Baruch pour les intimes, on n'en fait plus des prénoms comme ça aujourd'hui !
Bref, il faudrait que je creuse davantage, mais je suis en retard sur mes articles :) donc je me lance, avec les quelques éléments que j'ai compris, ou cru comprendre. D'autant que je trouve la perspective singulière, même si je la pense fausse. Passons.
La volonté ne serait qu'une illusion, tout comme le libre arbitre : d'ailleurs les 2 sont liés, le libre arbitre étant la capacité de la volonté à s'auto-déterminer. Tout ça est extrêmement classique, un simple déterminisme, mais j'aime bien sa façon d'aborder les choses.
Notre volonté ne serait que la conscience de nos actes, de nos pensées et de nos sentiments.
Notre capacité à prendre conscience du monde qui nous entoure, et de notre monde intérieure nous bercerait d'illusion. Comme bien souvent, nous confondrions cause et conséquence (idée qui m'est chère).
Nos affections ont toutes une cause, souvent extérieure : nous nous mettons en colère contre quelqu'un parce qu'il nous blesse, nous apprécions un met ou une situation par rapport à ce que ceci provoque chez nous : un sentiment de paix, de puissance... peu importe. Notre volonté ne ferait que suivre ces tendances, simple conséquence de ce passé formateur.
L'homme en colère croit qu'il a envie de se venger, l'enfant triste croit qu'il a envie de retrouver la protection maternelle, l'homme alcoolique croit qu'il a envie de boire, tout comme la plante a sans doute envie de se tourner vers le soleil.
Notre volonté est dictée bien souvent par notre comportement, nos affections. Et nous croyons en être maître simplement parce que nous sommes dotés d'un certain niveau de conscience, qui nous permettra d'élaborer une pensée, une volonté, justifiant ainsi nos penchants, nos actes, nos pensées. Ceci est particulièrement frappant dans tous les cas où on se laisse emporter, où on agit sur un coup de tête : on dit un mot qu'on regrette ensuite, on dit que cela ne nous ressemble pas, que nous n'étions plus nous mêmes !!
Je ne peux qu'être d'accord avec cette analyse. Sauf que pour moi, cela ne concerne pas tout le monde, juste ceux qui s'arrêtent à ce niveau de conscience, leur permettant uniquement de prendre conscience de leur vie. Et c'est bien pour ça qu'il faut chercher à élever son niveau de conscience, pour gagner en liberté, pour s'émanciper et ne plus être l'esclave de ses désirs, de ses affections.
Déroulons un petit exemple, celui de la colère.
Le niveau 0 de la conscience, c'est la simple expression de la colère : l'instinct de destruction, la rage.
Le niveau 1, c'est la prise de conscience de cette envie de tout détruire, et la mettre en application.
Le niveau 2, c'est la prise de conscience de la colère et de la motivation qui en découle.
Le niveau 3, c'est la prise de conscience de la colère, et de sa cause.
A partir du niveau 2, je pense qu'on peut commencer à juguler les conséquences de la colère : on se rend compte qu'on n'est plus vraiment maître de nous-mêmes, et cette prise de conscience nous redonne le pouvoir.
Au niveau 3, on n'a même plus besoin d'essayer de juguler quoi que ce soit, puisque notre centre d'attention est tournée non plus sur les conséquences, mais sur les causes de la colère. On ne pense même plus à l'extérioriser, mais simplement à la comprendre, à l'accompagner.
Et en cherchant, on pourrait facilement trouver d'autres niveaux supérieurs : il suffit en effet de remonter la chaîne causale. Le niveau 4 pourrait être de s'intéresser aux causes de la colère : comment avons nous laisser ces causes se mettre en place ?
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