Premières
douleurs indescriptibles : la perte de la certitude que quelqu’un, quelque
part pense à vous… que ce quelqu’un vous aime, que vous aimez ce quelqu’un, et
que ses pensées les plus positives vous accompagnent, constamment. Cette perte
crée un vide immense et crée une solitude vertigineuse. Peut être comparable à
la perte de la foi pour un croyant. Les croyants ne se sentent jamais seuls,
Dieu les accompagne… Dommage collatéral de cette disparition : la perte de
confiance en soi. Forcément, une partie non négligeable (la totalité ?) de
notre force a disparu d’un coup. Il devient même difficile de tenir debout, de
se lever le matin. La perte est plus importante qu’une simple partie du cœur
qui se brise, c’est toute la vie qui perd son sens.
Seconde
vague : la disparition de la complicité (ou de son espoir). Plus
d’échange, plus de discussions, plus de partage. Avec qui partager ses pensées,
ses rires, ses activités, ses sorties. Les amis sont un peu là pour ça, mais la
complicité n’est jamais aussi profonde, la disponibilité n’est pas la même. Le
partage va bien entendu dans les 2 sens : plus personne pour partager ses
rires, ses idées, ses réflexions, ses peurs et ses doutes… sa vie quoi.
A noter, le premier
point ne va pas dans les 2 sens, on continue de penser à l’autre, sans arrêt,
voire même plus souvent qu’avant.
Cette
seconde vague ne fait qu’accentuer la perte de sens de la vie : à quoi bon
faire des choses si ce n’est pas pour les partager ? Il fut réapprendre à
vivre seul, pour soi même. Mais c’est une habitude difficile à reprendre. C’est
même à se demander si c’est un bon chemin à emprunter ou si c’est juste un
moyen de mieux vivre la solitude, en se voilant un peu la face : je ne
sais pas où est la sagesse ici…
Troisième
lame : le manque de contact physique. On se retrouve face à la solitude
physique, l’impossibilité de retrouver les bras de l’autre, de sentir sa
chaleur, de poser sa tête sur ses cuisses, de s’endormir en la regardant, de se
réveiller en sentant sa présence à ses côtés… L’imagination nous joue des
tours, on la cherche partout : au coin d’une rue, devant ma porte, chez
moi, sous la couette, sur le canapé…
Quatrième
coup : le manque charnel. La libido refait parler d’elle, attisée par
l’imagination. On revoit certaines scènes… en se disant que jamais plus on ne
revivra pareils instants. Le manque de sexe devient flagrant, on rêve de
caresses, de poitrines, de fesses… tout en étant éveillé.
Quelle est
la suite ?
Je ne sais
pas encore… j’espère retrouver un jour ce que j’ai perdu.
La rupture date maintenant d'un peu plus de 3 mois. Les premières douleurs s'estompent... Ce qui est à la fois positif comme le signe d'une possible renaissance, et négatif, de voir que finalement on s'habitue à tout. Dans un sens je souhaiterais ne pas m'habituer à ceci, et donc retenir ma douleur, afin de continuer à croire que ma vie se construit autour du couple, que la vie n'est pas que solitude...
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