mardi 10 novembre 2015

L'optimiste proclame que nous vivons dans le meilleur des mondes possibles, tandis que le pessimiste craint que ce ne soit vrai

Citation entendue dans Hannibal (la série) retrouvée sur internet, avec son auteur, James Branch Campbell.

Le cocktail est à nouveau réuni pour une citation réussie. Opposition parfaite et contre-pied à la facilité qui aurait été de dire que le pessimiste se voit dans le pire des mondes.
La surprise nous pousse à la réflexion tout en créant un sourire sur notre visage, hommage silencieux à l'intelligence de l'auteur. La réflexion nous fait ensuite douter : l'optimiste est il celui qu'on croit? Nous commençons à perdre pieds et à plonger... La citation l'a emporté, et nous emporte avec elle.

L'optimise vit dans le meilleur des mondes possible, il est guilleret et satisfait. Tout va bien. Il ne voit que perfection autour de lui.
Le pessimiste fait exactement le même constat (ou le craint du moins) mais n'en tire pas les mêmes conclusions : pour lui, il est impossible de faire un monde meilleur, le monde est trop corrompu, trop imparfait pour espérer en tirer mieux que son état présent. Le pessimiste est centré sur les imperfections du monde, et ne voit aucun espoir d'amélioration. Le meilleur des mondes possibles devient pour lui un soupir, un constat d'échec. Nous sommes malheureusement à notre maximum.

Verre à moitié plein, verre à moitié vide...

D'un autre côté, celui qui ne se voit pas dans le meilleur des mondes possibles est peut être le véritable optimiste : lui peut espérer l'améliorer. Il n'est pas d'un optimisme béat comme le premier. Son optimisme est un combat pour améliorer le monde.
Il en ressort deux définitions : l'optimisme passif qui s'oppose à l'optimisme actif.
Le premier est spectateur d'un monde qui tourne à la perfection sans lui : la réalité est perfection, puisqu'elle est. La réalité est acceptée et même célébrée et accueillie à bras ouverts.
Le second est plein d'espoir, et se voit comme facteur d'amélioration du monde. Il porte en lui l'espoir d'une amélioration, sa responsabilité est plus grande. Il n'est pas promis au bonheur, à l'inverse du premier, car il peut échouer, il peut se tromper, mais il peut s'améliorer, il peut réparer
On peut aussi opposer un optimisme de chaque instant, statique, à un optimisme dynamique.
Le premier rejoint le précédent : tout ce qui arrive, à chaque instant, est la meilleure des choses possibles. L'acceptation du réel est complète et parfaite. Le second voit constamment une potentielle amélioration de la situation : les choses empirent parfois, mais il a confiance pour qu'elles s'améliorent constamment.
Le premier verra dans le passé l'expression d'une perfection. Son optimisme rejaillit aussi sur le passé et l'éclaire. Le passé l'a amené à être ce qu'il est au présent, chaque malheur du passé est vu comme une étape vers un meilleur, le malheur perd de son sens, et son sens caché révélé devient un bonheur.
L'optimisme du second ne sera tourné qu'en direction du futur, il sera capable de constater des malheurs dans son passé et dans son présent, mais espérera sans cesse une amélioration, une lumière dans la nuit.

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