lundi 24 février 2014

La stratégie de l'échec

Petite réflexion sur les erreurs, ou en tout cas les problèmes de l'éducation.

Pour atteindre un niveau de bien-être acceptable, voire de bonheur, il semblerait qu'il faille être capable de s'adapter, d'accepter le changement, voire de l'accompagner, de le favoriser. Ceci aide en un sens à mieux affronter la vie : un peu plus de lâcher prise, un peu moins de contrôle maladif.

Ceci est sans doute naturel chez certains (c'est trop'injuste), et va malheureusement à l'encontre de nombreux principes éducatifs (ce qui expliquerait certains maux de notre société?).
Notre éducation se base sur des principes de réussite, de persévérance, d'efforts et de contrôle (dans les deux sens du terme), voire de perfection (un petit peu d'élitisme à la française?). J'en suis sans doute un pur produit, une caricature : enfin, en avoir conscience est le premier pas de la guérison, non? :)
Même face à l'échec notre réflexe n'est pas de l'accepter, mais de nous relever, de persévérer jusqu'à y arriver : l'échec n'est pas tolérer. Comment voulez vous lâcher prise dans ces conditions?
On devrait davantage apprendre à accepter l'échec... et à passer à autre chose. De manière à dédramatiser l'échec et à encourager notre capacité à rebondir plutôt qu'une capacité à résister et à insister.

Première leçon de ce type que l'on apprend : sans doute la drague (pour les garçons en tout cas). On apprend à encaisser un râteau, à se dire que ce n'est pas la fin de l'univers pour se donner le courage d'oser (message ô combien répété dans les séries pour ados!) tellement on est paralysé par la peur de l'échec. Puis enfin à passer à autre chose, à une autre fille... :)
Bon, j'ai clairement pas eu ma dose quand il était encore temps. Va falloir que je rattrape ce retard d'une manière ou d'une autre :)

A se demander si ce genre de chose ne participe pas au charisme des cancres. Les cancres et les marginaux se sont habitués à l'échec, et en retire une force supplémentaire. Ou plutôt, ils n'ont pas forcément une force supplémentaire, mais perçoivent le monde moins fort, et sont donc relativement plus forts, mieux armés. Ils réussiront sans doute moins de choses (sinon ils ne seraient pas cancres :p) mais oseront sans doute plus, plus facilement.

On apprend toujours plus de ses erreurs, il en va de même pour ses échecs, mais on en retire encore plus de choses lorsqu'on reste sur cet échec plutôt que d'essayer de l'effacer en le transformant en une victoire à force de persévérance.

vendredi 21 février 2014

Tout est improbable, jusqu'à ce que ça arrive

Extrait tiré de Échecs et maths de Terry Bisson.

Petite perle, paradoxe ambulant, tellement vrai et tellement faux à la fois, du coup tellement profond, ou tellement naïf.

Tout est improbable ici, à commencer par notre existence, la vie sur terre : et pourtant nous sommes là.
L'approche mathématique, probabiliste peut nous aider à faire des choix, ou plutôt nous aider à nous rassurer sur nos choix, mais au final notre expérience personnelle est forcément unitaire. Nous faisons s'écrouler les fonctions de probabilités (on pourrait même trouver un peu de mécanique quantique dans cette petite phrase...)
Les proba et les stats restent vraies : elles donnent un éclairage global et offrent une approche froide et rationnelle. Mais notre expérience n'est pas globale.
L'avion que je prends a un certain risque de se crasher, mais au final, il se crache ou pas : c'est binaire. La vie est binaire, les nuances sont apportées par la masse, qui apporte la diversité. Et s'il n'a qu'une chance sur un million de se crasher, ça me fera une belle jambe de le savoir s'il se crache effectivement. L'expérience transforme les hypothèses en faits réels.
L'improbable est partout : peut être que d'en avoir conscience peut rendre la vie plus forte. Il est à peu prêt aussi improbable que je sois là en train d'écrire un article pieds nus que que je gagne au loto. Voire même peut être plus : le loto voit des gagnants chaque semaine, et je suis le seul à faire ce que je fais, à avoir mes idées, à être là, à cet instant précis, à écrire et penser et ceci.
Et pourtant, nous ne voyons pas cet émerveillement, nous y sommes (devenus?) hermétiques, aveugles. Oubliant que toute notre vie est improbable, que tout ceci est déjà un miracle, que chaque rencontre est improbable, chaque amitié encore plus, chacune de nos expériences...

