dimanche 12 juillet 2015

Les émotions

Suite à quelques lectures, je vais faire un petit point... sinon, comme d'habitude, à force d'attendre de lire plus et de mieux comprendre, je remets à demain, et je ne fais rien.

Bref, les émotions.
Comme d'habitude, commençons par une définition.
Les émotions sont à l'âme ce qu'est une pensée pour notre esprit, et le mouvement au corps.
Ce sont des mouvements de notre âme, c'est notre âme en action.
Par âme, j'entends simplement la part de notre psyché qui ne réfléchit pas, mais qui ressent.
Et le mouvement est un changement d'état, ou de position.

C'est amusant d'ailleurs de retrouver à peu près partout cette trinité : le corps, l'esprit intelligent, doué de volonté, et l'âme qui ressent. On retrouve ça aussi bien dans les religions qu'en psychologie, et tout le monde a beau être une unité, chacun arrive à faire l'expérience de cette distinction.

Actuellement, en psychologie, 4 courants expliquent les émotions différemment.
- les évolutionnistes pensent que c'est simplement dans nos gènes, qu'elles nous ont permis de mieux nous adapter à notre milieu : les émotions sont utiles. Ceci est accrédité par le côté universel de certaines émotions.
- les physiologistes pensent qu'une émotion est une réaction du corps, qu'elles sont créés par le corps. D'ailleurs, certains fois le corps est plus prompt à réagir que les émotions (un réflexe peut arriver avant la peur), et le corps arriverait à influencer l'esprit selon certains courants psychologiques. Forcer vous à sourire, puis le sentiment suivra... Une autre façon de voir ça est de considérer que tout ceci est un affaire de chimie : arriverons nous à créer des émotions sur commandes avec un mélange de drogues et de courants électriques dans le cerveau?
- les cognitivistes pensent qu'une émotion est le produit de notre réflexion. Nos sentiments et nos états d'âme seraient gouvernés par notre pensée. C'est à force de ruminer dans son coin qu'on devient triste, en pensant à un moment heureux ou malheureux, on arrivera à déclencher une émotion sur commande.
- et enfin, les culturalistes pensent que les émotions sont issues de notre environnement culturel. Nous ne ferions que répéter et mimer ce que nous avons vu autour de nous. Nous savons dans quelles situations il faut avoir l'air triste, nous savons quand ressentir de la culpabilité... et nous reproduisons sans cesse ces schémas.

Comme souvent quand il y a plusieurs courants pour expliquer un phénomène, la vérité se retrouve un peu dans chacun. Normal, chacun a observé le phénomène et l'a déconstruit et simplifié pour essayer de le comprendre, et n'en a retirer qu'une composante.
En tout cas c'est intéressant de retrouver le lien entre les éléments de la trinité du début : deux courants supposent une interaction directe soit entre corps et émotion, soit entre esprit et émotion. Et les deux autres y voient des liens indirects : la culture est un produit de l'intelligence d'une certaine manière (et son appréhension aussi), et les gènes sont intimement liés au corps et à sa mécanique.
Et il y a bien une certaine logique derrière tout ça : après tout, nous sommes un, nous sentons que nous possédons différentes facettes, différentes composantes, mais au final nous sommes un, donc il est normal de voir ces composantes se réunir, échanger, et s'influencer mutuellement.
C'est aussi remarquable de voir que si peu se sont intéressés au siège des émotions : mais bon, on n'étudie que ce qu'on mesure, que ce qu'on voit... et il est difficile de parler du siège des émotions sans trébucher sur la religion et l'âme. On préfère s'attaquer d'abord à la conscience, ce qui n'est pas une mince affaire... les émotions seront sans doute étudiées après.

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