dimanche 10 août 2014

La conscience imbriquée

La réflexion, ou la méditation amène donc à se détacher et à se placer comme observateur : observateur des sentiments et émotions qui nous envahissent, qui passent en nous, indépendamment de nous. Ce rôle d'observateur permet la distance, le détachement et permet donc de gagner en liberté, de ne plus être le jouet de ses émotions... voire idéalement de choisir les émotions qu'on laisse nous envahir. A défaut de choisir ses émotions, on peut choisir lesquelles peuvent nous traverser plus ou moins rapidement, s'installer ou au contraire laisser passer.
Nous ne nous identifions plus à nos émotions, nous les dépassons, nous sommes celui qui les expérimente, qui les observe.
Nous sommes cet observateur : nous passons sur un autre plan, nous ne sommes plus sur le premier plan des émotions, nous les avons transcender. Capacité humaine prodigieuse. Reste que maintenant, nous pouvons rejouer ce même jeu : nous pouvons observer l'observateur... bon par contre, là ça demande plus d'exercice, de pratiques, de méditations, mais il semblerait que le bouddhisme y arrive.
Une fois la transcendance et sa récursivité posée, où s'arrêter? Nous sommes toujours capable de faire un pas de recul, puis de nous observer, d'accéder à ce niveau de conscience supérieur.
Que reste t'il alors? Que sommes nous au final? Nous sommes l'observateur et l'observé, nous sommes cette capacité à passer d'un rôle à l'autre, nous sommes le tout.
Cette chaîne d'imbrication n'a pas de fin : nous en créons nous mêmes les maillons au fur et à mesure que nous la parcourons.

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