Tout ceci est improbable, fragile et éphémère, et pourtant nous le considérons comme normal, comme un dû. Pourquoi mon esprit est il capable d'un rationalisme froid et extrême quand ça l'arrange et n'est pas capable de réaliser (et garder à l'esprit) une vérité aussi bête et rationnelle ?

Nous avons juste notre regard qui porte à une mauvaise échelle : plus centré sur nous, nous serions égocentriques, nous serions notre propre Dieu, et chacune de nos actions serait divine. Nous ne sommes pas une probabilité, nous sommes le centre, notre centre, tout puissant, le reste important peu. Extrême inverse, nous sommes l'improbable au milieu de ce vaste univers, et pourtant, miraculeusement, nous sommes là. Grain de sable perdu dans l'univers, certes, mais là : à vivre, ressentir, l'émerveillement devrait être là (même s'il pourrait place à un abattement général de se sentir si petit : ma foi, il suffit de l'accepter). Mais malheureusement, notre regard est intermédiaire, il reste suffisamment ouvert aux autres pour nous comparer sans cesse, pour prendre en compte des probabilités faussées, basées sur que nous percevons des autres, du monde. Cette vision fait apparaître des dus : la norme devient un dû, la norme n'étant que le fruit de notre regard subjectif. On ne voit que ce que l'on veut bien voir, et on en oublie à la fois notre unicité et notre chance (probabilité) d'être, d'exister...

mardi 18 février 2014

Encore un rêve...

Tant que j'en ai, j'en profite...

Je convoque une réunion au boulot, à mon vrai boulot ou presque : je reconnais quelques détails, mais tous ne coïncident pas. La réunion va commencer, je regrette de n'avoir rien pris pour noter : ni papier, ni stylo. J'attends avec angoisse mon tour de prendre la parole. Petit débat puis la réunion s'arrête.
On sort du bâtiment pour en rejoindre un autre : il faut traverser une route à double sens.
Comme à mon habitude, je me jette juste derrière des voitures pour commencer à traverser, des collègues s'engagent à ma suite : je crie pour les arrêter. Une voiture qu'ils n'avaient pas vu, masqué par celles qui viennent de passer leur fonce dessus dans l'autre sens. Ils s'arrêtent à temps, on attend quelques secondes au milieu de la route, puis on traverse.
Je regarde ceux qui sont restés de l'autre côté de la route, et commence à remonter le long du trottoir ou d'un chemin, en direction du bâtiment principal. Je me retourne et vois une collègue qui traverse, et veut forcer le passage devant un camion ou un car, je ne sais pas trop. Elle ralentit même pour forcer le car à s'arrêter, elle est sur un passage piéton, dans son droit. Mais le car ne veut pas s'arrêter, ne change pas son allure... le temps ralentit, elle se fige, paralysée par la peur? Le car dévie sa trajectoire et enfourche le trottoir avec fracas, il la dépasse. Il est sur mon trottoir, je m'écarte rapidement, sentant la peur et l’adrénaline m'envahir une fois de plus.
Le car me dépasse, retourne sur la route. Je le vois s'éloigner et regrette de ne pas être capable de prendre le numéro de sa plaque, je me dis que j'aurais du le prendre en photo. Je regrette.
Je remonte enfin l'allée qui conduit à la tour, et je vois sur le coté, de l'autre côté d'un grillage 2 grands gorilles, style king kong, de 4 à 6 mètres de haut se battre ! Je réalise qu'il s'agit de gorilles télécommandés, je vois des têtes d'ouvriers par les fenêtres de l'entrepôt, derrière le combat, encourager les participants. Ça a l'air trop génial ! Je suis enjoué, j'ai envie d'essayer, mais je continue ma route vers le boulot, émerveillé par l'ingéniosité et les jeux. Le gorille de gauche l'emporte me semble t'il. C'est fini? Non, d'autres combattants prennent place : une espèce de femme à droite, face à 3 gorilles à la queue leu leu (difficile à déplacer pour un combat...)

