samedi 29 décembre 2012

Mon bonheur désespérément

Petite recette personnelle à appliquer pour tendre vers le bonheur, en essayant d'appliquer les principes du livre de Comte-Sponville (cf. article du 19/12/2012) :

Lorsqu'à portée se trouve quelque chose que tu aimes : une activité, une compagnie, une musique, un paysage... Un seul commandement s'offre à toi : AIME ! Profite de la présence, de l'activité, quand bien même il ne s'agirait que d'un divertissement futile, savoure la musique, admire le paysage en ayant conscience de cet amour et en balayant les pensées négatives (ce n'est que passager, qu'un divertissement...), en les oubliant petit à petit.

S'il n'y a aucun objet, aucune pensée à aimer à ta portée, cherche la connaissance. Un sujet te permet de développer ta pensée, alors APPRENDS ! Si ta pensée te permet de découvrir, de connaître, de t'approcher d'une vérité, alors celle-ci te remplira de joie.

Si rien n'est à aimer et que tu n'es pas dans les meilleures dispositions pour penser ou philosopher, il reste l'action : AGIS ! Quelle que soit cette action, elle permettra de mettre en oeuvre la volonté. Il vaut mieux éviter les actions passives (télé, ordinateur, livres...) et préférer les actions de mouvement (balades, sport...), de décisions (acheter, tant pis pour le porte monnaie et la société de consommation ;) ), ou sociales (mail, téléphone, jeux...).

Voilà, je viens d'inventer la règle des 3A je pense. A moi de conserver ce triple A, si possible dans l'ordre :)

Rajout du 01/01/2013 : du coup, ça fait apparaître une certaine hiérarchie dans mes valeurs : d'abord la joie du coeur, de l'âme, puis celle de l'esprit, puis enfin celle du corps. Étrangement, je pense qu'il y a quelques temps j'aurais accordé plus de valeur à l'esprit... On verra l'évolution future.

vendredi 28 décembre 2012

L'homme naît seul, vit seul, meurt seul

Citation de Bouddha.

A ne pas prendre dans un sens trop pessimiste.
On est seul, car personne ne vit avec nous dans notre tête, dans notre coeur ou notre corps : notre vie n'est qu'à nous. Personne ne peut vivre à notre place, personne ne peut ressentir ce que nous ressentons. Ceci est évident pour les cas extrêmes (mort, blessure ou douleur physique, accouchement ou grossesse) mais reste vrai pour la vie de tous les jours.

Cette solitude ne signifie pas que nous sommes isolés : l'entraide est possible, le partage est possible, mais limité et c'est à chacun de vivre sa vie, de trouver la force de vivre. La solitude est l'autre nom pour l'effort d'exister (André Comte-Sponville). D'ailleurs, qui ne s'est jamais senti extrêmement seul alors qu'il était entouré? L'entourage peut même parfois renforcer ce sentiment de solitude, d'incompréhension...

Cette solitude n'interdit pas non plus l'empathie : tout fardeau, toute peine, toute joie peut être partagée, et sans doute allégée ou décuplée. Mais la source du sentiment restera solitaire, intime et ne sera jamais totalement partagée, identique.

Cette solitude ne nie pas l'amour, mais lui donne une autre dimension, une autre définition.
Accepter l'autre, c'est l'accepter comme autre, et non pas comme un appendice, un instrument de soi. Aimer l'autre, ce n'est pas le dévorer, ni se faire dévorer. Reconnaître l'unicité de l'autre, c'est reconnaître sa solitude : nous ne sommes pas interchangeables, nous ne vivons pas les mêmes choses.
L'amour, c'est deux solitudes se protégeant, se complétant, se limitant s'inclinant l'une vers l'autre. (Rilke)

Petit rajout extrait des fourmis de B. Werber :"Dans la vie, on est toujours seul, et plus tôt on s'en aperçoit, mieux on se porte"

jeudi 27 décembre 2012

La joie de penser

Voilà ! J'ai trouvé ce que m'apportait ce blog, sa rédaction :
La joie de penser, la joie de réfléchir, de créer un raisonnement, de découvrir des nouvelles pensées, d'apprendre des choses futiles, intéressantes, sur moi, sur le monde...
Le gai savoir peut être.

C'est sans aucun doute à rapprocher de la connaissance du bonheur de Comte-Sponville.

Petites pensées tirées aussi de son oeuvre : la vérité de la tristesse n'est pas triste, la vérité de l'angoisse n'est pas angoissée, ni angoissante... Bref, penser apporte de la joie, penser vraie apporte une joie vraie.
La seule vraie joie c'est la joie vraie, celle qu'on ressent lorsqu'on en est capable, face à une vérité.

mercredi 26 décembre 2012

Rêve présidentiel

Encore un petit rêve.. je me demande si l'habitude que je viens de prendre, de noter mes rêves, ne stimule pas leur mémorisation... Tant mieux, j'étais toujours frustré de ne pas me souvenir de mes rêves, d'avoir l'impression de ne pas rêver.

