lundi 8 décembre 2014

L'homme économique

Ainsi, par son modèle capitaliste, la société actuelle essaye de forger l'Homme économique pour le rendre compatible avec son modèle.
Cet homme doit être doué de raison, au sens Capitaliste du terme. Il doit donc, de par ses choix économiques, chercher à optimiser sa situation personnelle.

Ne cherchez plus ! On l'a notre explication de la dérive actuelle de la société, de nos pertes de valeurs (en tout cas on en a une).

Par sa construction même, ce modèle de société est centré sur l'individu et l'individualisme. En s'en écartant trop, on tuerait ce modèle. Le système a donc intérêt à favoriser le développement de ce type de comportement. L'homme économique doit mettre sa raison au profit de sa situation, de son bien être, de son égoïsme. Pas de place pour l'affect, il est contre productif.

Parallèle étrange, mais je pense que cette définition se rapproche de celle de certains psychopathes. En se coupant de tout affect, il ne reste plus que la raison (différente de la raison capitaliste, mais quand même). La raison seule, sans valeur, sans moral, sans but conduit à un apprentissage froid, à des expériences sauvages. La raison s'entretient elle même au risque de s'emballer et d'échapper à tout contrôle.

On ne s'en rend pas compte, mais c'est sans doute le fait que notre cœur a ses raisons que la raison ignore, et inversement qui nous sauve. Cet équilibre entre pouvoir et contre-pouvoir nous garde de certains excès qui pourraient être nuisibles.

Reste une évolution possible pour le système, sans forcément passer par une phase de révolution : intégrer une notion de développement durable (même si je n'aime pas le terme) dans la raison économique. Mais ça passe par une éducation de masse, pour rogner un peu les individualités au profit d'une notion plus globale, intégrant les autres et l'avenir. Peut être qu'un jour nous arriverons, à partir d'une recherche de bien être individuel, à aboutir à une vision globale intégrant tous les individus... un peu à la manière de l'apparition de la loi robotique 0, élaborée à partir de comportements individuels.

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