vendredi 11 janvier 2013

Épicurisme

La voie du plaisir, fondée par Épicure, forcément.
Ai je gardé le meilleur pour la fin? je ne sais pas, le plaisir pour la fin en tout cas, oui :)

Exercice habituel maintenant, les idées de base :
- éviter tous les plaisirs non naturels et non nécessaires, non fondamentaux
- le critère de Vérité est la sensation, le corps; la sagesse est l'âme qui se réjouit d'une union à une chair (voilà une école qui n'oublie pas le corps!). Le réel permet de déterminer ce qui est bien.

Le disciple, pour atteindre le bonheur (et la sagesse, la vertu) doit donc se priver de tout ce qui n'est pas essentiel et jouir simplement de la vie, des sensations, et se permet des "folies" : quelques besoins non nécessaires, à user avec délectation. La privation permet sans aucun doute de mieux voir la volupté dans les besoins simples : l'eau, le grain...Aucune surenchère, aucun excès.

La philosophie est tournée vers le réel, vers l'atome. Pour eux, même l'âme est faite d'atome, et est mortelle. Mais ce matérialisme laisse une place au libre arbitre. C'est dans un temps réel et non dans un temps imaginaire que nous avons à construire nos vies, et à les accomplir aussi parfaitement que possible.

Il s'agit de se recentrer sans cesse sur l'essentiel en fait, et d'en avoir conscience : les besoins ne concernent que les besoins essentiels, les sens donnent accès à une vérité : certes, il existe une déformation apportée par les sens eux mêmes, mais ceci ne remet pas en cause la réalité de l'objet que nous percevons, même s'il est difficile de connaître la nature de la déformation. L’épicurisme vise à supprimer toutes les "opinions" qui se greffent sur les définitions, toutes les surcouches inutiles.

La pensée n'est pas dogmatique, et accepte la pluralité des causes possibles lorsque nous sommes dans l'incapacité technique de connaître la vérité.

Parmi tous les plaisirs "acceptés", il en existe un essentiel : l'amitié. Valeur fondamentale dans les faits pour l'épicurisme, qui a mené à un culte de la personnalité autour du fondateur. Le philosophe épicurien se retire de la société, il ne prend part à la vie publique, mais s'entoure d'amis, de semblables. Le devoir du philosophe est bel et bien son plaisir (un brin égoïste me direz vous :) )

Sans doute la philosophie la plus attirante, car elle cite le plaisir, même si le plaisir est une sorte de conséquence de la privation. Elle est facile d'accès (pas de dogme, pas de théorie complexe...) et fait une grande place au corps et à l'amitié. Mais si on va au delà des premières apparences, c'est bien une définition négative, un ascétisme qui est prôné. Le corps et l'amitié en sont des fondements, au détriment peut être de l'esprit et de la raison, un peu oubliés... Une des concluions possibles est de reconnaître que l'homme n'est heureux que lorsqu'il est enchaîné : s'imposer des limites permet de mieux savourer tout ce qu'il reste. On n'estime correctement les choses que lorsque nous les perdons, ou lorsqu'elles nous manquent. Et le manque général nous permet de mieux réaliser ce que nous possédons, au contraire de l'opulence qui va nous faire perdre tout sens des valeurs. Ma foi, si cette conclusion est la seule qui s'impose, elle est bien triste (et un peu masochiste) : ne sommes nous pas capable de dépasser cette condition? Ne serait ce qu'en visant un idéal, une direction?

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