Bref, encore un rêve sans grand intérêt, mais je le note quand même :)
J'étais dans une grande salle d'examen, il me semble que c'était pour passer le bac de français, même s'il ne me semble pas que j'étais retombé dans l'adolescence. On était plusieurs centaines dans une salle immense. L'examen tardait, il avait pris des jours de retard, et on attendait sagement.
Puis François Hollande est apparu et a commencé à faire un speech, dont je ne me souviens plus le sujet... tant pis. Mais son discours durait, et nous faisait prendre encore plus de retard. Quelqu'un l'a interpellé sur un sujet politique, j'ai alors réagi "violemment" en disant que ce n'était ni le lieu ni le moment pour ces sujets.
On allait commencer l'examen, et alors je sentais que tout le monde avait envie d'aller aux toilettes, moi y compris, et je me demandais ce qu'il se passerait si tout le monde se levait en même temps pour aller aux toilettes. Ça reporterait un peu plus le début de l'examen, ce n'était pas envisageable, il fallait donc attendre un peu et aller aux toilettes après le début de l'épreuve. Ce qui ferait perdre du temps de réflexion...

Et je me suis réveillé...

lundi 24 décembre 2012

Il n'y a que deux façons de vivre sa vie : l'une en faisant comme si rien n'était un miracle, l'autre comme si tout était un miracle.

Petite citation d'Albert Einstein.
Pas grand chose à rajouter :)

Encore un qui milite pour l'émerveillement quotidien : il faut savoir profiter du réel tel qu'il est et ne pas oublier sa valeur -ne jamais oublier sa valeur-, son coté miraculeux : que ce soit dans la vie même, dans la nature, dans les mathématiques,  dans notre capacité à raisonner, dans les rencontres...

J'adore quand les citations ne sont pas l'oeuvre de penseurs ou philosophes proclamés, sans doute parce que ça démontre que tout le monde est philosophe, réfléchit sur sa vie et autres sujets philosophiques (pourquoi pas moi? :) ), qu'on n'est nullement obligé de rester derrière une étiquette... Et généralement, les grands esprits ont souvent des pensées et des points de vue intéressants, voire surprenants.

vendredi 21 décembre 2012

Un peu d'histoire ?

Petites réflexions sur l'histoire, avec un point de vue original : ni politique, ni géographique mais centré sur les idéaux.
De ce point de vue, on peut distinguer différentes époques qui se sont succédées... avec certaines périodes "blanches" pour permettre une transition lente ("les périodes de paix sont les pages blanches de l'histoire").

Dans l'ordre, on a peut être eu la philosophie, la pensée avec les Grecs dans l'antiquité. Les écoles de penser de multipliaient, étaient reconnues et respectées. Certains puissants se tournaient vers les philosophes, ne serait ce que pour l'éducation de leurs enfants, certains puissants se tournaient vers la philosophie aussi (cf. Marc Aurèle, même s'il s'agit d'un Romain :)). Cette période a laissé son empreinte dans notre société, on y retrouve les fondements de la pensée occidentale...

Ensuite, il y a eu la période religieuse, accompagnée de son cortège de monarchies. Mais derrière le système politique se cachait un idéal, une certaine définition du bien et du mal, un certain sens de la vie, un système moral... le tout étant tourné vers l'amour de son prochain, l'amour universel, la charité. Après, je n'ai jamais dit que les idéaux s'appliquaient aisément et ne connaissaient aucune dérive :) Mais les puissants, les monarques se plaçaient bien derrière cet idéal, derrière Dieu.

Puis une période tournée vers l'art, et particulièrement vers l'esthétisme. Ceci correspond peut être à la Renaissance (il faudrait que j'approfondisse mes connaissances :) ). Autre idéal, tourné vers la beauté, qui a permis la construction de grandes oeuvres. Les puissants finançaient ces oeuvres (même si le terme de mécène est apparu bien avant). Et sur ce point j'adore l'anecdote de Charles Quint se baissant pour ramasser le pinceau de Titien.

Puis arrive le siècle des lumières avec un nouvel idéal : la science. Cet idéal échappe quelque peu au pouvoir, si ce n'est que les puissants, pour continuer à dominer leur peuple et le monde comprennent qu'il est vital pour eux de s'attacher à ce nouvel idéal et d'en tirer profit. Cette période se prolonge bien entendu avec la Révolution Industrielle, et nous pouvons encore constater son héritage avec la prédominance des matières scientifiques actuellement.

On peut aussi énumérer quelques périodes très ponctuelles, qui n'ont pas duré suffisamment longtemps pour laisser des traces aussi visibles. Elles ont à peine duré le temps d'une Révolution : l'idéal de Liberté et d'égalité apparaît à chaque révolution populaire, que ce soit la révolution française, la révolution communiste ou pour les guerres d'indépendances ou même pour la guerre de sécession...

Et maintenant ? Quel est notre idéal ? J'hésite... peut être n'en avons nous plus, peut être vivons nous la fin de l'idéal scientifique avant de trouver le suivant (spirituel peut être, comme annoncé par certains penseurs...), peut être que chaque fin d'idéal, chaque période de transition s'apparente à une période de décadence. Ou peut être avons un idéal moins noble : l'économie, la richesse, le capital. Ceci est une valeur clé de notre société, qui se place au-dessus des gouvernements. Cet idéal est bien triste, il ne vise que l'accumulation et le profit personnel, à la différence des autres qui avaient à mon sens des objectifs plus louables, qui visaient à changer la société, à la rendre meilleure d'une manière ou d'une autre...

