mercredi 1 octobre 2014

On ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où on va

Citation de Christophe Colomb ce soir.

Parfait exemple, voire éloge du lâcher prise : on abandonne l'idée de contrôle, voire même d'objectif, mais on n'abandonne pas l'idée de l'action.
A se fixer des objectifs, on les dépasse rarement, et on est encore plus rarement surpris. Les découvertes et les surprises ne jonchent pas les chemins tracés d'avance : il faut sortir des sentiers battus pour les trouver.
Abandonner l'objectif mais conserver l'énergie et l'action, c'est s'abandonner au mouvement, c'est se mettre au service de quelque chose qui nous dépasse, un moyen de se rapprocher de quelque chose de transcendant. Notre énergie n'est plus au service d'un objectif, mais nous nous mettons au service de l'énergie. On pourrait presque y voir une manière d'honorer un Dieu-Univers, ou simplement la vie.

Étrange paradoxe, on en arrive à sacrifier la vision à long terme, l'objectif, au profit d'une vision et d'une action à court terme : en se plongeant dans l'action sans réflexion aboutie on provoque la chance et les découvertes, on s'expose au dépassement : de soi, des conventions, des attentes... Une manière d'atteindre un objectif plus long terme, sans en avoir l'air, mais en s'en remettant en bonne partie à la chance, ou du moins au hasard, ce qui demande une bonne dose de courage ou d'inconscience, au choix.

Le tout avec cette méthode, c'est de ne pas s'arrêter, et de ne pas faire demi-tour... Ce qui demande une volonté à toute épreuve, n'est pas Christophe Colomb qui veut après tout !

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