mardi 21 janvier 2014

C'est le temps seul qui révèle l'homme juste, un seul jour dévoile le perfide

Citation de Sophocle ce soir pour me dégourdir les méninges.
Enfin, je vais pas me les dégourdir bien loin, c'est toujours la même idée :)

L'idée que la valeur est liée au temps, à la continuité... au maintien des valeurs dans le temps, et donc dans l'adversité. L'idée que la moindre trace de corruption entache la pureté : les qualités ne valent que si elles sont constantes, éternelles. Il est facile de posséder toutes les qualités (et les défauts) de manière temporaire, fortuite.
Marrant comme le pouvoir négatif l'emporte toujours sur le positif.
Peut être est ce pour cela que l'on associe la facilité au "mal", à la mauvaise solution : simple renversement de causalité, mauvaise déduction d'une corrélation forte? Il est toujours plus facile de détruire, de corrompre, de bloquer... Dommage, ça jette un mauvais regard sur les fainéant, sans réelle raison :)

Bon, si c'est toujours la même idée, d'autres idées serait défendables?
Qu'un éclair de bonté puisse illuminer une vie. Pour une vie, c'est peut être beaucoup : une bonne action n'efface pas une vie de péchés. Je ne suis pas assez religieux pour croire en telle absolution. Surtout si cette bonne action ne se produisait pas en fin de vie : elle donnerait le droit de tout faire par la suite?
Par contre, à l'échelle d'une masse, peut être est ce davantage de laxisme, mais j'ai l'impression qu'un individu peut sauver une masse, un peuple, une race. En tout cas, lorsque l'on projette ceci à la race humaine, on a naturellement envie de reconnaître et dire que l'homme est capable du pire et du meilleur, mais que le meilleur sauve le pire. Peut être est ce simplement pour nous rassurer et ne pas nous convaincre de nous exterminer :) Mais bon, on s'écarte de la citation (et de son antithèse) : on ne conclue pas pour autant que l'homme est bon (sauf certains naïfs j'ai envie de dire... une croyance de plus en fait)

L'autre idée plus acceptable revient simplement à sortir des idéaux et à accepter la nature humaine. L'homme est faible, et une erreur, une faiblesse ne fait pas de lui un être perfide. Reste à savoir ce qu'on met derrière les mots : un sens humain, et donc nuancé, intégrant les exceptions, les erreurs ou un sens idéal, parfait. Et si les mots et les idées sont parfaits, il faut garder à l'esprit que l'homme ne l'est pas. Donc intrinsèquement, les mots ne pourront jamais s'appliquer aux hommes. La réalité ne respecte pas les idées, ne les suit pas... ou alors les idées ne décrivent pas la réalité, mais simplement son essence.

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