Note supplémentaire : il serait intéressant d'avoir le point de vue d'une personne ne partageant pas ma culture occidentale. Que donnerait ce point de vue sur l'histoire d'autres civilisations : Asie, Afrique...

jeudi 20 décembre 2012

Aimer

Suite à ma lecture, je suis tombé sur une définition qui m'a illuminé et ébloui dans un premier temps. C'est la définition de Spinoza :
l'amour est une joie qui accompagne l'idée d'une cause extérieure (où l'idée de sa propre cause dixit Comte-Sponville).
Aimer, c'est se réjouir de. C'est ressentir de la joie à l'idée de l'existence de l'objet. A l'idée de son existence, et non pas à l'idée de posséder l'objet, d'utiliser l'objet ou pour une personne, de partager des activités ou des sentiments avec elle.

Transposé au couple, aimer une personne, c'est lorsque le simple fait de penser à la personne nous emplit de joie. Pas besoin d'imaginer la personne dans nos bras, pas besoin d'imaginer un restau en tête à tête ou une soirée en amoureux...

Ceci est une définition très absolue de l'amour, mais permet déjà, appliqué aux rapports humains de distinguer les amours "égocentriques" des amours "véritables". Si ce que nous aimons chez l'autre, c'est le posséder, partager des moments, des activités, des rires : alors cet amour est égocentrique.

Bien entendu, cet amour "pur" n'exclue pas les autres désirs : désirs d'être avec, de partager des activités, des sentiments... au contraire : si la simple pensée de l'autre nous emplit de joie, alors tout ce qui va au-delà de cette simple pensée augmente cette joie.

Reste à différencier les amours de type amant et les amours de type amis : la seule différence réside peut être simplement dans le type de désir qui accompagne ces amours. Les désirs charnels, le désir d'être constamment avec l'être aimé feront de cet amour un amour "amant". J'en arrive à la conclusion que j'ai très peu d'amis que j'aime : ce sont ceux là d'ailleurs que j'appelle véritablement mes amis : ils se comptent sur les doigts d'une main en ce moment. Les autres étant des "amis" avec lesquels j'aime partager certaines activités.

En définitive, je retiens que ceci est un bon test pour voir la qualité de l'amour porté : voir si la simple pensée de la personne est source de joie.

Petite note supplémentaire : on retrouve peut être ces différents types d'amours dans le vocabulaire grec :
- eros : l'amour charnel, qui prend, qui veut posséder
- philia : l'amour qui se réjouit, partage, accueille
- agape (caritas en latin) : aimer son prochain, sans attente de réciprocité : la charité est l'amour universel)

mercredi 19 décembre 2012

Le bonheur, désespérément

Livre-conférence de André Comte-Sponville dont je n'avais lu que quelques citations intéressantes : je découvre enfin, avec joie, un peu mieux sa pensée.
Ca mérite bien une fiche de lecture, et je reprendrai nécessairement des thèmes plus tard...

Bon par contre, vu que je ne peux pas faire de copier coller pour l'instant, ca se fera plus tard :)


Le plus tard se fait maintenant ! Voilà, mon résumé, à base d'extraits naturels, mélangé avec mes notes...


Pour commencer, l'entrée en matière, la définition de la philosophie, calquée sur celle d'Epicure : La philosophie est une pratique discursive, qui a la vie pour objet, la raison pour moyen et le bonheur pour but. Et pour norme, la vérité.

La sagesse :
- se reconnaît à une certaine qualité de bonheur (ça me convient pas comme définition çà...)
- n'est pas un idéal, mais une direction : si tu veux avancer, il faut savoir où tu vas (disaient les stoïciens)
- est ce qui nous manque lorsqu'on a tout pour être heureux et qu'on ne l'est pas
- est le maximum de bonheur dans le maximum de lucidité
- n'est qu'un "savoir (bien) vivre", et la philosophie l'art et l'apprentissage de ce savoir vivre.
Le sage n'a pas besoin de philosopher : il est un connaisseur de la vie, sait la connaître et l'apprécier, la vérité lui suffit et le comble (où est il dit qu'un sage est nécessairement heureux?? à voir...) : le réel est à prendre ou à laisser, la sagesse c'est de le prendre. Le sage est partie prenante et agissante de l'univers, il n'est pas simple spectateur.

Le bonheur manqué

Le désir est l'essence même de l'homme, le bonheur est le désirable absolu, mais le désir est manque : on ne désire plus ce qu'on possède. Comment échapper à ce mouvement sans fin ?
- par l'oubli, le divertissement...
- par la fuite en avant : aller d'espérance en espérance, de déception en déception...
- par un saut en avant : espérer au delà de la vie, nécessite la foi :) et constitue l'espérance absolue
- par une philosophie à construire et pratiquer?

Le bonheur en acte

La solution se trouve dans le plaisir et la joie : lorsque l'on désire ce qui ne manque pas, ce qui est à notre portée. Il y a 3 façons principales de désirer :
- l'espérance : désirer ce qu'on n'a pas, en ignorant si ça sera satisfait et ne dépendant pas de nous. Espérer c'est désirer sans jouir, sans savoir, sans pouvoir. Espérer et craindre sont deux facettes d'une même médaille, espérer une chose c'est craindre son contraire.
- la volonté : c'est un désir qui dépend de nous
- l'amour : c'est un désir qui porte sur le réel
Le plaisir (l'amour), la connaissance et l'action (la volonté) excluent donc l'espérance. Il faut donc se concentrer sur ces 3 notions et les pratiquer pour chasser l'espérance.

