Ça pourrait être un dicton anarchique (m'a t'on dit...), mais je n'en ai retrouvé aucune trace sur le net... en tout cas la formule m'a séduit :)
La contradiction interpelle, comme d'habitude, le ton vulgaire fait sourire, on sent une vérité mais on ne la capte pas forcément à la première lecture : ça pourrait être une de ces phrases qu'on répète sans réellement la comprendre...
Bref, comment foutre la merde en respectant le règlement?
Simplement en suivant à la lettre le règlement, en mettant de côté toute initiative, en considérant que tout ce qui n'est pas écrit dans le règlement est soit interdit, soit pas de notre ressort, pas de notre responsabilité. Poussé à l'extrême, c'est la grève du zèle, mais pas besoin d'en arriver là pour foutre la merde, il suffit de ne pas mettre d'huile dans les rouages en dehors de ce que nous dit le règlement. Les interfaces seront alors bloquées, les tensions monteront avec les collaborateurs qui soit devront faire un pas supplémentaire dans votre direction, soit camperont sur leurs positions, comme vous... e la machine sera bloquée.
Une autre formulation plus orthodoxe est de dire qu'une entreprise ne peut pas fonctionner si tout le monde ne fait que ce qui est décrit dans son poste. Cette formulation est plus neutre, et moins incitative :)
Au final, ce qu'il y a retenir, c'est juste la limitation des règlements. De manière plus général, les mots sont toujours trop pauvres pour décrire le réel dans sa complexité : les descriptions seront toujours incomplètes et doivent être complétées, interprétées, réappropriées par le lecteur, voir ré-imaginées. On considère toujours comme un acquis qu'il y a une certaine dose de bon sens, de sens commun, voire d'initiative chez le lecteur, ou le travailleur dans le cadre du règlement. Mais ce pré-requis n'est pas toujours vérifié : que ce soit volontaire ou non...
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