Fin du rêve...

Décidément le monde onirique est bien plus intéressant et surprenant que le monde réel :) Vivement cette nuit ! Question qui me trotte dans l'esprit, mon rêve est il aussi construit, ou est ce ma reconstruction à mon réveil qui lui donne un semblant de sens, un semblant de continuité. Peut être n'ai je qu'une succession d'images et de sensations, les liens sont "posthumes"...
Il paraît qu'on peut contrôler son rêve à force d'entrainement, ça ne m'étonnerait pas, avec un peu d'auto-programmation. que faire si j'y arrive? Rêver de venir me voir endormi, pour voir si je peux rêver de la réalité... sorte de voyage astral...

lundi 17 février 2014

Donne-moi du poison pour mourir ou des rêves pour vivre

Petite citation du Suédois Gunnar Ekelöf, digne de Shakespeare je trouve, voire même meilleur pour le peu que j'ai lu en V.O...

Vision romantique, donc dramatique de la vie, sans concession, à vivre à 100%, ou à ne pas vivre du tout. La citation est plaisante dans la mesure où elle réveille le romantisme, cette soif, ce besoin de rêve.
Mais la citation nous met presque face à un chantage : les rêves en balance avec la mort...

Certes j'ai envie de rêver, d'avoir des rêves dans ma vie (quoique quand je vois la gueule de mes cauchemars :p), d'avoir des objectifs, des ambitions, des moteurs qui me transcendent et me donnent une énergie quasi inépuisable. Mais dois-je abandonner la vie en leur absence? Je ne serais plus là pour écrire ces lignes si c'était réellement le cas...

Oui la citation est belle, attire par la vision qu'elle offre, la radicalité qu'elle propose. J'aimerai une vie suffisamment passionnée pour faire de cette phrase le résumé de ma vie, mais c'est tellement inconscient, tellement pas moi. Les idées extrêmes séduisent, mais sont rarement applicables, sont rarement subtiles...

Ces sublimes citations sont à prendre comme mantra, pour se donner de l'énergie ou des coups de pied au cul, mais surtout pas à prendre au pied de la lettre. La poésie n'est pas faite pour être réfléchie, elle s'adresse au cœur ou à l'âme, pas au cerveau.

Me voilà une fois de plus coincé entre deux tendances pourtant naturelles chez moi : l'envie de passion, d'absolu, de pureté et l'incapacité à l'appliquer, retenu par la raison, l'anticipation... Opposition classique entre âme et raison, comment satisfaire les deux?
Vivre et réclamer une passion insouciante, aller de rêves en rêves, inconséquemment : c'est tellement pas moi que ça m'attire, c'est tellement pas moi que je ne le serai jamais.
Vivre de manière raisonnable, en anticipant la conséquence de chacun de mes gestes, tellement moi et tellement prévisible, routinier, ennuyant.

Juste équilibre à trouver... une fois de plus... mais voir la vie comme un équilibre ne fait que me replacer un peu plus du coté routinier : le funambule calcule les risques et ses mouvements.
Malheureusement (ou heureusement?) il ne suffit pas de le vouloir, de le décider pour changer ce que l'on est. Je ne peux pas choisir d'être méchant, arrogant ou au contraire généreux et humble demain, je ne peux pas choisir d'être à l'aise en public demain, ou encore plus timide. On passe notre vie à essayer de découvrir qui on est et pourquoi on est comme ça (pour peu qu'il y ait des raisons dans notre enfance, notre éducation...) et ensuite on peut s'évertuer soit à essayer de se changer, petit à petit, avec méthode, rigueur et sueur soit à s'accepter et à vivre en accord avec ce que l'on a découvert : est ce se résigner? En un sens oui... Vivre en accord avec soi-même, quand bien même ceci apporterait un épanouissement complet, une espèce de bonheur béat, on resterait alors dans une sorte de zone de confort, sans évolution, sans révolution. Le bonheur est stable et inerte, il se suffit à lui même, tellement stable qu'il en devient mort...

