mardi 6 mai 2014

Argent, temps, énergie et envie...

Réflexion tirée de scènes de ménages ! Si si !
Comme m'avait dit une amie, on peut philosopher sur tout, suffit de poser un regard un brin curieux et intelligent je pense :) J'étends juste un peu les propos (dont je ne me souviens pas exactement)

Lorsqu'on est jeune, voire enfant, on a l'énergie, la curiosité, l'envie de découvrir, mais on n'a pas l'argent. Objectivement on a du temps pour nous, mais subjectivement c'est une autre histoire, tellement on peut se disperser, vouloir aller partout à la fois. A la limite, on s'en moque car notre page est tellement blanche qu'un rien suffit à la remplir : le monde reste à découvrir, on meurt de soif, mais une simple goutte de pluie suffit à étancher notre soif. Nos rêves sont à notre portée.

En grandissant, on gagne en argent, on perd en temps (le temps c'est de l'argent). On perd aussi un peu en énergie : gagner de l'argent, ça demande de l'énergie, et puis on a grandi aussi, on a appris à se connaître, à s'économiser. On ne tombe plus de sommeil sans prévenir, au milieu de la soupe :) L'envie est là, on a élargi nos horizons, nos rêves ont pris de l'ampleur, ils sont presqu'encore à notre portée, pour peu de ne pas être tombé dans la folie des grandeurs.

En vieillissant, pour peu qu'on se soit bien débrouillé, on a assez d'argent pour ne plus chercher à en gagner (bon, c'est peut être de moins en moins vrai, et ça va aller en empirant...), on regagne du temps. Par contre l'envie et l'énergie sont peut être plus dur à conserver sur la durée. L'énergie, déjà, avec l'âge va naturellement en déclinant. Ensuite, difficile exercice d'équilibriste pour l'envie, pour ne pas tomber dans la désillusion, ne pas devenir blasé et perdre l'intérêt de la découverte et ne pas avoir hisser ses rêves trop haut. Ce sont deux phénomènes humains : l'habitude, l'usure et le toujours plus, fruit d'une insatisfaction perpétuelle peut être. Bref, globalement, l'énergie et l'envie ne sont plus en phases, ne sont plus des moteurs ronronnant.

Amer constat au final. Réaliste, ou suis je déjà désabusé pour voir l'âge d'or en enfance et une lente dégradation? Bon je caricature un peu, comme d'habitude, l'âge nous apporte l'expérience, le raffinement, la connaissance. La rareté des émotions peut décupler leur intensité, plutôt que de nous faire regretter une fréquence en diminution : question de point de vue en quelque sorte (facile à dire...)
Que reste t'il à faire alors, en attendant un changement radical de société, du mode de vie? Bah une fois que cette prise de conscience est faite, on ne peut plus faire machine arrière (à la limite, vaut mieux vivre sans faire cette prise de conscience : pour vivre heureux, vivre dans l'ignorance...), reste donc à en tirer les conséquences. Ne pas se faire dévorer par l'argent (évidence n°1 :p), cultiver son envie, sa curiosité (évidence n°2), sans tomber dans l'excès, sans fuir en avant (évidence n°3, mais discutable, la fuite en avant pouvant être une solution : le tout étant de ne jamais s'arrêter, comme dans une chute).

Bon, ça a beau être des évidences, je ne suis pas sûr d'en appliquer la moitié... Qui a dit que j'étais une cause perdue? :)

Bref, la vie n'est peut être qu'un équilibre entre ces 4 variables : argent, temps, envie et énergie. Toutes ne dépendent pas de nous, certaines évoluent sans nous, on a une certaine emprise sur d'autres, mais aucun contrôle absolu, à nous de trouver l'équilibre, un équilibre dynamique, forcément, ce qui explique la complexité de la chose en un sens (et l'échec d'un immobilisme trop long, trop installé...et l'intérêt / le renouvellement de la vie -même si les échelles de temps sont relativement longues : je ne parle pas en jours là, mais plutôt en décennies). L'équation est simple à résoudre à l'enfance (et vaut mieux vu nos capacités limités) et se complique avec le temps.

On verra si je tiendrai le même discours à 60 ou à 80 ans...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire