dimanche 22 février 2015

Le choc des civilisations - part 1

Jolie formule, qui m'a donné envie d'en savoir un peu plus...

On pourrait voir ça comme la suite logique de l'histoire... ou un simple cycle.
Peut être qu'il s'agit d'une spirale, ce qui permet de conserver les deux images...

J'ai l'impression que l'histoire alterne entre deux motivations : l'économie et l'idéologie. Ces deux notions sont à la base de deux mesures différentes de la puissance.


D'un côté on a la puissance économique, qui a motivé des guerres de conquêtes pour posséder de nouvelles ressources, des nouvelles matières premières, de la nouvelle main d'oeuvre...
Ces guerres ont sans doute créé les premières frontières au fil des siècles, et ont défini les pays. Petite entité sous une domination commune, et se construisant de fait une histoire commune. La première domination est militaire, elle permet d'assurer la sécurité de la population, de construire une économie, d'asseoir sa puissance et de mettre en place une organisation, un modèle de société, héritée de valeurs communes, puis alimentée par la croissance même du pays.

Puis, de temps en temps, ce critère économique laisse la place à un autre : l'idéologie. L'objectif ici n'est plus d'étendre son pouvoir, mais son influence. Voire, plus radicalement, d'imposer son propre modèle aux autres, comme pour mieux se prouver que notre modèle est le bon, sorte d'argument du plus fort. L'objectif devient l'éradication de la différence : au travers une conversion forcée dans le meilleur des cas, et de massacres dans les autres...

J'ai l'impression que l'histoire alterne ces deux motivations. On se focalise sur l'une, on fait bouger les frontières, on les stabilise, puis on peut se concentrer sur l'autre. Mais bon, le monde n'est pas aussi binaire que ça, il est autrement plus complexe, les deux motivations s'entremêlent souvent.
Les territoires sont avant tout définis par une histoire commune, qui forgent généralement une pensée commune. Les expansions territoriales (et la croissance démographique) permettent d'étendre son modèle idéologique, et les guerres de religions cachaient aussi certainement d'autres motivations plus terre à terre.

A l'échelle mondiale, du point de vue occidental, on a pu assister au déclin de la motivation économique, ou plutôt à sa stabilisation. Les guerres de territoires sont terminées depuis longtemps, et ce conflit s'est petit à petit déplacé sur le terrain de l'idéologie, deux systèmes économiques se faisant face. Mais cette guerre aussi a fini par se terminer, voyant la victoire d'un système sur l'autre. Les frontières physiques ont fini par se stabiliser, et les frontières économiques ont disparu.
Ce point étant stabilisé, on s'intéresse naturellement à un autre.

Arrivé à ce stade, je pense que deux possibilités s'offraient au monde.
Rester dans le domaine économique, et se concentrer sur les différences que ces frontières stabilisées faisaient apparaître :  riches contres pauvres. Mais ce débat était mort-né, cette question ayant été évacué avec la fin du communisme, associé au marxisme, à la lutte des classes. On n'est sans doute pas encore totalement prêt pour revenir sur cette question, on préfère croire qu'elle a été résolue...
Restait donc la deuxième possibilité : abandonner cette grille de lecture économique du monde, et adopter la grille de lecture idéologique. cette nouvelle grille nous poussant à redéfinir nos valeurs, notre identité et à la propager au reste du monde. Et ceci a commencé sans aucun doute par le désir d'imposer le modèle occidental aux autres pays : sa démocratie, sa liberté, son égalité, ses droits, son organisation... sa vision.

En un mot, l'abandon du questionnement économique est lié à la stabilisation du système en place et a conduit à vouloir le répandre partout, à vouloir répandre sa vérité sur tout le globe. Est-ce purement idéologique ou calculateur (ce système politique étant sans doute celui dans lequel cette organisation économique est la plus prospère...)? La question reste entière, mais ne change rien sur les conséquences. Une poussée idéologique appelle toujours une réaction opposée, de même nature... mais ça sera pour une seconde partie...

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