Sagesse du désespoir, du bonheur et de l'amour

Le gai désespoir, la sagesse du désespoir est l'absence d'espoir.Ce qui manque au déprimé, c'est la puissance de jouir de ce qui ne manque pas. 
"Ne plus pouvoir aimer, c'est tomber dans une dépression profondément douloureuse, une suspension de l'intérêt pour le monde, l'inhibition de toute activité et la diminution du sentiment d'estime de soi..." Sigmund Freud (bon reste à trouver comment on augmente sa capacité à aimer...)
Pour trouver le bonheur : il suffit de se réjouir de ce qui est, plutôt que de s'attrister de ce qui n'est pas. Il suffit d'aimer plutôt qu'espérer ou craindre. Il suffit d'aimer correctement : "Je t'aime", "te quiero", "je te veux" : c'est tout demander, c'est le contraire de l'amour spinoziste : être heureux à la seule pensée du sujet, à l'idée de son existence.
Petite note positive sur l'existence et une définition d'un couple heureux : où l'amour n'est pas fait de manque mais de joie, où il n'y a pas de frustration mais du plaisir, pas d'ennui mais de la douceur, pas d'illusion mais la vérité, l'intimité, la confiance, le désir, la sensualité, la gratitude, l'humour, le bonheur... où l'on peut dire "Je suis joyeux que tu existes, joyeux que tu m'aimes, joyeux de partager ton lit, ton bonheur, ta vie."

Conclusion

Pour ne pas espérer : connaitre, agir et aimer. 
Comprendre le monde pour l'aimer ou agir pour le transformer (on dirait du Marc-Aurèle) et apprendre à désirer ce qui dépend de nous (agir), ce qui est (aimer).
Attention, tout comme la sagesse est une direction, il ne faut pas s'amputer de l'espérance, de notre part de folie, mais apprendre à développer sa part de sagesse : connaissance, action et amour.
Le bonheur n'est pas un absolu, c'est un processus, un mouvement, un équilibre mais instable, une victoire mais toujours fragile, toujours à défendre, toujours à continuer ou à recommencer.


vendredi 14 décembre 2012

Définir, c'est limiter

Courte citation d'Oscar Wilde, ou la beauté d'une courte phrase qui condense en quelques mots des idées complexes et qui pourraient être développées sur plusieurs pages.
Peut on apprécier une telle citation sans comprendre tout ce que ça recouvre? Je n'en sais rien, mais plus on la comprend, plus elle résonne en nous, plus elle est puissante et belle. Plus on y réfléchit, plus elle devient forte et impressionnante.

Bref, définir, c'est croire qu'on peut réussir à expliquer pleinement quelque chose, que ce soit un objet, un concept, une personne avec des mots.
Comme si quelque chose dans ce monde pouvait être si simple, si constant, en tout lieu, en tout temps, en toute circonstance, en toute objectivité.
Comme si les mots pouvaient être si précis pour définir sans ambiguïté, sans équivoque.
La complexité du monde face aux imprécisions du langage.

Une fois la chose définie, tout ce qui n'entre pas dans la définition est écartée, voire dévaluée :)

Faut il renoncer à tenter de définir?
Non, ce c'est pas parce que les choses sont impossibles qu'il faut baisser les bras :)
La définition est nécessaire à l'échange, la définition fait partie de l'échange : se mettre d'accord sur les définitions avant de pouvoir communiquer pleinement.

Il faut juste rester humble, et garder sans cesse à l'esprit que les définitions ne sont que nos définitions, qu'elles sont relatives, imprécises, qu'elles pourraient être étendues ou davantage spécifique.
Ceci permet de rester ouvert à l'autre :) et de s'ouvrir...

Note supplémentaire sous forme d'une autre citation, qui reprend la même idée, ou sa contraposée : Aucun mot ne contient le réel (André Comte-Sponville). Le réel ne peut être défini, car trop vaste, trop complexe, trop nuancé...

jeudi 13 décembre 2012

Comprendre ?

D'où vient cette soif de comprendre? Que signifie t'elle, que cache t'elle?

Tout le monde, moi le PREMIER -et loin devant :) - cherche à comprendre le monde qui l'entoure (rectification : ce n'est pas tout le monde qui cherche cela, certains se contentent de subir ou de vivre...). Simple instinct de survie et premier signe d'intelligence : comprendre permet d'anticiper. Anticiper un danger, c'est l'éviter, anticiper un bonheur, c'est se donner des chances de le provoquer plus facilement.
Bref, comprendre c'est contrôler.
Même si la compréhension et le contrôle ne sont jamais total, c'est largement suffisant.
Comprendre découle de notre soif de contrôle, qui découle de notre instinct de survie ou de notre envie d'améliorer notre condition, ou d'échapper à l'impression d'impuissance.

Mais alors, quand on cherche à comprendre quelqu'un c'est pour le contrôler? pour mieux le manipuler?
C'est la vision pessimiste, oui.
Mais il serait dommage de n'avoir qu'un unique point de vue sur la question :) -je revendiquerai toujours ma schizophrénie :) et les multiples points de vue associés.
La vision optimiste est altruiste : comprendre pour contrôler, oui mais pas pour contrôler l'autre pour son propre plaisir, mais contrôler le monde (et soi même) pour le plaisir de l'autre.
Tout dépend de la nature de la relation, de la personne : égocentrique ou altruiste.

