lundi 28 juillet 2014

Le changement...

Petite réflexion amusante tirée d'un livre d'Etienne Klein sur le changement.

Le changement s'oppose à la notion d'identité stable et permanente. Si nous sommes un stable, alors point de changement, et si nous changeons, alors il n'y pas d'identité stable : je suis perpétuellement un autre.
La solution à ce paradoxe qui n'en est pas un est simplement de considérer que le changement n'est pas le remplacement, changer c'est évoluer, changer ce n'est pas cesser d'être soi, c'est être soi autrement.
Propriété amusante découlant de ceci : on ne peut dire d'une chose qu'elle change que dans la mesure où une partie d'elle est stable. Un chose change lorsque qu'une partie d'elle (la majorité?) ne change pas, et d'autres propriétés disparaissent ou apparaissent, ou évoluent infiniment : le changement n'accepte un sujet qu'au travers de la stabilité :)

Rigolo aussi de se dire que parfois on ne se reconnaît même plus, et qu'en parlant de notre passé on arrive à se dire que ce n'était pas nous "je n'étais plus moi-même" : on ne reconnaît même plus ce noyau de personnalité qui assure la stabilité de l'édifice. Mais au final, c'est plus du domaine de la psychologie : déni et refoulement permettent de prendre de la distance pour éviter d'avoir à assumer pleinement les conséquences (au moins psychologiques) de ces actes. Dommage en un sens, car sans cette prise de conscience, pas de culpabilité, et pas non plus d'apprentissage.

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