dimanche 29 décembre 2013

Albator et les contes de fées

J'ai un peu délaissé le blog ces derniers temps...
Bref, réflexion du soir, Albator et les contes de fées :)

Simple réflexion sur l'influence qu'ont les contes (et les dessins animés) sur notre personnalité. Ces éléments font partie intégrante de notre éducation : nous grandissons avec, notre inconscient se forme réellement, il est encore vierge et malléable à cet âge là.
C'est sans doute pour ça que toutes les histoires pour enfant ont une morale, ou au moins un message : pour pénétrer l'inconscient, pour former les valeurs du futur adulte.

Tout ceci est évident, mais on ne se rend peut être pas bien compte de l'importance de ces histoires. Je pense que nos valeurs nous sont davantage transmises par ces histoires que par l'éducation directe de nos parents. Les illustrations sont plus nombreuses et plus parlantes dans la fiction. La réalité reste assez pauvre, que ce soit en exemple ou dans la clarté de ses démonstrations, la réalité est toujours complexe, ambiguë... Seules les punitions doivent nous marquer davantage, mais heureusement, on ne se fait pas punir à tout bout de champs, en tout cas pas moi :)
Bref, il me restait les histoires...

Ces contes pour enfant étaient (et sont?) parfaits, idylliques. Ils présentent souvent une vision simple, voire simpliste et manichéenne du monde : idéale pour se forger des repères, mais pas forcément commode pour affronter la vie. Qui n'a pas été déçu de ne pas rencontrer une belle princesse (tous les hommes ont une vision idéalisée de la femme...même si elle peut aussi être la sorcière : celle-ci se repère à des kilomètres et à son pustule sur son nez crochu) ou son prince charmant (les filles ont peut être une vision moins idéalisée des hommes -le choc de la réalité est peut être plus précoce- mais restent plus romantiques globalement).

Et c'est là qu'intervient Albator :) Mon premier modèle sans doute. Et je viens de me rendre compte que j'ai sans doute hérité de certains de ses traits de caractère (on aurait pu plus mal tomber...).
Petit extrait de wikipedia :
Il est déterminé, implacable et semble sans pitié mais sa vie est dictée par un code d'honneur, ce qui fait qu'il fait souvent preuve de compassion. C'est un être intelligent, idéaliste, cultivé et courageux. Son sens logique, sa bravoure et son esprit pratique font de lui un capitaine respecté par ses hommes d'équipage et craint par ses ennemis. Il apparaît nettement comme l'archétype du héros romantique, un chevalier se battant pour faire respecter ses convictions et sauver des causes perdues.
Homme de principe, capable d'affronter une armée juste parce qu'il pense avoir raison, être du "bon côté", capable de sacrifier sa vie pour ses convictions, ou en tout cas incapable de renier ses convictions. Homme peu bavard, pas franchement doué pour les relations sociales, même s'il peut servir d'exemple. Bref, rigolo de m'apercevoir tant d'années après que le modèle a sans doute eu une forte emprise sur moi (ou simple coïncidence? mauvais jugement de ma part?) Bon, c'est un peu triste au final de se dire que le meilleur ami d'Albator c'est son ordinateur de bord :)

Bref : est-ce une bonne idée d'abreuver nos têtes blondes avec des histoires idéalisées? D'un côté ça créera nécessairement de la frustration lors de la découverte de la vraie vie, mais au moins ça permet de transmettre des valeurs positives aux enfants (générosité, entraide et solidarité, conviction, courage, vérité...). N'est ce pas le meilleur moyen d'essayer de construire un monde meilleur?
Oui, il s'agit peut-être un peu de demander à nos enfants de réussir là où nous avons échoué, mais ça reste le principe du progrès. Seul risque de l'approche : la frustration adulte peut conduire au rejet brutal de toutes les valeurs de l'enfance, ça serait dommage, on obtiendrait l'effet inverse à celui désiré.

