samedi 30 avril 2016

Les orateurs élèvent la voix quand ils manquent d'arguments

Citations de Cicéron pour terminer le mois, sur une évidence, mais bon, elles sont parfois bonnes à rappeler :) et à creuser.
En plus, ça peut toujours servir lorsque le ton monte dans une discussion... même si ça risque d'être pris pour une provocation supplémentaire.

Bref, d'une manière générale, on peut dire que dans toute opposition régie par des règles (explicites ou implicites), sortir de ce cadre pour dominer l'adversaire est un aveu de faiblesse. C'est une espèce de tricherie, ou un contournement des règles.
Et c'est d'autant plus flagrant lorsqu'on sort du cadre réglementé pour faire usage de la force, ou de ses extensions : intimidation, violence... Dans ces conditions là, l'usage de la force est un signe de faiblesse.

Je pense qu'il y a deux cas distincts de contournements des règles : l'usage de la force, et l'usage de la ruse. Force physique et force intellectuelle. Pourquoi on revient à ces types de force? Simplement parce qu'elles représentent les compétitions primitives, en l'absence de toute règle. L'usage de la ruse est synonyme de triche pour tout le monde, l'usage de la force est plutôt vu comme un abandon de la compétition, mais associé à un rappel de la hiérarchie primaire : celui qui a la force domine.
Bref, celui qui ne veut pas accepter sa défaite sera tenté par ces deux approches.

Mais je tempère la citation de Cicéron : certes, on élève la voix lorsqu'on est a court d'arguments, mais cela ne signifie pas pour autant que l'on a tort. On peut avoir raison et être à court d'arguments : il suffit que l'adversaire ne reconnaisse pas nos arguments (par mauvaise foi ou par incompréhension réelle) ou que nous ne maîtrisions pas assez le sujet pour fournir toutes les explications.
Rien ne me fera plus facilement élever la voix que la mauvaise foi...

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