La solution est peut être de ne pas y penser... trop tard pour moi :)

vendredi 14 février 2014

Another dream

Dernier rêve en date :
je crois que j'étais jeune, en train de jouer aux échecs avec mon frère, à même les carreaux de la table de la cuisine, avec de grandes pièces. J'étais en mauvaise situation, en train de perdre.
Je me retourne quelques secondes, puis reviens au jeu, et me rends compte que mon frère a bougé toutes les pièces. Ça m'énerve, je râle comme toujours face à mon frère, même si apparemment il a juste translater les pièces un peu plus au centre de la table, les positions relatives seraient restées inchangées. Mais ça m'énerve quand même : entre le mauvais joueur, l'autiste et le fait que je ne supporte pas qu'il est fait ça dans mon dos... avec le seul but de m'énerver.

Je vais aux toilettes (je crois que c'est le même rêve :p), je vais pour m'asseoir et là j'aperçois un visage féminin, pâle, vieux, trop ridé pour être vrai. Je réalise que j'ai en face de moi une espèce de fantôme -j'en ai des frissons à l'écrire-, que je vois à travers la porte, de l'autre côté. Je sens l'adrénaline et la panique monter en moi, je tourne la tête comme un fou, comme si je cherchais une issue, ou à voir ailleurs. Mais à chaque fois je retombe sur ce visage. Ça me glace le sang et me donne la chair de poule, dans mon rêve et au présent. Je vois une autre personne (toujours à travers la porte) s'approcher de ce fantôme féminin...

Et je me réveille !
Angoissé, oppressé, comme d'habitude...

Interprétation : ?? délicate :) mais j'abandonne pas. Simple retour en enfance pour la première partie, à jouer aux échecs et me faire embêter par mon grand frère, simple expression de mon irritabilité. Pourquoi la cuisine? Je l'ignore. Seconde partie plus délicate, mais ce n'est pas la première fois que je rêve d'un fantôme : un passé qui revient me hanter?

Les fantômes et en fin de compte toutes les mythologies ne viennent ils pas des rêves, et de leur interprétation? Les rêves sont ils encore plus puissants que l'imagination consciente? Comme quoi on n'est jamais aussi puissant que lorsqu'on s'abandonne, qu'on s'efface...

jeudi 13 février 2014

Il faut toujours connaître la vérité, et parfois la dire.

Citation prise au hasard ce soir, de Khalil Gibran, enfin, à moitié au hasard :)
Tombé dessus par hasard, retenu parce qu'elle résume une partie de ma pensée : la recherche de vérité comme moteur, voire comme mode de vie, en se nourrissant de curiosité... un peu prétentieux peut être, mais bon, autant avoir des objectifs ambitieux, pour une fois :)
Ne pas rechercher la vérité, c'est se contenter d'apparences et d'approximations, voire prendre des mauvaises décisions et provoquer des malheurs alors qu'on aurait pu les éviter : c'est sans doute ce qui m'effraie le plus. La recherche de la vérité et la conscience est un devoir envers les autres. Blesser quelqu'un par inadvertance est un manquement à ce devoir.
Reste que la vie est incertaine, que le doute est partout. Il faut accepter ses limites, tout en essayant de les repousser, et se contenter de faire de son mieux, même lorsque celui-ci ne suffit pas (un peu l'impression de pondre des lapalissades ce soir, je dois être un peu rouillé).

