mercredi 20 août 2014

Le superflu nous définit il?

C'est en lisant un livre sur le thème du profiler/serial killer que m'est venu cette interrogation. On cernerait la personnalité d'un serial killer par ce qu'il ferait sans y être obligé : ceci soulignerait ses penchants, ses motivations profondes...

Ça doit certainement s'appliquer à tout le monde :) L'essentiel étant par définition obligatoire, on ne peut pas y couper, notre espace de liberté ne peut donc s'exprimer que dans le superflu, de même pour notre personnalité. Reste, comme toujours, à définir l'essentiel et à en déduire le superflu.

En mettant de coté toute perversion, l'essentiel revient à assurer sa survie, voire sa vie : c'est l'objectif n°1. Seul le résultat est essentiel, au moins pour une première analyse : la méthode fait partie du superflu.
Cet objectif se déclinera en santé physique et en santé mentale (que certains mettront de coté peut être trop rapidement).
La santé physique conduira généralement à travailler pour s'assurer revenu et sécurité : mais déjà là on est dans le choix d'une méthode, superflue donc : s'intégrer dans la société ou s'en écarter. Plus on s'éloignera de l'essentiel plus les traits de la personnalité seront fins, là ils ne sont que grossiers.
La santé mentale, plus difficile à définir déjà, conduira simplement la plupart du temps à ne pas s'isoler, à garder des contacts sociaux.
Puis on pourra descendre comme ça : le choix du travail, de ce qu'on mange, de la place du sommeil dans notre vie... Petit exemple dans notre travail : que fait on en plus de la tâche à accomplir?
On en fait plus, on vise une perfection superflue, on s'associe aux autres pour travailler en équipe, on soigne la présentation, on se vend, on se vante, on regarde et critique le travail des autres, on améliore son propre processus, on essaye d'améliorer l'organisation générale... ou bien on se contente d'esquiver tout travail et de laisser les autres travailler ?

Et on arrivera enfin à l'occupation de notre temps libre : extrême superflu. Nos activités libres sont celles ce qui nous définissent le mieux? Pas nécessairement, car les méthodes précédentes, pour atteindre des objectifs de haut niveau sont tout aussi importantes, mais le temps libre est une sorte de quintessence du superflu : méthode et objectif se rejoignent. Et il sera ainsi plus facile de procéder à l'analyse du superflu : on se contentera d'analyser l'objet du loisir, pas besoin de faire dans la finesse.
Le loisir est il purement hédoniste, pour ne pas dire ludique : à viser une satisfaction et un plaisir immédiat, est il créatif ou passif (la passivité pouvant être une sorte de repos), vise t'il  un développement personnel, y participe t'il? Notre loisir est il égocentrique ou au contraire tourné vers les autres, amis, famille ou inconnus? Personnel, individuel ou profondément social?

C'est sans doute comme ça que procédait Sherlock Holmes pour ses déductions. Reste à s'y entraîner pour y arriver, l'essentiel n'étant peut être pas d'être capable d'analyser les autres, mais de commencer par soi même, pour mieux se connaître...

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