mercredi 13 avril 2016

Le grand triomphe de l'adversaire est de vous faire croire ce qu'il dit de vous

Citation de Paul Valéry ce soir, en écho à celle d'Albert Einstein d'hier.

A nouveau l'influence des autres est au centre de la pensée de ce soir, cette influence remplit l'espace laissé par un manque de confiance en soi. Et quand il n'y a pas ce vide, les paroles et les pensées des autres vont grignoter doucement et inlassablement la confiance en soi, comme l'érosion.

La domination n'est pas que physique, elle peut aussi être psychologique : plus subtil et plus importante sans aucun doute, car elle est le véritable signe d'un asservissement complet, qui peut en plus passer totalement inaperçu. La victime peut ne se rendre compte de rien. De plus, il est toujours plus facile de briser des chaînes réelles que des chaînes mentales.
Ce qui explique que la plus grande victoire, c'est l'ascendant psychologique qu'on peut avoir sur une autre personne. Et notre meilleur bastion devrait être notre confiance en nous-mêmes. En tout cas, c'est cette confiance qui nous permet de nous opposer à cet adversaire, qui nous permet de nous affirmer. Ce bastion n'est peut être pas le plus solides dans notre psyché : on peut croire davantage en Dieu ou en d'autres personnes qu'en soi-même, mais c'est bien le bastion le plus important. S'il tombe, c'est toute notre capacité à se dresser face à l'autre qui tombe, c'est toute notre volonté qui se désagrège...
Et donc, lorsque les mots de l'adversaires ne sont plus seulement vécus comme des attaques ou des agressions, mais qu'ils nous font douter de nous-mêmes, lorsque nous prêtons plus d'attention à ce qu'il dit qu'à notre propre pensée, alors la défaite est proche. Notre moi s'efface petit à petit au profit de l'autre...
D'où l'intérêt de cultiver cette confiance en soi et de la protéger... en prenant garde à ne pas tomber dans l'arrogance.

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