Et maintenant? Que se passe t'il?
Les jeunes adultes ont ils moins de valeurs? J'en ai bien peur... Mais ceci n'est peut être que la pensée d'un jeune vieux réactionnaire.
Les enfants ont ils moins d'histoires? Peut être bien... les contes pour enfant sont toujours là, mais je pense que l'éveil au monde réel se fait de plus en plus tôt, que les histoires disparaissent de plus en plus tôt (faudrait que je regarde les dessins animés d'aujourd'hui...), que les histoires refusent de plus en plus d'être moralisatrices et manichéennes (comme ça elles peuvent cibler un public un peu plus adulte, style Harry Potter...même si ça reste relativement manichéen, en tout cas Harry n'est pas l'archétype du héros).
Les modèles actuels sont sans doute plus ancrés dans la réalité, et proposent comme valeur la renommée, la richesse (facile tant qu'à faire), voire la duperie : seul le résultat compte. "Dommage", je n'ai pas d'adolescents autour de moi pour voir quels sont leurs modèles, quand à leur âge j'étais sans doute encore dans mes dessins animés...



mardi 17 décembre 2013

Maslow et Pascal

Petite réflexion récente sur les motivations humaines. Tout le monde connaît maintenant Maslow et sa pyramide des motivations, essentiellement appliquée au travail : besoins physiologiques, de sécurité, d'appartenance, d'estime de soi puis d'auto-accomplissement.
J'ai subitement eu l'impression qu'il manquait un niveau à sa pyramide, celui du divertissement.
Les hommes se motivent généralement pour survivre et vivre en sécurité, mais une fois ceci atteint, le besoin de se divertir n'est il pas généralement plus fort que les autres, même en ces temps de réseaux sociaux?
L'homme éprouve un besoin quasi vital de se divertir, ne serait ce que pour oublier ses problèmes.

Après, la figure de la pyramide est je pense à revoir. Autant la base me semble logique et solide, autant les étages supérieurs doivent pouvoir être pris dans le désordre. Un des étages supérieurs pourra facilement éclipser tous les autres : le besoin d'appartenance pourra être exacerbé et faire oublier l'estime de soi et l'épanouissement personnel, et inversement, y compris avec le divertissement.

Les concepts sont là, les motivations primaires sont là (pas toutes) mais l'image de la pyramide est fallacieuse.

Petite question théorique : à quoi ressemblerait un monde où les contingences matérielles auraient disparues (réglées par les robots, le progrès, la richesse...) ? Vers quelles motivations se tourneraient les hommes?
Cette hypothèse fait simplement disparaître les deux premiers niveaux de la pyramide.
Certains se tourneraient sans doute vers le plaisir immédiat, le divertissement instantané: le plus grand nombre?
D'autres se tourneraient vers des associations (ou plus bêtement vers les réseaux sociaux), pour le sentiment d'appartenance, sans aucun doute. Si en plus l'association revêt un caractère spirituel, religieux, ça nous donne un semblant d'un autre étage de la pyramide.
L'estime et la reconnaissance disparaîtraient en partie dans un monde sans travail : mais on pourrait trouver d'autres critères, basés sur les connaissances, les valeurs morales, les relations humaines (quoique là, on retombe dans le besoin d'appartenance...)...
Et les derniers (les moins nombreux?) se tourneront vers la création, la réalisation personnelle, l'auto-accomplissement : je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que ces gens là sont assez peu nombreux dans notre société. C'était sans doute l'idéal des anciens philosophes, qui voulaient abolir le travail (par l'esclavage... pas terrible comme moyen :p ) : bien lointain maintenant.

samedi 14 décembre 2013

Petit rêve morbide...

