mardi 17 décembre 2013

Maslow et Pascal

Petite réflexion récente sur les motivations humaines. Tout le monde connaît maintenant Maslow et sa pyramide des motivations, essentiellement appliquée au travail : besoins physiologiques, de sécurité, d'appartenance, d'estime de soi puis d'auto-accomplissement.
J'ai subitement eu l'impression qu'il manquait un niveau à sa pyramide, celui du divertissement.
Les hommes se motivent généralement pour survivre et vivre en sécurité, mais une fois ceci atteint, le besoin de se divertir n'est il pas généralement plus fort que les autres, même en ces temps de réseaux sociaux?
L'homme éprouve un besoin quasi vital de se divertir, ne serait ce que pour oublier ses problèmes.

Après, la figure de la pyramide est je pense à revoir. Autant la base me semble logique et solide, autant les étages supérieurs doivent pouvoir être pris dans le désordre. Un des étages supérieurs pourra facilement éclipser tous les autres : le besoin d'appartenance pourra être exacerbé et faire oublier l'estime de soi et l'épanouissement personnel, et inversement, y compris avec le divertissement.

Les concepts sont là, les motivations primaires sont là (pas toutes) mais l'image de la pyramide est fallacieuse.

Petite question théorique : à quoi ressemblerait un monde où les contingences matérielles auraient disparues (réglées par les robots, le progrès, la richesse...) ? Vers quelles motivations se tourneraient les hommes?
Cette hypothèse fait simplement disparaître les deux premiers niveaux de la pyramide.
Certains se tourneraient sans doute vers le plaisir immédiat, le divertissement instantané: le plus grand nombre?
D'autres se tourneraient vers des associations (ou plus bêtement vers les réseaux sociaux), pour le sentiment d'appartenance, sans aucun doute. Si en plus l'association revêt un caractère spirituel, religieux, ça nous donne un semblant d'un autre étage de la pyramide.
L'estime et la reconnaissance disparaîtraient en partie dans un monde sans travail : mais on pourrait trouver d'autres critères, basés sur les connaissances, les valeurs morales, les relations humaines (quoique là, on retombe dans le besoin d'appartenance...)...
Et les derniers (les moins nombreux?) se tourneront vers la création, la réalisation personnelle, l'auto-accomplissement : je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que ces gens là sont assez peu nombreux dans notre société. C'était sans doute l'idéal des anciens philosophes, qui voulaient abolir le travail (par l'esclavage... pas terrible comme moyen :p ) : bien lointain maintenant.

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