De même, on peut rester sur l'approche comprendre pour contrôler, mais on peut considérer les choses différemment : ce que nous ne comprenons pas nous effraie. Bon ok, pas tout le temps, pas tout le monde, l'inconnu attise aussi la curiosité, mais est source d'angoisse et de peur. Donc, sans parler de contrôle, la compréhension permet aussi de ne plus avoir peur, de se rapprocher, de partager. Peut il y avoir complicité et intimité entre deux personnes sans compréhension, sans partage?
Oui, le fait de "comprendre" donne un pouvoir, un ascendant à celui qui comprend, le place dans une position de force, mais pour vivre pleinement une relation amicale ou amoureuse, il est nécessaire de se dévoiler, d'exposer ses faiblesses, d'exposer une partie de son âme à l'autre. Et j'aurai tendance à penser que les relations les plus fortes, les plus belles et les plus riches sont celles où chacun accorde un grand pouvoir à l'autre, où chacun permet à l'autre de le comprendre. Ces relations sont basées sur un certain "don de soi" et pas sur le pouvoir qu'on a sur l'autre, même si pour une question évidente d'équilibre, on n'a pas l'un sans l'autre, et on peut voir ces relations sous leur aspect le plus pessimiste.

Mais cette dualité n'est pas qu'une question de point de vue : ces relations sont sur un fil, et peuvent basculer facilement. On peut passer rapidement d'une relation basée sur le don de soi, où chacun accorde un grand pouvoir à l'autre et use de ce pouvoir pour le plaisir de l'autre, de manière altruiste, pour mieux l'aimer à une relation de profiteurs, où chacun essaye de profiter de l'autre, où ce sera à celui qui profite le plus. Chaque médaille a son revers quelque part, et plus on s'investit dans une relation, plus on risque une grande douleur, une grande désillusion... mais le jeu en vaut la chandelle, non? Il faut bien choisir ses relations, c'est tout :)

mardi 11 décembre 2012

Sagesse gobline

Hier j'ai croisé un goblin vert qui m'a fait part de sa réflexion :
La chance ça n'existe pas !
C'est une simple construction mentale, afin de rendre psychologiquement tolérable notre incapacité à prendre en compte tous les liens de causalité de notre réalité !

'tain ! je savais pas qu'un goblin pouvait être aussi philosophe ! Bon il s'agissait d'un goblin ingénieur quand même...

En tout cas, sa réflexion a eu un sacré écho en moi. Je suis peut être un goblin au fond.
Je vois en effet notre vie comme étant tourné vers l'éveil, la conscience, la pleine conscience des causes et des conséquences... ou plutôt je vois le "sens" de la vie comme ça (autre post à suivre je pense, pour développer l'idée) : si on a une conscience (particularité humaine?) c'est pour l'exercer, non?
Mais l'homme est faible, ou plutôt limité dans ses capacités, mais sa conscience lui permet malgré tout d'être lucide sur sa condition : condition très difficile à accepter. Difficile d'accepter le peu d'emprise que nous avons sur notre monde, sur notre entourage, sur notre vie. Impossible de prendre en compte tous les paramètres pour prendre la moindre décision : et pourtant il faut bien.
Du coup, vaut mieux se rassurer comme on peut si on n'arrive pas à faire face à ce constat de lucidité, et se réfugier derrière ce que l'on peut : chance, destin, dieu, hasard... la phrase du goblin fonctionne avec tous ces concepts : simples constructions mentales humaines, destinées à nous rassurer. D'ailleurs, tous ces termes sont synonymes en un sens (allez je résiste pas au plaisir de placer une petite citation : "Le hasard, c'est peut-être le pseudonyme de Dieu quand il ne veut pas signer" T. Gautier, repris par Anatole France puis A. Einstein plus ou moins fidèlement)

Bref, sacré goblin qui en une phrase donne à penser sur la condition humaine, ses limites, ses capacités, sa psychologie et la création des religions et autres concepts du même genre !

Rêve angoissant

Dernier rêve dont la "violence" m'a tiré de mon sommeil avant la fin :
j'étais tranquillement avec un copain et deux filles à un parc d'attractions, tout se passait bien, on observait avec bonne humeur un nouveau manège qui ressemblait à un gigantesque système de communication par pneumatique (les tuyaux dans lesquels on met des messages qui sont transférés comme par magie à destination par pression pneumatique : sauf que la dans le tuyaux on pouvait y mettre plusieurs personnes).
Bref, on était planté devant ce manège comme des gamins, le copain fait le tour du tuyau, se place devant une espèce d'ouverture et nous fait remarquer comme c'est rigolo de sentir l'air passer.
Puis on voit une capsule qui monte, qui descend, on rigole... et on se rend compte qu'elle monte et descend bizarrement, que toute la structure se met à trembler : on a à peine le temps de reculer et de se recroqueviller en tournant le dos au tuyaux que ça explose, avec des débris de verres de partout. Preux chevalier, je protège les demoiselles de mon dos musclé :D -c'est MON rêve après tout-, je les raccompagne à un endroit plus calme, genre le parking, je leur demande si tout va bien, si je peux les laisser : l'une pleure, l'autre a l'air d'aller, mais les deux me laissent repartir à le recherche du copain, qui n'est plus avec nous (au passage, c'est peut être le premier rêve où je me souviens d'avoir entendu des voix).
Je repars donc en direction de l'accident, là je dois emprunter une espèce de tapis roulant super long (genre celui de l'entrée de DisneyLand Paris), je m'inquiète pour mon ami...
Et l'inquiétude se fait telle, l'angoisse se fait si pressante, que je me réveille le souffle court, sous le choc... Il était 03H15, du coup, j'ai passé une sale nuit, difficile de se rendormir après ça...

