vendredi 18 septembre 2015

Funeral Blues

Arrêtez les pendules, coupez le téléphone,
Empêchez le chien d’aboyer pour l’os que je lui donne,
Faites taire les pianos et sans roulement de tambour,
Sortez le cercueil avant la fin du jour.

Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent dans le ciel ces trois mots : Il Est Mort,
Nouez voiles noirs aux colonnes des édifices,
Gantez de noir les mains des agents de police.

Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson,
Je croyais que l’Amour jamais ne finirait : j’avais tort.

Que les étoiles se retirent ; qu’on les balaye ;
Démontez la lune et le soleil,
Videz l’océan et arrachez la forêt ;
Car rien de bon ne peut advenir désormais.

Poème de W.H. Auden, qu'on peut entendre dans 4 mariages et un enterrement, où l'on peut se rendre compte qu'un poème, lorsqu'il est correctement déclamé, prend toute sa puissance.
A chacun de travailler sa lecture intérieure pour être capable d'en faire autant, de faire ressortir ces émotions intenses par soi-même, de projeter ces émotions dans ce qui nous entoure...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire