samedi 18 octobre 2014

Ebola lala lala

Comprends pas, je comprends pas le traitement de cette épidémie.

Que ce soit le traitement su place : on laisse les pays africains se débrouiller presque seul, sans vraiment d'aide internationale. Bon, on est en temps de crise, ce n'est que l'Afrique, mais comment croire que sans aide ces pays vont s'en sortir? Et s'ils ne s'en sortent pas, comment croire que ça ne va pas très vite devenir notre problème?
Le traitement médiatique n'est pas mieux : toujours cette sous représentation africaine sans doute. On commence sérieusement à en parler depuis que des cas se sont déclarés hors d'Afrique. Mais bon, les infos sont de plus en plus centrées sur notre petit nombril. Étonnant quand on repense au tapage des derniers risques de pandémie autour de la grippe A. D'ailleurs, c'est peut être là une des raisons du presque silence médiatique.
Le traitement ici est sur la même ligne : aucune ou très peu de mesures. On va juste commencer à surveiller certains vols dans les aéroports. Faudra qu'on m'explique l'intérêt pour une maladie dont le temps d'incubation est entre 10 et 20 jours. Peut être coincé entre le désir de ne pas alarmer, et de ne pas rejouer les scènes de la grippe A.

Et maintenant, il va se passer quoi?
Vu la faiblesse des mesures, je m'interroge sérieusement si les pires scénario n'ont pas leur place.
Situation incontrôlable en Afrique : quand on voit le suivi qui est fait en Europe et aux Etats-Unis lorsqu'ils rapatrient un infecté, et que malgré ça, on voit d'autres contaminations, on ne peut que s'inquiéter de la situation là-bas. La relative longueur du temps d'incubation laisse imaginer le pire dans les prochaines semaines... et le pire appellera de l'encore pire.
En Europe, peut être y' t'il un espoir qu'on arrive à contrôler ça, mais j'ai un doute : je me demande si ce ne sont pas que des paroles rassurantes des politiques. Et même en cas de contrôle, il ne serait pas étonnant qu'une petite psychose parcours le pays au moment des épidémies de gastro. Je ne vois pas un état moderne décréter un couvre-feu généralisé et paralyser le pays, même pour sauver sa peau, mais la paralysie peut très bien s'installer toute seule. Ça commencera par les enfants qu'on n'enverra plus à l'école, puis les gens stockeront leur nourriture, éviteront de sortir tout en essayant de fuir les grandes villes.
Un gouvernement pourra t'il prendre les décisions drastiques qui s'imposent? Je parierai que ces décisions seront prises trop tard : nous ne savons plus anticiper les choses (ou nous n'osons plus), nous les suivons, nous les subissons... puis nous réagissons (heureusement!). Un pays peut il supporter une pause économique d'une telle ampleur? Avec les échanges commerciaux en tout sens, avec les productions de plus en plus spécialisées? Rien n'est moins sûr : même si on imagine un mois sans mouvements financiers, sans salaires, comment acheminer les biens de premières nécessité : nourriture, eau, énergie..?

Comme le disent certains prédicateurs, le changement de siècle se fait peut être là : les pages des siècles précédents se sont souvent tournées les années en xx14 paraît il. Peut être est ce là le signe qui va marquer la fin de la civilisation actuelle, en tout cas de l'empire actuel. Les empires se sont souvent terminés avec la conjonction de plusieurs facteurs affaiblissants : famine, pauvreté, épidémie, catastrophe naturelle, faiblesses intérieures (opposants, injustices, corruption) et faiblesses extérieures (barbares). Moi qui vient de placer mes économies en bourse, c'était peut être pas très intelligent ça...

Enfin, même dans les scénarios les pires, il reste largement de la place pour de l'espoir, le virus est loin de tuer tout le monde, surtout si on est en bonne santé à la base...

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