Un de plus :)
Je croise une amie qui me dit qu'elle va dans une étrange boutique : le service proposé consiste à sculpter le visage du modèle de manière à pouvoir présenter un cadavre présentable en cas de mort brutale...
Drôle de service, je suis curieux, je demande à voir le résultat, on me le déconseille, me disant que ça ferait un choc de voir un cadavre, même faux. Ma curiosité me pousse à m'imaginer, dans mon rêve, à quoi ressemble ce corps sculpté... Je m'imagine une simple tête, les yeux fermés, puis un corps complet.

Drôle de rêve
Y'a peut être une bonne idée de business derrière ça :)

dimanche 1 décembre 2013

Ce qui définit les humains, ce sont leurs relations

Paroles sorties de la bouche d'un sociopathe dans Mr Monster de Dan Wells.

Les humains ne sont donc pas définis par ce qu'ils pensent, souhaitent, désirent, cherchent, font... mais par leurs relations. Ma foi, pourquoi pas, il ne s'agit que de rappeler que l'homme est un animal social, que nous ne nous définissons quasiment que au travers du regard des autres.
Nous cherchons à la fois leur attention, leur amitié, leur approbation, leur consentement, voire à l'inverse nous cherchons à leur nuire, à les faire souffrir. Bref, c'est un véritable moteur pour la vie.
L'homme se sent naturellement seul (il l'est), il est très difficile pour lui de se définir intérieurement, de se chercher intérieurement. L'introspection et la recherche d'un sens personnel et intime à sa vie ne fait que nous isoler, au moins en apparence. Nous cherchons donc tous à être moins seul, à créer des relations, en quantité et en qualité. Tissu qui nous permet de nous sentir soutenus, encouragés, aidés.

Notre capacité à créer des relations est elle ce qui mesure nos qualités humaines? Étranges paroles venant d'un sociopathe. Quoique, il est justement le mieux placé pour le dire, d'une certaine manière, étant donné que c'est ce qu'il a le plus de mal à faire... d'un autre coté, cela peut juste être l'expression de sa propre frustration : on idéalise souvent ce qui nous manque, ce qui nous frustre.

En même temps, je ne peux que constater ce paradoxe : certitude que la stabilité, le sens, les valeurs ne peuvent venir que de nous mêmes. Le bonheur est en chacun de nous : à nous de le définir, de le voir, de le saisir au fil des jours. Et certitude que le bonheur, la vie ne valent que si c'est partagé. La solitude n'est pas la solution.
Le résultat de ce paradoxe est de trouver le bonheur au fond de soi, de l'appliquer, le connaître et en faire profiter les autres, le partager chaque jour avec son entourage, pour le décupler. La recette est simple, il me manque simplement quelques ingrédients. Un peu trop sociopathe à mon goût... Je le retrouve dans ma plus grande crainte : la solitude, la peur de l'isolement total et subi. J'espère ne pas en faire une prophétie auto-réalisatrice... J'espère qu'il ne s'agit pas non plus d'un éclair de lucidité, mais juste d'une erreur d'appréciation. Mais quand j'énumère mes relations...

Dans le même bouquin, une autre réflexion me fait sourire, concernant les sociopathe et serial killers : leur principal motivation serait généralement le contrôle, qui s'exprimerait de manière primaire par le contrôle total de leurs victimes. La soif de comprendre, dans l'optique du contrôle serait-elle donc un signe avant-coureur? :)

Bon Anniversaire !!!

1 an après, le blog vie toujours...
152 articles plus tard, je suis toujours là...
Je tiens plutôt une bonne moyenne, ça rentre dans mes habitudes, parfois comme un pur plaisir, parfois comme un devoir, pour conserver mon hygiène mental.
Le moral a commencé dans les chaussettes, il a nettement progressé depuis, même s'il retombe en ce moment.
Ça fait globalement du bien de se prendre du temps pour se parler à soi-même ou pour juste prendre le temps d'être avec soi-même et de converser, ça comble certainement un vide et me permet de garder un certain équilibre. Je ne sais pas où j'en serais sans ce blog d'ailleurs...