'intensité en chaque chose, en tout cas elle en a laissé le souvenir.
Je me dis que je vais mieux ce matin : petite victoire, j'ai tenu 5 minutes avant que mes pensées ne me renvoient à mon obsession, à mon passé. Je chasse cette pensée et me concentre sur ma journée qui démarre. Le quotidien ne demande plus aucune attention, je me force à lui prêter de l'attention.

lundi 7 décembre 2015

Soixante ans. Ce déguisement de vieillard qu'il va falloir porter.

Citation de Jean Rostand ce soir, trouvée au hasard, en feuilletant un livre.

Le temps laisse son emprunte sur notre corps, sur notre apparence, mais il peut passer sans marquer notre esprit.
La jeunesse est dans la tête paraît il, la citation de Rostand est plus poétique, dommage que la sagesse populaire ait retenu l'autre.
Arrive un moment où nous constatons que notre esprit n'est plus en phase avec notre corps : nous nous percevons d'une certaine manière, et ce que voient les autres est bien différent. Le choc peut être brutal.

vendredi 4 décembre 2015

L'amour ne donne aucun droit sur l'autre, seulement le devoir de le respecter

Citation de Jacques Salomé ce soir.

L'amour se veut souvent possessif, et quand bien même ma jalousie ne vient pas l’entacher, l'amour est souvent exigeant.
On se fait une image idéale de l'amour, du couple. Et on attend de l'autre qu'il soit conforme à cette image : on se croit dans notre bon droit en exigeant de l'autre qu'il s'y conforme.
Cela peut aller des exigences les plus partagées : fidélité, bienveillance, être attentionné... mais peut rapidement dériver : on va demander à l'autre de modifier son comportement, de faire des sacrifices. Pas besoin d'être possessif pour enfermer l'autre dans une prison d'amour.

mercredi 2 décembre 2015

Sécurité et confiance

Deux notions qu'on n'assemble pas forcément naturellement, mais pourtant les deux m'ont paru semblables sur un point : les sacrifices qu’entraîne leur perte, ou plutôt les sacrifices nécessaires pour les retrouver après leur perte.

Que faire lorsqu'on ne se sent plus en sécurité chez soi?
On renforce sa sécurité :) Mais à part ça, ou pour ça, on est prêt à sacrifier quelques unes de ses libertés. On le voit bien en ce moment.

Que faire lorsqu'on perd la confiance de quelqu'un?
On peut se contenter d'attendre, ou bien on peut assumer sa faute et être actif, décider qu'on peut laisser l'autre surveiller notre intimité, pour un certain temps, pour le rassurer. C'est l'état d'urgence :)