Les temps sont durs, les perspectives offertes par la société ne sont pas attirantes pour la grande majorité, la société se dévoile de plus en plus inégalitaire, voire corrompue.
L'espoir de l'ascenseur social s'est doucement évaporé jusqu'à ressemblé à un ancien mythe.
La valeurs éducatives d'antan ne sont plus au goût du jour, on pourrait presque croire à la fin de la morale, du respect, du sens de l'effort et des responsabilités. On est de plus en plus égoïstes, exigeants et centrés sur le présent. La vie même perd de sa valeur et est vue comme un jeu, la légèreté s'est emparée de tout : YOLO !
Un des concepts guerrier de Sun Tzu est me semble t'il de toujours laisser une porte de sortie à l'ennemi, où en tout cas de lui faire croire. Pourquoi?
D'une part pour le manipuler. En réduisant ses possibilités, on anticipera d'autant plus facilement ses mouvements.
D'autre part, pour lui laisser un peu d'espoir. Car le désespéré est imprévisible, il peut soit abandonner les armes et cesser toute activité, soit au contraire devenir enragé. Et personne ne veut se battre contre un enragé.
Je me demande si ce n'est pas ce qui est en train d'arriver à notre société. Nous privons toute une partie de la population de tout espoir, ceux-là vont donc en chercher là où ils en trouvent, chez les marchands de rêve. Secte, religions et fanatismes en tout genre se nourrissent du malheur des hommes. Leurs rangs sont appelés à grossir.
Ceux qui cherchent simplement un sens à leur vie les rejoindront naïvement et pacifiquement, et risqueront de se faire embrigader.
D'autres iront de ce côté par désespoir.
Et enfin les derniers s'en réclameront simplement pour justifier leurs actes.
Le désespéré qui a une arme peut soit la retourner contre lui, soit contre ce qu'il pense être la cause de son désespoir : les autres.
Le désespéré qui tombe par hasard sur une cause à défendre pourra la défendre, et se sentira investi d'une mission. Et même s'il n'épouse pas réellement cette cause, celle-ci pourra servir de désinhibiteur et fera tomber les dernières barrières pour passer à l'action.
Les fous et les violents peuvent agir librement, au grand jour, et se cacher derrière cette lutte. Ils n'ont plus besoin de s'interroger eux-mêmes, ou à accepter leur folie. Et le problème est bien là, d'un côté on a une machine a créer des fous et des désespérés, on les laisse de plus en plus livrés à eux-mêmes, et de l'autre on leur apporte sur un plateau le parfait alibi pour agir tout en se disculpant de toute responsabilité.
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