lundi 1 avril 2013

Avertis tes amis avec franchise et conseille les avec douceur. S'ils n'approuvent pas tes avis, arrête, plutôt que de risquer un affront.

Citation de Confucius.

Voilà donc comment un sage voit l'amitié.
L'amitié est une valeur forte, honorable et appréciée par nombre de sages. Mais sa gestion peut être complexe, et les manuels n'existent pas (ça serait bien ça, des manuels de Savoir vivre, pour que vivre redevienne un art : tome 1, comment gérer son amitié? - je m'égare...).
Faut il tout dire, faut il toujours encourager, soutenir, faut il écraser l'autre avec son propre avis, se laisser écraser par l'avis de l'autre, une amitié peut elle réunir des personnes opposées, des avis opposés?
Les réponses sont pourtant simples, encore fait il avoir pris le temps d'y réfléchir...

Première recette donc, rester franc, donc rester soi même, fidèle à sa propre personnalité. L'amitié ne doit pas voir se dissoudre notre personnalité. Par contre, il faut rester tolérant, et mieux vaut donc accepter que l'autre ait ses propres idées, ses propres points de vue, quand bien même on les juge infondés, absurdes, irréfléchis. toute la tolérance est là : si nous ne devions tolérer que l'intelligence, la justesse et la vérité, ça n'aurait plus de sens.
Cette tolérance nous invite donc à nous effacer plutôt que de risquer un affront, un désaccord profond. L'amitié peut bien supporter des divergences, mais encaissera mal des disputes à fleur de peau.
Le soutien et les encouragements suivront aussi cette logique : il sera délicat de soutenir un avis que l'on ne partage pas. Les amis ne sont pas là pour ça. Les soutiens ne sont jamais inconditionnels, ou alors ils sont tout relatif, on y mettra moins de coeur, et c'est bien normal. Il faut bien différencier notre réaction de soutien face à une décision partagée, et face à une décision que l'on juge irraisonnée.
Et ma foi, lorsque trop choses séparent deux amis, alors il est peut être temps de mettre un terme à l'amitié, mais il n'est aucunement nécessaire de le faire dans la douleur, les souffrances ou dans un quelconque affrontement.

Autre point relevé dans les sagesses de Confucius au sujet des relations et de la communication : l'excès de distance comme l'excès d'intimité sont à éviter (le mieux est l'ennemi du bien). L'excès d'intimité ne peut que nuire aux relations. Il s'agit de préserver une distance et une indépendance respectueuse, essentielles à la dignité individuelle. Il ne faut pas devenir importun.
Conséquence positive : ceci laisse de la place à l'autre pour s'épanouir, nous surprendre et renouveler sans cesse des attentes, ouvrir de nouveaux horizons.
Conséquence négative : nous sommes seuls. Il faut se faire une raison. Seul, mais accompagné.

Dernier point pour ce petit guide, toujours centré sur Confucius. Les trois défauts à éviter lors d'échanges, de communications : la précipitation, la dissimulation et l'aveuglement.
La précipitation consiste à parler avant d'être interrogé, sans plus laisser de place à l'autre pour qu'il puisse donner son avis ou changer de sujet.
La dissimulation consiste à ne pas répondre à un ami, à ne pas donner son point de vue. Même si ce silence peut être protecteur, il marque une distance.
L'aveuglement consiste à ne pas se soucier des réactions de l'interlocuteur. Le respect de l'autre doit toujours prévaloir, certains sujets douloureux peuvent être à éviter, les aborder par mégarde, par ignorance n'est pas répréhensible, poursuivre l'est. C'est un devoir que d'être capable de détecter, de discerner ces souffrances, ces réactions.
Plus ces règles seront appliquées, plus l'atmosphère gagnera en confiance et plus les discussions pourront être libérées.

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