mardi 2 avril 2013

Curé moderne

Petite réflexion personnelle sur l'évolution du rôle du curé dans notre société.

Dans l'ancien temps, il y a tout juste quelques décennies ce devait encore être le cas, le curé était un notable, un érudit, une personne toujours disponible et disposée à aider. Il possédait en plus une aura céleste, si ce n'est divine : il possédait un savoir au-delà de l'homme et avait la capacité de pardonner au travers de la confession.
Bref, le curé servait de guide : on pouvait aller le voir pour profiter de sa sagesse, de son érudition, de ses conseils. Il pouvait nous indiquer où était le bien avec une certitude inégalée.
Il servait aussi de soutien moral, matériel ou psychologique. Il pouvait organiser la solidarité du village, apporter le réconfort divin, qui nous permettait de ne jamais être seul. Il pouvait nous débarrasser de tout sentiment de culpabilité avec quelques paroles.
Tout ceci, gratuitement, généreusement, par pur humanisme, ou amour de son prochain.

Et maintenant?
Maintenant, on a perdu la foi, elle a été remplacée par la science, pour nous offrir plus de liberté (en nous libérant de tout dogme).
De ce fait, le curé a perdu ses pouvoirs, on ne le croit plus, il ne peut plus apaiser l'homme moderne, ne peut plus le conseiller, ne peut plus lui offrir le pardon...

Le progrès nous a donc apporté plus de liberté, plus de vérité, mais il y avait un prix à payer.
Maintenant, jusqu'à une prochaine révélation scientifique, nous savons que nous sommes seuls, nous savons que personne ne veille sur nous.
Vers qui pouvons nous nous tourner, sachant qu'en plus la société est devenue plus individualiste, la solidarité du village ayant disparu depuis longtemps (ça, c'est un effet secondaire du confort et de la richesse)? Vers les représentants de la science.
Le psy est le sage des temps modernes : il nous apportera conseils sur notre manière de gérer notre vie, il nous libérera de notre culpabilité et nous réconciliera avec notre conscience. Simplement ces méthodes sont moins rapides et plus coûteuses. Lui n'est pas un humaniste ayant fait voeu de pauvreté. Certes on peut objecter que le psy travaille plus en profondeur, encore faudrait il en être sûr...

La connaissance et la liberté ont toujours été sources de souffrance, c'est le prix à payer. Sommes nous, étions nous réellement prêts? L'émancipation est douloureuse. Il est nécessaire de trouver des avantages, du réconfort au travers de cette augmentation de la connaissance et de la liberté si on veut conserver sa santé mentale...

1 commentaire:

  1. Tes propos sont a temperer je pense.
    Il y a toujours des croyants dans toutes les religions confondues.
    Ton point de vue est peut etre biaise par ta non croyance ?

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