Les meilleures choses arrivent parfois sans qu'on s'y attendent.
Il n'y a qu'à regarder cette vidéo de Bigard et et voir comme il peut être sérieux et sage : folie passagère.
Son discours n'est pas forcément touchant, mais intelligent, et son image du lâcher prise est bluffante je trouve.
Lâcher prise, c'est en effet nécessaire lorsqu'on est trop attaché à une idée, qu'on en fait une fixation, qu'on exige de la réalité qu'elle se plie à notre désir, et qu'on met tout en oeuvre pou tenter de contrôler cette réalité, un peu comme si notre vie en dépendait. Ou plutôt comme si nous n'imaginions pas notre vie sans cet objectif.
A trop exiger, on ne peut plus être en situation d'écoute : on est trop concentré sur les réponses qu'on souhaite entendre, qu'on attend désespérément.
A être trop concentré sur un objectif, on ne voit plus passer les autres événements dans notre vie, on ne voit plus passer les opportunités. On porte des œillères, fabriquées sur mesure par soi-même.
A trop s'accrocher à cet objectif, on finit par s'y agripper de toutes nos forces, de nos deux mains... Et nos mains se montrent alors incapables de recevoir quoi que ce soit, elles sont déjà trop occupées. D'ailleurs, à nous voir dans cette situation, personne ne tente de nous offrir quoi que ce soit, sachant que nous ne pourrions pas nous saisir de ce présent.
Il est bon d'avoir des objectifs, il est bon de se donner les moyens de les atteindre et de poursuivre des rêves, mais il faut aussi accepter la possibilité de l'échec, accepter que tout n'est pas en notre pouvoir. Ceci ne doit pas être une raison pour ne pas tout donner : seuls ceux qui donnent tout atteignent leurs rêves, mais ce n'est pas forcément suffisant. Et si on ne veut pas grandir et vieillir en alimentant une frustration et une aigreur de plus en plus grande, alors mieux vaut l'accepter le plus tôt possible.
Mais Jean-Marie le raconte beaucoup mieux que moi... Allez donc voir l'extrait de son interview...
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