Interprétation possible : difficile encore une fois :) J'ai fait plein de parcs d'attractions cette année, notamment avec ces 3 personnes. Comment expliquer l'accident? le système pneumatique? Peut être que je vois trop de films d'actions. Décidément j'a du mal à interpréter mes derniers rêves :) va falloir que je fasse davantage travailler mon imagination

lundi 10 décembre 2012

La vie de couple idéale?

La période de célibat est sans doute le meilleur moment pour penser la vie de couple idéal. C'est lorsque nous sommes malheureux que nous parlons le mieux du bonheur non? En laissant libre cours à nos rêveries et en réalisant ce qui nous manque cruellement?
Bref, c'est le moment idéal pour moi :)
Par contre le sujet est tellement vaste qu'il faudra que je prévois de revenir sur cette entrée dans ma "pensée".


La théorie

La base de la relation doit être l'amour : sentiment vague et diffus, mais capable de tout emporter sur son chemin.
Paroles tirées d'un film "- est ce que tu crois que tu peux vivre le reste de ta vie sans elle? si c'est le cas, passe à la suivante" : ça résume sans doute bien les choses :)
Autre pensée issue d'un petit proverbe :
Si vous aimez quelqu'un pour sa beauté, ce n'est pas de l'amour c'est du désir;
Si vous aimez quelqu'un pour son intelligence, ce n'est pas de l'amour c'est de l'admiration;
Si vous aimez quelqu'un parce qu'il est riche, ce n'est pas de l'amour c'est de l'intérêt.
Si vous aimez quelqu'un et que vous ne savez pas pourquoi...ça c'est de l'amour.
Il faut savoir aimer sans rien demander.
Mais bon, au delà de la forme du proverbe, je pense que l'amour doit inspirer tout un tas de sentiments, parmi lesquels le désir, l'admiration, le respect, une empathie démesurée...

Le reste n'est qu'anecdotique. Le reste, selon les personnes et les histoires pourra se construire autour du rire, de la béatitude, du dialogue, de la réflexion, du plaisir...
J'ai tendance à tout intellectualiser, et forcément, j'ai envie de placer le dialogue et la réflexion en premier, mais franchement, quand l'amour est là, peu importe comment il se traduit, comment il se manifeste : le tout étant de vivre quelque chose de fort, qu'on ne pourrait vivre avec personne d'autre.


La pratique

Cultiver l'émerveillement
- avoir des petites attentions fréquentes : fleur, gâteau, gâteau maison :), préparer un repas en amoureux, écrire une petite carte -TOUJOURS envoyer une carte lors d'un déplacement de plus de 2 jours-, un petit mot, offrir un petit cadeau, une petite marque d'amour : tout est bon
- s'émerveiller des petites attentions reçues, c'est la meilleure façon de mettre en place une dynamique positive ! montrer son émerveillement, surtout ne pas jouer les blasés, ne pas DEVENIR blasé, mais se souvenir que chaque signe est merveilleux! L'amour en lui même étant un miracle...

Cultiver la complicité (et l'intimité)
- faire part de sa vie à l'autre, de ses sentiments, de ses activités, de sa vie quotidienne, même si on ne la juge pas intéressante. Le partage est la clé.
- partager ses réflexions, ses lectures, son regard sur le monde. Le partage est une invitation au dialogue, à la compréhension. Les différences apparaîtront, il faudra les dépasser et se concentrer sur le partage.
- partager des activités banales et quotidiennes : soirée télé, ciné, jeux...

Cultiver l'image du couple et écrire son histoire
- prendre des photos et les faire vivre au travers d'albums, de cadre pour raconter une année passée, des vacances ou n'importe quel évènement. Jouer sur les photos, se mettre en scène ! la vie est un théatre, le premier spectateur est notre moitié non? Afficher ces images positives pour en être entouré et se fabriquer son nid douillet
- les souvenirs sont éphémères, la mémoire imparfaite : ne pas hésiter à récolter des objets au fil de son histoire.

Cultiver les découvertes
- partir à l'aventure à deux, souvent. Les occasions se créent, elles ne viennent pas toutes seules! Organiser des petits Week ends dans des villes françaises, européenne, des séjours à thème, des voyages "groupons", des activités nouvelles (rester à l'écoute des opportunités : toutes les initiations sont bonnes à faire! elles ne créeront que davantage de souvenirs), construire des vacances plus conséquentes...
- faire découvrir à l'autre son monde, ses passions, ses intérêts. Voire même, chercher de nouvelles activités, juste pour faire découvrir celles ci à l'autre. L'amour donne envie d'être meilleur, l'amour donne des ailes.
- se laisser entraîner dans le monde de l'autre, bien entendu
- organiser des sorties et des soirées entre amis : cette partie du monde doit aussi être découverte et partagée

Cultiver le désir
- hum.. bon là, forcément, c'est un peu plus personnel :) mais tous les moyens sont bons pour cultiver ce désir. Des gestes tendres à l'allumage en règle, les petits jeux dans la chambre.. et en dehors de la chambre.
- montrer ce désir ! lui dire qu'elle est belle, excitante, enivrante...

