mardi 8 septembre 2015

En vieillissant, les hommes ne deviennent pas plus sages. Ils perdent leurs cheveux, c'est tout

Citation de Francis Ford Coppola ce soir. En fait j'en cherchais une autre, qui disait à peu près la même chose, entendu ou lu je ne sais trop où...

La sagesse ne vient pas avec le temps,
tout ce qui vient avec le temps, c'est la vieillesse.


Pour certains, le temps ne fera qu'accentuer et consolider les traits de caractère, ils deviendront sans doute des vieux cons :)
Pour d'autres, qui seront capables d'apprendre et de d'évoluer, le temps apportera l'expérience. Ce qui peut être considéré comme une force de sagesse lorsqu'on n'y prend pas garde.
Mais la sagesse est ailleurs.

En tout cas, avec le temps qui passe, j'en fais l'expérience :)
Pas forcément de la sagesse ou des cheveux qui tombent, mais du fait que l'âge n'apporte pas grand chose. Que ce soit pour moi ou pour mon entourage que j'observe. On gagne certainement en expérience, on perd certainement en fougue et en vitalité, on perd sans doute continuellement quelques illusions, et on gagne sans doute un peu en maturité, mais au final il n'y a pas grand chose qui change.
Vieillir ne nous apporte pas la vérité, ne nous apporte pas un sens à la vie : les questions, les doutes, les angoisses restent les mêmes.
Et malgré la maturité, les désirs et les aspirations restent ceux qu'on avait à 30 ans. Un peu comme figés, comme si, arrivé à une certaine maturité, plus rien n'évoluait vraiment, notre perception du monde et de nous même stagnent. Et de ce fait, on ne se voit plus vraiment vieillir... sauf quand un anniversaire vient nous le rappeler et nous pousse à faire un bilan, à prendre conscience du temps qui passe... et à nous forcer à prendre en compte nos limites. Et là, en regardant derrière soi, on peut se rendre compte des changements, des réalisations, des progrès matériels... et de notre constance.
En un sens cette constance est rassurante : elle est stabilité et sécurité. Mais elle est aussi monotonie et stagnation.

Peut être que le piège est simplement le refus de se voir vieillir, et donc on se rattache inconsciemment à un état ponctuel, qui s'éloigne donc dans le passé à mesure que nous avançons.
Ou alors, pour terminer sur une note optimiste, peut être que les évolutions se font plus lentes, moins perceptibles que lors des révolutions perpétuelles de l'enfance, et la stagnation ne serait qu'une impression.

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