Citation d'Antoine de Saint-Exupéry ce soir.
Celle-ci m'a fait un un petit choc, comme une petite révélation.
Ne plus voir le bonheur comme un objectif à atteindre, cesser d'être obsédé par celui-ci mais le voir comme un effet secondaire, comme une récompense pour d'autres efforts.
Il y a sans doute un peu de lâcher-prise derrière cette idée, mais ce n'est pas l'essentiel. L'essentiel est bien de se détourner de la quête du bonheur, même si celle-ci n'a sans doute jamais été aussi présente que dans ces temps modernes.
En cherchant le bonheur, on se fourvoie : il est trop immatériel et insaisissable, il nous échappe à chaque fois. A peine on croit l'approcher que notre insatisfaction refait surface, notre désir est repoussé un peu plus loin, et notre bonheur aussi.
Chercher le bonheur, c'est aussi bien souvent se contenter d'essayer des solutions qui ne nous sont pas adaptés : on voit, on imagine le bonheur des autres, alors on applique leurs solutions, on poursuit leur but. On est devenu aliéné.
Non, le bonheur ne se chasse pas, il se reçoit. En se fixant d'autres objectifs, plus accessibles... ou pas d'ailleurs. Mais le bonheur est juste un état. Il vient récompenser d'autres efforts, il est comme un effet secondaire, comme la cerise sur le gâteau.
La récompense vient couronner un succès, elle sanctionne l'atteinte d'un objectif. Elle peut être vu comme une consécration, ou une reconnaissance mais elle ne doit pas être le moteur, ni même la principale motivation.
D'une manière plus générale, on pourrait dire que les entreprises dont la motivation principale est l'atteinte d'un résultat sont les plus sujettes à la déception. Mieux vaut que l'objectif soit l'entreprise elle même : la chasse doit rester plus importante que la prise. Lorsqu'on l'oublie et qu'on inverse cette hiérarchie naturelle, on s'expose à quelques désillusions.
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