jeudi 17 janvier 2013

Synthèse antique

Le tour d'horion étant fait, il ne reste plus qu'à tenter la synthèse :)
Au final, le choix est délicat, surtout pour un éternel indécis, mais bon, personne ne nous oblige à choisir et à nous inscrire à une école plutôt qu'à une autre. A nous de prendre le meilleur de chacune, la part de vérité (qui résonne en nous) de chacune, et d'y ajouter ce que l'on souhaite. La philosophie est quelque chose de personnel après tout, c'est une évidence si on rapproche la philosophie du bonheur et de sa recherche. Mon bonheur est différent de celui de mon voisin.

Mon critère de vérité relève de l'impression (cf stoïcisme) : ce qui résonne en moi, je le prend pour vrai. Je considère quelque part donc que j'ai cette capacité transcendantale, au delà de la raison. Un peu comme si le fait de faire partie de cet univers me permet de rentrer en résonance avec lui, et de le "sentir". Comme si j'avais une part divine en moi, ou au moins une part de l'univers.
Mais j'ai conscience que ce critère peut être trompeur et qu'au final, on n'est sûr de rien (cf scepticisme) : mon point de départ, mon critère de vérité est une croyance de ma part, un choix, conscient et volontaire, qui peut être remis en cause à tout moment, et surtout que tout le monde peut réfuter sans aucun argument, et que je ne peux imposer (je ne le cherche pas d'ailleurs).
Partant de cette croyance, je fais confiance à mon raisonnement pour tenter de m'approcher d'une vérité inaccessible, du plus plausible... tout en gardant toujours à l'esprit que tout ceci n'est qu'une construction logique qui part d'une base pas très solide.
Partant de cette croyance minimaliste, il faut aussi être capable de jeter un regard critique sur tout le reste, et surtout sur la société (cf cynisme). Etre capable de s'autodéterminer, de se passer ou d'ignorer le regard des autres... la voie est difficile, et peut être pas souhaitable d'après moi. Il est peut être préférable de choisir consciemment de s'intégrer dans la société, de choisir jusqu'à où s'intégrer.
Enfin, cette conscience des choses doit aussi nous permettre de savourer chaque instant (cf épicurisme). Si la sagesse ne nous permet pas de simplement savourer les choses, alors un peu de privation peut y aider.

Bref, je fais une sorte de synthèse et prend, récupère tout ce que je pense être bon pour moi, pour ma quête personnelle du bonheur, ou du "bien vivre". La conscience est sans doute mon maître mot : avoir conscience des choses, de son être, de ses croyances, de ses limites, de ses failles mais aussi avoir conscience de ses possibilité, de sa liberté, de sa raison, de sa place dans l'univers, des conséquences de chacun de ses actes, de ses décisions, et enfin avoir conscience de sa vie, de ses plaisirs.

Cette conscience permet de faire table rase, de rejeter toutes les règles, toutes les conventions, puis de choisir soi même sa voie, ses contraintes, et se garder la possibilité de tout changer à tout moment.

Enfin, le pas le plus important, le dernier ? est un mouvement d'humilité. Il faut avoir conscience de son être, de la trinité de son être : notre conscience n'est pas tout, notre esprit n'est pas tout.
Avoir conscience que nous sommes aussi un corps : que celui ci est important, et n'est pas qu'un vaisseau qu'il faudrait entretenir, il prolonge la conscience en un sens, lui permet d'atteindre certaines choses en dehors de son domaine. Ce corps est peut être aussi ce qui nous donne notre individualité
Avoir conscience que nous sommes aussi une âme, ou un coeur : notre capacité d'émerveillement vient sans doute davantage de cette partie, notre capacité à aimer, à pardonner. Cette capacité est primordiale, elle est à développer sans cesse : il ne faut pas la laisser s'émousser avec le temps. Peut être est ce le but ultime de la conscience : reconnaître qu'elle arrive en second, que le coeur est le coeur de la vie, de notre être, du bonheur. La conscience, l'esprit, le raisonnement ne seraient que des outils, permettant de revenir à cet essentiel, permettant d'en développer le potentiel et d'en savourer l'existence. Comme si le but de l'univers, de la vie était simplement de prendre conscience de sa vie, de sa propre beauté...


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