Et surtout savoir garder la vérité pour soi, non par égoïsme, mais par altruisme en quelque sorte. La dire doit être en effet l'exception. La dire sans qu'elle soit demandée, l'imposer aux autres est un comportement de fanatique. Les autres ne sont ni forcément volontaires ni même près pour recevoir une vérité. Ce qui revient à dire que la liberté (et le respect donc) doit être placée au-dessus de la vérité. C'est toujours frustrant de voir quelqu'un dans l'erreur, surtout lorsqu'il s'agit d'un proche, mais de la même manière que les parents doivent laisser leurs enfants faire leurs erreurs, il en est de même pour nous. C'est aussi une sorte de respect pour l'autre, même si en apparence ça ressemble à de l'égoïsme. Mais ne pas énoncer de vérité ne signifie pas ne pas proposer d'aide ou de soutien. Question de forme sans doute. L'aide et le soutien ne doivent pas être trop directifs, pas soumis à de trop nombreuses conditions : je ne t'aide que si on le fait à ma façon. Ce n'est pas vraiment une aide ça, c'est plus un abus de pouvoir. Face à une position de faiblesse, on prend le pouvoir, les décisions, et on met l'autre dans une situation de redevable... Certes l'intention peut être très bonne, mais très maladroite, à réserver aux cas extrêmes.



J'aurais peut être mieux fait de prendre une citation avec laquelle j'étais en désaccord :) plus propice à l'inspiration.

mardi 11 février 2014

La folle expérience

Expérience la plus folle, trouvée dans un bouquin sérieux de Jean Staune -que je ressors pour l'occasion-, pratiqué par Benjamin Libet (malheureusement j'ai pas trouvé beaucoup de traces de cette expérience dans beaucoup de livres...faudrait il creuser les revues spécialisées, anglaises? :/)
Ça me permettra de fixer cette expérience qui m'échappe...

Piquez le bout du doigt d'un patient : il réagira 25ms après.
Excitez la zone du cerveau correspondante : il faut l'exciter pendant 500ms pour que le patient le détecte. Normal, le processus n'est plus le même, le signal a beau être plus direct, il est sans doute moins cohérent.

Maintenant,
piquez le doigt, puis 200ms après stimulez la zone du cerveau. Le patient ne ressent pas la première piqûre ! Alors qu'il aurait du la ressentir après 25ms. Il ne ressentira que la seconde après 700ms...
Rallongez le délai à 500ms : pareil ! La première piqûre n'est pas ressenti !
Rallongez le délai à 700ms, enfin, le patient ressent les 2 piqûres

Ça signifie quoi?
Que notre conscience se forme en 500ms, même si notre sensation est plus rapide. Et que pendant la construction de cette conscience, je peux encore modifier la perception, la conscience d'événements passés : je peux masquer certaines perceptions. Et ma conscience antidatera ma perception pour recoller les morceaux.

Maintenant, plus fort,
je ne stimule plus le doigt ni le cerveau, mais le nerf entre les 2. Le sujet sent la piqûre rapidement, seulement 25ms après le début de la stimulation, à condition que la stimulation dure 500ms !! Ce qui veut dire que si j'arrête la stimulation au bout de 400ms, le patient ne ressent rien, ne détecte rien. La détection consciente de l'événement présent ne se fait que si le futur est d'une certaine forme ! La détection en 25ms est dépendante des 475ms suivante : si la stimulation dure tout ce temps, alors la conscience de la piqûre sera là, si la stimulation ne dure pas, alors la conscience n'existe pas.
Cause et conséquences s'inversent dans le temps à l'échelle de la conscience ! Un événement présent à une cause future ! La détection ne dépend pas seulement de la stimulation passée, mais aussi de la stimulation future !
L'apparition de la détection consciente de la piqûre au bout de 25ms détermine à coup sûr le futur : la stimulation durera encore 475ms. Ceci n'est pas du déterminisme au sens classique : je connais la position et la vitesse d'un objet, je suis capable de déterminer sa trajectoire future... oui, mais c'est en faisant l'hypothèse que l'objet ne va pas rencontrer d'obstacle. La le lien est inversé -ou alors il est absolu- en voyant l'objet je sais d'où il vient, je sais qu'il n'a pas rencontré d'obstacle, puisqu'il est là, par contre, le futur reste incertain, ne sachant pas s'il poursuivra sa trajectoire librement ou pas.
Je ne peux pas déclencher la stimulation, attendre la réaction au bout de 25ms, puis décider après 200ms d'arrêter la stimulation, puisque si je l'arrête après 200ms, je n'ai pas de réaction, de détection consciente au bout de 25ms.
Je me retrouve face au paradoxe classique de voyage dans le temps !!!

