dimanche 21 septembre 2014

Ce n'est pas la possession, mais l'usage de la fortune qui rend heureux ; encore faut il savoir dépenser

Pensée extraite de Don Quichotte, prolongement plus raffiné de notre célèbre "argent qui ne fait pas le bonheur". L'argent ne fait pas le bonheur, accumuler une fortune relève plus d'une tendance psychiatrique, à accumuler le plus de choses possibles, sans utilité, sans autre objet que l'accumulation. Cette absence de sens causera plus de malheur qu'autre chose, elle révélera sa vacuité au final.
L'accumulation pour elle même est un non sens.
L'accumulation pour la sécurité, pour le cas où a un peu plus de sens, mais l'objectif reste limité, et le sentiment d'insécurité, l'angoisse est un puits sans fond hors duquel il faut se hisser si l'on ne veut pas y rester empêtré...
Le moindre objectif, même s'il est totalement égoïste est déjà une amélioration et permettra quelque jouissance. L'hédonisme égoïste apporte son lot de satisfactions. Confort, luxe, divertissements,... tous les symptômes du bonheur seront là, pourra même s'y ajouter une certaine joie, liée au plaisir de profiter de ses possessions, de ses dépenses. Ces dépenses personnelles apporteront à un moment ou à un autre un certain partage, ne serait ce que dans leur sillage. Ce sillage apportera convoitises (qui flatteront l'ego) et joies. Plutôt que d'essayer d'acheter son propre bonheur, petit à petit on sera conduit à favoriser celui de notre entourage. Et c'est sans doute une très bonne recette pour se fabriquer son bonheur à soi, pour le provoquer. Plus on est entouré de gens heureux, plus on sera heureux nous mêmes, il y a un effet entraînant à cela (bon, ça ne veut pas dire qu'il faille abandonner les gens tristes... au contraire, ils ont besoin de plus d'aide) : empathie, solidarité, renforcement des liens sociaux... Mais bon, ceci reste très théorique : l'argent est tellement tabou qu'il est quasi inconcevable d'imaginer un ami demander / prêter de l'argent à un autre autrement qu'en dernier recours. Hors de question donc d'imaginer une aide aussi directe. Il reste cependant les cadeaux, et les occasions ne manquent pas à qui veut les trouver : anniversaire, fêtes, noël, naissances... Le plus dur reste de trouver la bonne idée du cadeau (je crois que si j'avais la possibilité de choisir un don, ce serait celui là :D mais j'en suis bien loin... à l'opposé même)

Reste bien entendu la dépense totalement désintéressée, la charité, la générosité. Mais au final, la charité anonyme est, je pense, à la fois plus difficile à atteindre et rapporte moins de satisfaction. Le suivi est moindre, les retours aussi. Savoir savourer ceci est sans doute réservé à un certain niveau de sagesse, à ceux qui arrivent à se définir sans le regard des autres...

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