jeudi 29 octobre 2015

Etre sujet, c'est être presque tout pour soi, et presque rien pour l'univers

Citation d'Edgar Morin, tirée de son livre Introduction à la pensée complexe.

Le passage, et cette citation, résume en quelques sortes ma pensée égoïste, ou plutôt égocentrique. Il ne faut pas nier cette facette de notre personnalité, sans pour autant devenir un connard fini bien entendu : mais c'est un fait : nous sommes le centre de notre monde. L'accepter permet de mieux appréhender notre vie, et notre place dans ce monde.

Nous sommes le centre de notre monde, et non pas nous sommes le centre du monde. La frontière entre égocentrisme et bêtise est là.
Chacun est son propre monde : il en est le début, il en sera la fin. Nous sommes donc quasiment tout pour nous mêmes, pour notre subjectivité, notre conscience, nos sentiments, nos expériences...
La seule chose qui nous échappe, c'est ce qui est hors de nous : nous sommes la source de notre être, de nos sentiments, et le monde extérieur, qui nous échappe, en est la cause. Dans cet univers extérieur, nous sommes rien, ou presque. Nous sommes une poussière.
Voila le paradoxe de nos vies.

Notre juste place est là, au centre de notre monde. Nous pouvons refuser d'occuper cette place, et nous effacer, placer autre chose au centre de notre monde : les autres, une cause qui nous dépasse... si ceci est un choix de notre part, cela signifie juste qu'à l'étape précédente nous étions notre centre et avons décidé d'y mettre autre chose. Si c'est subi, alors c'est juste l'effacement de soi avant la mort, et nous devenons alors de simples robots sans âme.

Nous sommes le centre de notre monde et nous sommes sa singularité : nous sommes la principale source source de chaos, de libre arbitre, nous sommes le point central qui échappe au déterminisme. Nous pouvons chercher à régir le monde par des lois déterministes, mais nous sommes le premier qui en échappe. Les autres aussi en échappent, mais ils sont à la périphérie de notre monde. Nous sommes en partie autonome, nous déterminons nos propres objectifs, nos propres actes. Et nous sommes bien entendu en même temps dépendant du monde qui nous entoure, que ce soit au sens physique ou biologique du terme, ou bien au sens social, culturel ou intellectuel, mental et moral.

Notre autonomie et notre conscience nous permettent même de comprendre ce rôle, cette position que nous occuper dans notre monde. La conscience est une chose, mais en accepter les conclusions en est une autre, il faut assumer ce que nous offre notre conscience.

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