vendredi 28 novembre 2014

Solitude et isolement

Solitude : expérience commune liée à sa propre existence. Chacun est unique vit les choses de manière unique et personnel. Nous sommes donc seul face à notre vie, d'où notre désir, et d'où notre frustration, d'essayer de se lier de manière fusionnel aux autres. Nous cherchons à être compris et soutenu, nous cherchons à être soulagé et encouragé, mais nous n'y arrivons jamais. Cette solitude peut même être paradoxalement amplifiée par le fait d'être entouré. Plus nous serons entourés, plus nous serons proches de quelqu'un, plus nous réaliserons la distance qui nous sépare des autres et de cette union qui briserait cette solitude. La solitude est un sentiment intime et partagé.

Isolement : conséquence de l'incapacité à se lier de quelque manière que ce soit aux autres. L'isolement est au-delà de la solitude dans le sens où la solitude relève d'un sentiment d'insatisfaction de la qualité des relations aux autres : l'isolement ne concerne plus la qualité des relations, mais leur existence. L'isolement peut être volontaire, lié à une volonté de ne pas vouloir partager avec les autres, ou subi, lié à une incapacité de partager (et dans le cas extrême, ceci relève de l'autisme).

La solitude ne se mesure pas, elle est un sentiment intime, et, naturellement, deux situations identiques pourront être vécues et ressenties différemment.
L'isolement a aussi une composante intime et subjective, mais il peut par contre se mesurer, ou du moins s'approcher : il suffit de mesurer la popularité de chacun, de mesurer le nombre et la richesse des liens à autrui, des échanges : le nombre de relations (et d'échanges) qui vont au-delà du cadre imposé (boulot, associations...) -les amitiés quoi-, le nombre de relations cadrés, le nombre d'échanges anonymes (avec le caissier, le voisin...), et enfin le nombre d'anonymes juste croisés. Le comble de l'isolement étant de ne plus rencontrer ces anonymes d'un jour...

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