lundi 27 juin 2016

Si tu es déprimé, tu vis dans le passé. Si tu es anxieux, tu vis dans le futur. Si tu es en paix, tu vis dans l'instant présent.

Citation de Lao-Tseu, trouvée sur lesBeauxProverbes.
C'est étrange, aujourd'hui même je réfléchissais à un sujet similaire, mois bien formulée :), comme quoi on avait généralement trop tendance à voir le négatif (surtout moi), et souvent à se projeter dans le futur ou à se raccrocher au passé... mais pas que :) ce qui peut compléter la parole de Lao-Tseu.


Parfois, on se concentre sur ce que l'on a perdu : on déprime par nostalgie. On pense à notre bonheur passé, ou plutôt à quel serait notre bonheur si on retrouvait cette perte au présent.
Parfois, on se concentre sur ce qu'on risque de perdre : on vit dans la peur et l'angoisse. Du coup, on s'éloigne du présent, on cesse de vivre au présent, on se protège, on se recroqueville, on s'emmure...
Il y a deux points communs à ces penchants : le premier est le fait de nos écarter du présent, ce qui rejoint la parole de Lao-Tseu; le second est de se concentrer sur la perte. La bonne voie consiste donc à vivre davantage dans le présent et à se concentrer sur ce que l'on a : pas sur ce que l'on perd... facile à dire, je sais :)

Mais on peut aussi avoir le même type de raisonnement au présent : on ne se concentre non plus sur la perte, mais sur le manque. Celui-ci vient généralement (et facilement) de la comparaison (doublée de l'imagination) : on imagine que les autres ont davantage que nous, jusqu'à ne plus voir que ça.

Nul besoin donc de fuir le présent pour se déprimer, il suffit de ce focaliser sur un manque (la perte n'étant que l'action à l'origine du manque). Ce manque est à mon avis plus important dans le processus que la projection hors du présent. Pour tenter d'y pallier je ne vois que deux issues : changer de point de vue, adopter une vision optimiste et se focaliser sur ce qu'on a, ce qu'on a déjà gagné, ce que l'on va pouvoir gagner. Bravo à ceux qui y arrivent ! Pour ceux-là, il leur suffit de décider d'être heureux pour le devenir. Pour les autres, il ne reste que la sublimation : transformer ce manque en force, en source de motivation, d'énergie pour essayer de le combler. Ça se fait automatiquement lorsque c'est une passion, c'est faisable lorsque le manque est matériel, c'est beaucoup plus dur lorsque le manque est abstrait ou psychologique. Simplement parce qu'il est plus facile de viser une cible concrète...

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