Citation de moi ce soir :) un peu inspirée d'un bouquin, mais je ne retrouve plus le passage qui m'y a fait penser.
La formule peut se lire de deux manières différentes : une romantique et une pessimiste.
La romantique d'abord, pour signifier qu'un être disparu ne disparaît jamais totalement de notre vie, il reste présent à nos côtés, simplement on ne le voit pas. Mais tout le reste est là : on continuer à lui parler, à tenir des dialogues imaginaires avec, à se livrer, à imaginer ses réactions s'il était à nos cotés... que ce soit dans les moments de joie qu'on aimerait partager, ou dans les moments de souffrance où l'on aurait besoin de soutien, ou dans le quotidien, pour s'inventer une routine ensemble. Je ne sais pas si les disparus restent dans le cœur de chacun, mais ils restent assurément dans l'esprit !
Et c'est là que peut surgir la lecture pessimiste de la formule. L'esprit peut transformer le souvenir en psychose. L'absence n'est pas l'oubli qui permet de doucement passer à autre chose, l'absence peut être vécue comme un poids constant, dont on n'arrive pas à se détacher, comme un boulet au pied. L'absence devient cette présence invisible qui nous suit partout, qui envahit notre esprit malgré nous, constamment, qui ne nous laisse plus seul, qui ne nous laisse plus en paix.
L'invisible présence peut être un ange gardien qui nous accompagne le reste de notre vie, ou bien un sombre démon qui ne nous laisse plus de répit.
Difficile de deviner en quoi se transformera la future absence : sans doute lié à des prédispositions naturelles à voir le positif ou le négatif, au ressenti lors de la disparition et à la rapidité-brutalité de la disparition, ou au contraire à sa lenteur-douceur. Difficile aussi, une fois le processus enclenché de le transformer en son contraire, cela me semble même impossible, au mieux on peut espérer tomber dans l'entre-deux : l'oubli et le détachement... encore faut il l'accepter.
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