Citation de Daniel Pennac ce soir.
Pour se donner un peu de courage justement, rien de mieux qu'une petite exhortation de temps en temps, plus efficace que la prière pour les athées.
Je crois que je commence à rassembler pas mal de citation sur ce thème, comme quoi la ressource la plus importante est à l'intérieur de nous-mêmes. Les contingences sont extérieures, nous n'avons que peu de maîtrise sur l'extérieur, mais il nous reste toujours la possibilité d'interpréter le réel à notre guise : nous choisissons notre réaction, notre regard. Bon, c'est limite un conseil de schizophrène que je donne là, de tordre le réel pour le considérer selon sa propre image, sa propre définition, sa propre volonté. Mais en fait ce n'est pas le réel qu'il faut tordre, c'est notre réaction face à celui-ci.
A nous de trouver l'énergie, le courage, l'optimisme à l'intérieur de nous-mêmes lorsque l'extérieur ne nous alimente plus positivement.
Lorsque tout va bien, nous emmagasinons de l'énergie, ou du moins, l'énergie extérieure nous porte : nul besoin d'être courageux ou optimiste pour affronter un réel confortable et généreux.
Lorsque ça commence à aller moins bien, on va chercher naturellement de l'énergie là où elle est disponible : amis, famille, soutiens en tout genre. On peut essayer de se recharger avec certaines activités, certains divertissements (non, ils ne sont pas inutiles ! pas absolument !), pour être capable d'affronter sereinement les obstacles. Cette énergie est elle inépuisable? Si on a assez d'amis, de soutiens... elle est potentiellement inépuisable, sauf que elle n'est pas disponible à tout moment.
Arrivera un moment où les amis ne seront plus joignables, plus disponibles, ou tout simplement où nous n'aurons plus envie de les joindre, plus envie de ces soutiens artificiels. A ce stade là, la certitude peut encore être tournée vers l'extérieur : la certitude de retrouver un soutien disponible dans peu de temps peut suffire, peut être une source d'énergie, mais un peu de noirceur, de pessimisme peut suffire à faire perdre cette certitude.
Qu'est ce qui tombe en premier? Notre confiance/certitude en nos amis/familles/soutiens ou notre confiance en nous-mêmes?
Un manque de confiance en soi, un découragement, se projettera sur notre entourage, et nous verrons le monde en noir. Impossible (ou du moins difficile) d'accorder une confiance que nous ne nous accordons pas à nous-mêmes, que nous n'estimons pas mériter.
Inversement, la perte de confiance dans les autres nous fera vaciller mais nous offrira plus certainement la possibilité de résister.
En définitive, les deux sont très liées, la confiance en soi est sans doute un peu plus stable. On peut sans doute opter pour une confiance, une énergie extérieure : s'entourer suffisamment est une solution... qui comporte le risque de sentir une dépendance et un vide intérieur. Et à l'inverse, travailler sa confiance en soi, son indépendance comporte le risque de nous isoler : à quoi bon vivre seul?
Le dépressif est sans doute celui qui n'a plus d'énergie intérieure, plus de pulsion de vie,
le désespéré est celui qui peut encore s'appuyer sur l'énergie du désespoir : dernières ressources internes dont il dispose pour se donner de l'élan et du courage.
Peut être ai je trouvé là un bon remède contre la dépression : viser le stade désespéré pour rebondir ensuite :)
Ce courage, cette lueur interne ne dépend que de nous, à nous de la travailler, à nous de nous en souvenir...
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