samedi 1 novembre 2014

Le cerveau filtre...

Je suis retombé sur cette théorie qui voit le cerveau comme un filtre, une mécanique physique permettant de faire le lien, et donc le filtre, entre un monde spirituel, notre conscience universelle et le monde matériel, notre ego.

Nous serions pris (et absorbés) par les contingences matérielles, notre survie en dépend : nous avons des besoins physiques à satisfaire. Cette partie de notre être prend le dessus sur le reste, et toute notre attention se porte sur cette réalité, sur cette temporalité.

Trois choses, trois événements permettent d'échapper à cette emprise du réel, et permettent de nous reconnecter avec la Réalité.
La méditation et/ou la contemplation permet dans certains cas une révélation, un sentiment de connexion avec toute chose, de ne faire qu'un avec l'Univers, de comprendre que tout est lié.
Certaines drogues permettent de se plonger artificiellement dans cet état mystique (cf les portes de la perception de Aldous Huxley où il raconte son expérience sous mescaline), de renouer avec un émerveillement continu et de voir de la beauté en toute chose.
Et enfin, l'expérience de mort imminente permettrait aussi de faire tomber certaines de ces barrières, donnant accès à une autre connaissance, une autre manière de voir en fait.

Un point commun se détache de ces 3 méthodes, c'est l'effacement de soi, voire sa désintégration. L'oubli de son corps physique et de ses contraintes permet d'apercevoir ce qui se cache derrière. Nos pensées sont bien trop prises par le quotidien et notre place dans ce lieu, à cet instant précis. Notre raisonnement se veut spatial, et relatif : nous mesurons tout par rapport à nous, temps et espace. Difficile d'échapper à notre condition, mais pas impossible, surtout pour l'homme qui cherche la transcendance...
La méditation est sans doute l'approche la plus noble, les hallucinogènes sont sans doute plus violents, plus extrême. L'effet recherché reste une ouverture au monde, sans plus se soucier de soi, de son corps, voire de son esprit : abandonner toute individualité et se fondre dans l'existant ou l'observation, et en ressentir le bien être, l'apaisement. Débarrassé de cette mécanique, de ces préoccupations individuelles, de ce filtre, apparaît enfin la conscience universelle, et avec elle un nouveau rapport aux choses et au temps.

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