Cultiver l'indépendance
- ceci peut être difficile, mais c'est sans doute nécessaire (j'ai quand même un doute là... étant très fusionnel). il faut accepter, voire inviter l'autre à vivre une partie de sa vie seul. Tout comme il faut être capable de vivre une partie de sa vie seul. Ceci ne veut pas dire qu'il faut constamment vivre avec cette idée, et faire en sorte d'être capable de vivre seul à chaque instant. Mais cette solitude sera bénéfique à long terme, elle permettra sans doute d'oxygéner le couple, de se donner de l'air quad il faudra... Ces activités peuvent être solitaire (coté jardin secret), avec une personne proche (meilleur ami(e)), un groupe d'amis, un groupe de connaissances (un sport par exemple...). Ne pas tout faire ensemble, c'est se donner la possibilité (aussi) de raconter ces moments agréables à l'autre (attention à la jalousie et à l'envie... mais c'est une autre histoire)

Cultiver le plaisir (de l'autre)
- aimer pousse à la séduction, et plus généralement à faire plaisir à l'autre : autant passer son temps à chercher le bonheur de l'autre, à chercher à lui faire plaisir. Le "pire" c'est qu'au final c'est sans doute plus facile que de se faire plaisir à soi-même, et le "mieux" c'est que ça peut donner envie à l'autre de faire pareil :) même si bien entendu, il ne faut pas "compter" là dessus


Conclusions

une des conclusions qui s'impose à moi après ce petit exercice est qu'il est essentiel de montrer ce qu'on le ressent. Cela ne veut pas dire nécessairement "surjouer", juste réussir à garder à l'esprit que ceci est magique, que tout est fragile et peut disparaître rapidement.
Après tout ceci fait très "recette du bonheur" : mais bon, appliquer cette recette si l'amour n'est pas présent n'apportera sans doute rien... et surtout si l'amour n'est pas présent, on s'épuisera rapidement à vouloir appliquer ces recettes. L'amour apporte beaucoup : bonheur, courage, confiance en soi, il est donc normal qu'il demande beaucoup en retour.
Gardons à l'esprit sans cesse les probabilités infimes d'une rencontre, d'une rencontre où un sentiment partagé se crée et nous bouleverse. Combien de personnes rencontrons nous en une vie? combien nous charment? combien en charmons nous? combien en revoyons nous?
La rencontre amoureuse tient du miracle, il est nécessaire (et il suffit?) de garder ceci à l'esprit constamment ! sans doute à graver au dessus du lit... ou de la télé :D


dimanche 9 décembre 2012

Compromis ou concessions ?

Notions délicates dans tous les rapports humains, et particulièrement au sein d'un couple. Plus l'intimité est forte, plus les divergences se font sentir. Reste à trouver le moyen de les régler, ou au moins de vivre avec...
On peut y voir deux approches différentes je pense : la recherche de l'équilibre dans les divergences, ou l'acceptation des divergences.

La recherche de l'équilibre se fera en cherchant sans cesse des compromis : il s'agit de mesurer ce que chacun est prêt à faire pour l'autre, de compter le nombre de pas que font chacune des deux personnes, de compter les efforts. Passons sur la difficulté de quantifier ces choses là : totalement subjectives, et parfois opposés (un petit pas pour l'un peut être un grand pas pour l'autre). Ce qui me gène surtout dans cette approche, c'est le "marchandage" qu'il y a derrière : on accepte de faire un effort si et seulement si l'autre en fait un "de nature comparable". Autant en affaire je suis favorable à cette approche, autant en amour je reste partisan du "quand on aime on ne compte pas". Pire encore, je rapproche le mot compromis au verbe "compromettre" : quelque part, en faisant ce genre de marchandage, on se compromet, on peut accepter des choses avec lesquelles nous ne sommes pas d'accord, contraires à nos principes, simplement parce que l'autre les aura mis dans la balance.
Bref, une vie de couple faite de compromis, je n'y crois pas vraiment...

Mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas être à l'écoute de l'autre et vivre égoïstement. Bien sûr que non! Lorsqu'une divergence apparaît, plutôt que de chercher un point d'équilibre, il "suffit" de l'accepter. Pourquoi chercher à obtenir quelque chose en retour? Il est nécessaire de faire continuellement des pas vers l'autre dans un couple, sinon la tendance naturelle rejoint l'entropie et la destruction progressive... mais ces pas doivent être fait par nous mêmes, doivent être offerts à l'autre, sans rien attendre en retour. J'aime bien la définition "historique" de la concession pour ceci : privilège accordé à l'autre en vue d'une exploitation... Voilà, parce que j'aime, j'accorde des privilèges à l'autre que je n'accorderai pas habituellement. Je suis capable de m'effacer, d'accepter une différence, d'accepter ce qui pourrait me paraître insupportable dans d'autres circonstances... mais voilà, face à l'amour, ces choses ne se discutent pas.

Bref, une concession est une sorte de compromis trouvé avec l'amour, pas avec le partenaire. Elle se fait donc en accord avec nos valeurs profondes, en accord avec la position que nous accordons à l'amour, en fonction de la hiérarchie de nos valeurs.
Un compromis est une concession faite en vue d'obtenir une autre concession : on ne crée plus un rapport un rapports de force entre nos valeurs mais entre deux personnes, qui peuvent avoir des systèmes de valeurs et des subjectivités bien différentes...
Autre avantage de la concession : elle se reprend comme elle se donne. L'autre n'a pas son mot à dire, puisqu'il n'y a aucun contrat avec l'autre, le contrat reste interne, entre ses propres valeurs. Et même si les valeurs ne changent pas, le contexte peut changer, l'être humain est subtil et complexe, ses valeurs aussi.

