Citation apparemment de Wild Woman Sisterhood (pas d'autre source trouvée en tout cas).
Je pensais l'avoir déjà mise sur ce blog tellement elle m'avait frappée, mais non, j'ai été fainéant :) Voilà la chose réparée.
Encore une fois, il est question de renverser le point de vue habituel, de le dépasser (ou de le transcender pour ramener une notion qui m'est cher).
On passe toute notre vie à croire que le pardon est un acte du cœur, qui permet à l'autre de se sentir mieux, de se déculpabiliser, que c'est la réponse du bien au mal.
Alors qu'en fait, en recentrant les choses sur nous, ça saute aux yeux que la pardon est quelque chose d'intime. Le pardon superficiel est bien là pour les autres, pour les déculpabiliser s'ils en ont besoin : ceci conduit parfois à des faux pardons, prononcés sans les penser sincèrement, parce que c'est bien, parce qu'on veut donner une bonne image de nous-mêmes, parce qu'on veut sincèrement aider l'autre, qu'on voudrait sincèrement lui pardonner... mais qu'on y arrive pas.
Le pardon intime, le pardon intérieur marque en fait la fin du conflit intérieur. Refuser le pardon, c'est rester dans la rancœur, c'est continuer de ruminer la blessure passée, c'est l'entretenir d'une certaine façon. Le pardon libère son auteur de ce fardeau : on cesse de se torturer en repensant à la blessure passée, on laisse ce poids derrière nous et on avance, on passe à autre chose. On retrouve une sérénité perdue.
Le vrai pardon n'est pas là pour aider les autres à passer à autre chose, mais pour nous aider nous. C'est une question de sincérité et de profondeur du sentiment.
Et découvrir ceci fait l'effet d'une révélation : on ne perçoit plus les choses de la même manière ensuite. Il y a un avant et un après.
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