Et c'est là la conclusion du scientifique ! Notre conscience est sur un autre plan et voyage dans le temps sans arrêt pour synchroniser la mécanique !

Et si ceci expliquait les phénomènes de déjà vu? Un petit dérèglement de cette conscience voyageuse temporelle expliquerait ces étranges sensations...

Expériences à rendre fou...

lundi 10 février 2014

Théorie du genre

Allez, je me mets 2 secondes dans la peau d'un éditorialiste :)

C'est quoi ce bordel avec cette théorie du genre, et surtout où veut-on aller et comment?

Si l'objectif est de donner plus de libertés aux gens, de rendre le monde plus tolérant, plus juste et plus ouvert, pourquoi pas : que du louable.
Par contre, pas sûr qu'on s'y prenne super bien...

Déjà, s'attaquer aux enfants : OK, on peut se dire que l'éducation passera mieux là, que c'est le meilleur moyen de préparer la future société. Mais bon, là ce qu'on fait ça s'apparente plus à jouer au petit sorcier, on va essayer d'inculquer des comportements et des modes de pensées aux enfants, sans être foutu d'être précis. D'ailleurs, comment être précis, les enfants n'ont pas forcement de sens critique très développé. Si y' un endroit où on pourrait essayer d'appliquer ce foutu principe de précaution, c'est bien là je pense : on y renonce sur les progrès scientifiques (OGM, ondes...) on aurait pu le garder pour les sciences humaines. Je reste fidèle à mes principes (lol), les valeurs se transmettent mieux par l'exemple. Plutôt que d'essayer de faire rentrer par la force des idées dans la tête des jeunes, on ferait mieux d'essayer de changer les mentalités des adultes, même si du coup ça se doit se faire plus sur la longueur et en douceur (quoique, y aller à coup de lois, on peut pas dire que ça soit super doux...). La tolérance s'installe déjà petit à petit (plus facile de faire son coming out maintenant qu'il y a 40 ans je pense...) : faut juste pas être super pressé, tant pis si tout ne se fait pas en 1 génération. Mais bon, œuvrer pour les générations futures, c'est pas trop dans l'air du temps on dirait...

Halte aux gommages des différences et à l'égalitarisme à tout prix ! Oui les différences sont le premier pas vers l'inégalité, mais cette égalité n'existe pas : c'est juste une notion humaine ! Oui, nous sommes tous différents, et la tolérance vise justement à accepter ça ! Faut choisir entre tolérance et égalité ! Mon choix est fait. Le monde, la nature sont profondément injustes, nier cette injustice, c'est juste refuser d'ouvrir les yeux, refuser d'être adulte ;) On peut essayer de valoriser chaque différence, voire de la compenser avec un peu plus d'équité, mais juste la nier... c'est juste irresponsable.

On va arriver à quoi en gommant nos différences? A un monde uniforme et asexué pour finir. La norme sera une sorte d'hermaphrodite, mâle féminisé ou femme virile, les 2 se rejoindront, et tous ceux qui auront une sexualité affirmée se retrouveront ensemble. Alors oui, on traitera sans doute les homos comme les hétéros, mais aucun des 2 ne sera dans la norme je pense. La norme sera de passer inaperçu, de ne rien revendiquer et de ne rien laisser paraître (pas de signe ostentatoire ! cachez cette jupe! cette cravate!...) Laissez moi ces différences par pitié, laissez moi une chance de trouver ma complémentarité ! Créez d'autres différences, tant qu'elles ne sont pas agressives, tant qu'elles ne s'inspirent pas des religions comme mode de fonctionnement : elles seront toutes enrichissantes pour peu qu'on apprenne la tolérance, et le respect qui va avec.