Après, comme toujours, il s'agit ici de théorie : la vie étant plus riche et plus complexe :)
Et au final, même sans compter (surtout sans compter?) arrive un moment où on aura l'impression d'avoir fait plus de concessions que l'autre, où on ne voudra plus faire de concessions... c'est un signe de l'amour qui diminue (est la diminution de l'amour qui cause cette impression, ou cette impression qui diminue le sentiment amoureux? question insoluble...)
Et le mieux pour éviter ceci reste la meilleure arme du couple : la discussion, l'échange. Chaque concession doit être abordée, non pas pour les comptabiliser, mais pour les partager, pour partager les visions, les sensibilités... Des efforts doivent être faits, de part et d'autre, c'est une certitude. Ils doivent être gratuits, dans le sens où il ne faut rien attendre en retour, mais il ne doivent pas restés secrets, sinon ils risquent de générer de la frustration. En ce sens, ils ne sont pas gratuits : on attend de l'autre une forme de compréhension, d'empathie, d'attention.

dimanche 2 décembre 2012

Petit rêve sans conséquence

Dernier rêve avant le réveil :
j'approche de mon vélo pour rentrer chez moi, et là, stupeur, je me rends compte qu'on m'a volé mon porte bagage et le sac plastique Fnac que je laisse dessus en permanence ! Énervé, je me dis qu'on pique vraiment n'importe quoi de nos jours, que les vandales sont partout !
Voilà, c'est tout :) limite décevant, non?

Interprétation possible : alors là, j'ai beau cherché j'ai du mal... peut être à rechercher dans le fait que ça fait 2 jours que je me dis qu'il faut que je remette ce sac plastique sur mon porte bagage justement, mais cela n'explique pas le vol ! Peut être simplement lié à ma vision pessimiste du monde ou du moment...

Rajout : Un bon mois après ce message, je m’aperçois qu'on m'a volé le tendeur de mon porte-bagage. Autre possibilité, il s'est détaché tout seul... mouais..

samedi 1 décembre 2012

Rupture...


Premières douleurs indescriptibles : la perte de la certitude que quelqu’un, quelque part pense à vous… que ce quelqu’un vous aime, que vous aimez ce quelqu’un, et que ses pensées les plus positives vous accompagnent, constamment. Cette perte crée un vide immense et crée une solitude vertigineuse. Peut être comparable à la perte de la foi pour un croyant. Les croyants ne se sentent jamais seuls, Dieu les accompagne… Dommage collatéral de cette disparition : la perte de confiance en soi. Forcément, une partie non négligeable (la totalité ?) de notre force a disparu d’un coup. Il devient même difficile de tenir debout, de se lever le matin. La perte est plus importante qu’une simple partie du cœur qui se brise, c’est toute la vie qui perd son sens.

Seconde vague : la disparition de la complicité (ou de son espoir). Plus d’échange, plus de discussions, plus de partage. Avec qui partager ses pensées, ses rires, ses activités, ses sorties. Les amis sont un peu là pour ça, mais la complicité n’est jamais aussi profonde, la disponibilité n’est pas la même. Le partage va bien entendu dans les 2 sens : plus personne pour partager ses rires, ses idées, ses réflexions, ses peurs et ses doutes… sa vie quoi.
A noter, le premier point ne va pas dans les 2 sens, on continue de penser à l’autre, sans arrêt, voire même plus souvent qu’avant.
Cette seconde vague ne fait qu’accentuer la perte de sens de la vie : à quoi bon faire des choses si ce n’est pas pour les partager ? Il fut réapprendre à vivre seul, pour soi même. Mais c’est une habitude difficile à reprendre. C’est même à se demander si c’est un bon chemin à emprunter ou si c’est juste un moyen de mieux vivre la solitude, en se voilant un peu la face : je ne sais pas où est la sagesse ici…

Troisième lame : le manque de contact physique. On se retrouve face à la solitude physique, l’impossibilité de retrouver les bras de l’autre, de sentir sa chaleur, de poser sa tête sur ses cuisses, de s’endormir en la regardant, de se réveiller en sentant sa présence à ses côtés… L’imagination nous joue des tours, on la cherche partout : au coin d’une rue, devant ma porte, chez moi, sous la couette, sur le canapé…

Quatrième coup : le manque charnel. La libido refait parler d’elle, attisée par l’imagination. On revoit certaines scènes… en se disant que jamais plus on ne revivra pareils instants. Le manque de sexe devient flagrant, on rêve de caresses, de poitrines, de fesses… tout en étant éveillé.

Quelle est la suite ?
Je ne sais pas encore… j’espère retrouver un jour ce que j’ai perdu.

La rupture date maintenant d'un peu plus de 3 mois. Les premières douleurs s'estompent... Ce qui est à la fois positif comme le signe d'une possible renaissance, et négatif, de voir que finalement on s'habitue à tout. Dans un sens je souhaiterais ne pas m'habituer à ceci, et donc retenir ma douleur, afin de continuer à croire que ma vie se construit autour du couple, que la vie n'est pas que solitude...