Citation de Jacques Salomé ce soir.
L'amour se veut souvent possessif, et quand bien même ma jalousie ne vient pas l’entacher, l'amour est souvent exigeant.
On se fait une image idéale de l'amour, du couple. Et on attend de l'autre qu'il soit conforme à cette image : on se croit dans notre bon droit en exigeant de l'autre qu'il s'y conforme.
Cela peut aller des exigences les plus partagées : fidélité, bienveillance, être attentionné... mais peut rapidement dériver : on va demander à l'autre de modifier son comportement, de faire des sacrifices. Pas besoin d'être possessif pour enfermer l'autre dans une prison d'amour.
Aimer ne donne aucun droit, ça donne juste à l'autre un pouvoir sur nous.
On estime généralement que l'autre nous aime en retour, logique, et on estime alors qu'on dispose du même pouvoir qu'on confère à l'autre. On estime donc pouvoir demander et exiger à l'autre tout ce que nous ferions pour lui, naturellement ou sur sa demande.
Erreur commune et tragique : les personnalités sont différentes, les sacrifices des uns sont naturels pour les autres, les efforts des autres passent inaperçus pour les premiers, les souffrances aussi. Bref, nous sommes trop différents pour projeter quoi que ce soit d'aussi intime sur l'autre, chacun a sa propre façon d'aimer.
Et la seule chose à exiger de l'autre est de ne pas profiter de notre amour, la seule chose à demander à l'autre est de comprendre que nous sommes autre, et de nous respecter. Et là, la symétrie peut jouer : nous devons nous astreindre la même règle : nous devons accepter ce devoir de respect.
Nous ne devons rien exiger par amour, nous pouvons seulement donner par amour.
Belle vision
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