lundi 7 septembre 2015

Les gens les plus tristes sont ceux qui essaient de rendre les gens le plus heureux

Citation de Robin Williams ce soir, la citation complète étant encore meilleure :
Je pense que les gens les plus tristes sont ceux qui essaient de rendre les gens le plus heureux, car ils savent ce que c'est que de se sentir complètement inutile, sans valeur et ils ne veulent pas que quelqu'un d'autre se sente ainsi.

L'amuseur Robin Williams savait de quoi il parlait, lui qui souffrait de dépression sévère et suicidaire...

Assez d'accord avec cette pensée, selon laquelle notre connaissance de nous mêmes forge nos comportements, car c'est la connaissance que nous tenons pour la plus sûre, et, doublée d'empathie, celle-ci nous conduit à mieux repérer chez les autres ce qu l'on a constaté chez nous, et à chercher ensuite à aider l'autre. Aider n'est pas forcément le bon mot, car l'empathie ne nous pousse pas à aider notre prochain, sinon il n'y aurait plus de SDF depuis longtemps. Par contre, face aux pires choses que nous ne souhaiterions pas à notre pire ennemi, nous ne pouvons rester sans rien faire.
Je pense que c'est ce moteur qu'évoquait Robin Williams.

Après, histoire de rajouter mon grain de sel, pas forcément pertinent, mais qui peut prolonger un peu la réflexion, je rajouterai que les gens tristes cherchent aussi à cacher leur propre tristesse aux autres, afin de les protéger, ou d'éviter de se montrer faible.. bref, on peut trouver un tas de raisons à ça. Et je pense, j'espère, qu'il existe aussi des gens profondément et sincèrement heureux, qui cherchent simplement à répandre cette joie et à la partager. Mais ceci est peut être un rêve de ma part... une chimère de plus.

En tout cas, j'avais déjà remarqué cette empathie particulière à nos défauts et à nos malaise.
Le timide détecte rapidement les autres timides, et ira plus naturellement l'aider à s'intégrer... quitte à surpasser sa propre timidité au passage. Quoi de mieux qu'une mission d'assistance pour se donner du courage?
L'anxieux repérera de même les stressés et angoissés, et saura mieux que les autres trouver les bons mots, le susceptible-émotif saura, pour peu qu'il ouvre les yeux, repérer ses semblables et user de diplomatie pour faire passer les messages...

La souffrance intime nous permet d'en connaître la mesure, et nous rend davantage bienveillant et en alerte pour nous mêmes et pour les autres. Peut être en espérant secrètement que les autres fassent de même avec nous, ou regrettant que personne ne l'ait fait pour nous. L'inverse étant malheureusement vrai : une personne qui ne connait pas ses souffrances particulières (dépression, timidité, émotivité ou hypersensibilité...etc...) aura du mal à les reconnaître, voire à les accepter, les comprendre lorsqu'elles lui seront imposées ou expliquées et du coup ne saura pas les détecter, les anticiper et encore moins les prévenir...

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