On veut essayer de faire sortir les enfants de nos clichés comportementaux? Bah laissons les choisir, laissons les se diriger vers ce qui les attire : l'imitation est sans doute le premier trait qui apparaît chez les enfants, donc donnons leur des exemples à suivre ! Salaires égaux, carrières égales, congés parentaux égaux, tâches ménagères égales... si ce n'est qu'on arrivera jamais à être égaux devant la grossesse et la naissance... c'est là dessus qu'il faut jouer, et pas directement sur les esprits des enfants, qu'on risque juste de perdre un peu plus, auxquels on va juste enlever les quelques repères qu'il restait encore...

Arrêtons de croire et de forcer nos enfants à être meilleurs que nous sommes ! Agissons plutôt sur notre propre génération avant de simplement reporter le problème ou sa résolution sur la génération suivante...

lundi 3 février 2014

Fauve ≠

Il est sorti, leur album ! Un condensé de musique à faire hérisser les poils, à tenir éveiller, à tenir debout !
Dernier morceau découvert au hasard de l'album Vieux Frères,

Requin-tigre
Je me suis mis à déconner complètement...
Y a quelque chose qui a sauté là-dedans, je sais pas...
Je pense que c'est parce qu'inconsciemment...
j'ai eu l'impression de perdre le contrôle
De perdre le contrôle sur toutes les choses dans lesquelles j'étais impliqué...
sur tous les éléments de ma vie...
ça m'a plongé dans un état de colère...
absolument indescriptible... c'était... insoutenable...
C'est comme être enfermé dans une boîte sans lumière...
dans laquelle le temps s'arrête..
C'est comme être dans les limbes en fait...
Tu peux plus aller en avant, plus aller en arrière...
tu peux plus aller dans aucune direction...
T'es complètement bloqué... à l'arrêt, en panne...
t'as les pieds dans le ciment...

Je me suis senti comme un requin-tigre
Vous savez que les requins quand ils avancent plus ils crèvent?...
Et le requin-tigre, c'est le plus agressif...
Quand il est immobilisé, il défonce tout ce qui passe...
Et c'est la même chose avec les loups quand tu les coinces...
Moi je me servais de la musique, et des mots, et de l'écriture, pour avancer...
pour progresser à travers l'existence...
Alors quand j'ai perdu ça ben...
ben j'ai perdu ma capacité à progresser...
C'est comme ça que je me suis mis à gueuler...

Tu peux plus interagir avec le monde
Tu te renfermes petit à petit
Tu deviens totalement hermétique aux autres et au quotidien
parce que le matin quand tu te réveilles et le soir quand tu te couches
quand tu marches, quand tu bosses, quand tu parles, quand tu conduis,
tu te répètes en permanence, en permanence :
"je suis nulle part, je vais nulle part... je suis pétrifié. Et je serai jamais rien d'autre que ça"...

Il faut choisir de pas y penser...
choisir que ça existe pas...
choisir de pas avoir de problèmes avec ça...
il faut sortir...
faut voir ses amis...
et attendre que ça revienne

Tout y est. Etat naturel par lequel nous passons peut être tous, mais sur lequel on communique peu, la perte de repère, le monde qui s'écroule, mais on n'est plus enfant, plus rien ne sert de pleurer et de se rouler par terre, on ne passe plus à autre chose à la première diversion, au premier baiser de sa maman, aux premiers bras qui nous enserrent. L'investissement n'est plus le même, la projection, l'anticipation non plus.
L'obligation d'avancer est là : à chacun de trouver comment avancer, le étant secondaire, impossible à atteindre, par définition : sinon, retour aux limbes..
La découverte de la solitude, l'enfermement, l'isolement et l'aliénation qui va avec, l'obsession.
Et enfin la solution : est ce la seule? la diversion adulte? Celle-ci est positive, même si c'est un divertissement, une sorte de méthode coué, même si elle est exogène (son seul défaut : nécessite d'avoir des amis?...). Mais ce n'est pas une raison pour la dénigrer, c'est peut être LA solution malgré tout, se mettre en capacité d'attendre le retour de la pulsion de vie, l'entraîner par un mouvement artificiel. C'est l'énergie du vide appliqué au psychisme. C'est se réapproprier les méthodes qui fonctionnaient quand nous étions enfant. C'est retrouver cet espoir, cette croyance... et attendre avec cette certitude.