Citation de Maria Callas aujourd'hui.
La citation ne se réfère pas au destin, du moins je ne le pense pas, mais plutôt à la personnalité, à la nature profonde des personnes. A cette part de nous que nous pensons très faiblement influencé par l'éducation et l'expérience. Que nous relions cette part à nos gènes ou à notre âme, peu importe, cette part est présente.
Et cette nature est responsable d'une partie de nos aptitudes, de nos penchants : l'expérience et l'apprentissage ne font en général que renforcer et structurer ces bases.
Malheureusement, j'ai la même impression que la Callas.
Le destin, les contingences matérielles, les hasards de la vie, la réussite ou le confort ne sont pas responsables. Peu importe l'extérieur, ce qui compte c'est la manière dont on prend les choses. Certains arrivent à rester globalement joyeux, de bonne humeur, voire heureux quels que soit les événements. Leur nature est ainsi faite, et ce sont sans doute les seules personnes à réellement envier.
On s'est libéré du destin divin, nos vies ne sont plus entre les mains des dieux, nous ne sommes pas leurs jouets... tout ça pour trouver au final une autre sorte de prison.
Cette citation est à rapprocher d'une expérience lue il y a quelques années maintenant.
Prenez un groupe d'étudiants, et demandez leur d'évaluer leur niveau de bonheur, leur humeur général. Notez en parallèle leur situation matérielle, leur environnement, leurs amis...
Reprenez ce même groupe 10-15 ans plus tard, reposez les mêmes questions et refaites une enquête sur leur situation.
Résultat : à priori vous observerez une certaine constance dans les réponses, indépendamment des événements rencontrés. Les vies auront été plus ou moins roses, certains auront décroché un beau boulot, certains se seront mariés, auront fondé une famille, d'autres auront été marqués par la maladie, par des décès... mais au final, le fond reste constant. Notre aptitude au bonheur prédomine, le reste ne serait que du détail.
Ce qui serait profondément injuste, et ne laisserait malheureusement que peu d'espoirs de voir des améliorations sur ce point. La quête du bonheur serait donc perdue d'avance, le seul pas que l'on pourrait faire dans cette direction serait de s'accepter, et d'accepter cette injustice.
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