vendredi 25 mars 2016

Les huit pas du bouddhisme

J'ai découvert récemment ce sentier octuple, qui est le chemin à suivre, pour les bouddhistes, pour atteindre le bonheur, le nirvana, et se libérer de la souffrance.
Le but de tout être devrait donc être de progresser sur ces huit chemin de front : ils forment un tout, et ne se succèdent pas, contrairement à ce que laisse entendre l'idée de chemin.

Voilà les huit fondamentaux :
- la compréhension juste
- la pensée juste
- la parole juste
- l'action juste
- les moyens d'existence juste
- l'effort juste
- la conscience juste
- la concentration juste

Les deux premiers forment la sagesse : compréhension et pensée.
Les trois suivants forment la moralité, ou la conduite éthique : parole, action et moyens d'existence.
Les trois derniers forment la discipline mentale.

La sagesse est ce qui permet d'appréhender correctement le monde : notre perception n'est plus troublée, nous voyons les choses telles qu'elles sont et les replaçons dans la réalité du monde, et notamment son impermanence et sa vacuité. C'est la compréhension, ou la vision juste. Et notre raisonnement n'est pas non plus troublé : nous ne sommes plus le jouet de nos émotions (envie, jalousie, cruauté...), nous sommes simplement curieux du monde. C'est la pensée ou le discernement juste. La sagesse réside donc dans ce double rapport : avec l'extérieur et avec nous-mêmes, il s'agit d'échapper aux tourbillons classiques de l'existence pour mieux saisir le sens de toute chose.

La conduite éthique dicte notre comportement. Elle est surtout une prise de conscience de notre responsabilité sur le monde qui nous entoure, c'est de l'hyper lucidité sur les conséquences de notre existence qui se transforme en leçons à suivre. Nos paroles comme nos actes peuvent blesser et être source de malheur ou de souffrance. A nous de veiller à rester intègre, fidèles à nos convictions et à ne pas semer de trouble par nos actions. Le moyen d'existence juste est une sorte de prolongement de ceci : nous devons subvenir à nos besoins vitaux, mais pas à n'importe quel prix. C'est un moyen de dire que la fin ne justifie pas les moyens.

La discipline mentale représente la tension permanente à conserver afin de s'ancrer dans cet état juste. L'effort doit être maintenu, il doit être persévérance et ne pas s'arrêter au premier obstacle, c'est un anti-découragement. C'est l'exercice de notre sagesse de manière continue, c'est notre capacité à rester fidèle à notre conduite juste. La conscience juste est la pleine conscience : il s'agit être éveillé au monde, constamment, et d'avoir une pleine conscience de ce qui nous entoure et de nous-mêmes : c'est l'exercice de notre sagesse sur l'univers. Enfin, la concentration est la méditation. C'est le terme le plus obscur pour moi, il représenterait comme une conclusion : notre capacité à nous ancrer dans cet état.

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