Citation de Saint Augustin. Bon je ne connais pas assez le type pour voir exactement ce qu'il voulait dire, si ses paroles étaient religieuses ou pas, mais libre à moi de l'interpréter à ma façon.
J'y vois évidemment une apologie de la passion. La passion comme moteur de la vie, quitte à y perdre sa raison, à se perdre. Mieux vaut un moteur qui tourne dans toutes les directions, sans direction fixe, qu'un moteur à l'arrêt. Ou est ce à dire qu'on retrouve plus facilement son chemin au travers une passion qu'on ne retrouve une passion? J'écarte ce sens pour ce soir et retiens le premier, plus direct.
Citation paradoxale pour moi, étant donné ma manière habituelle de penser : raisonné et donc dépassionné. A fuir les troubles de l'âmes, les pulsions, les passions... à chercher une sorte de sagesse et d'acceptation, d'union avec le présent, de communion avec le réel... et pourtant, je sens bien que quelque chose m'échappe. Suis je attiré par ces passions comme on peut être attiré par le diable, le péché, la transgression ou bien par la lumière, la vérité ?
Je suis clairement incapable de trancher. Les deux idéaux m'attirent, je reconnais une vérité en chacun d'eux : la sagesse, la raison face à la passion, la folie. Et je reconnais aussi que ni l'un ni l'autre ne sont complets, satisfaisants. Comment concilier l'inconciliable? La question de ma vie est là. La réponse est dans la question, j'en suis persuadé aussi. Il suffit de vivre les deux, d'écouter sa raison qui demande de la passion, de savoir quand se laisser aller à la passion, où mettre des limites à sa raison. Vouloir vivre au présent, dans le réel, c'est aussi accepter ce présent et ce qu'il procure : y compris les passions. Il ne faut sans doute pas les chercher, et chercher à s'y perdre, à vivre de passions en passions, sans continuité, mais savoir les accueillir lorsqu'elles se présentent, lâcher prise.
La raison sait qu'elle n'est pas suffisante, qu'elle a besoin de la passion. La passion l'ignore, c'est sans doute pour ça que j'ai tendance à placer la raison au-dessus de la passion : il faut simplement que je n'oublie pas que la raison est incomplète. Seule, elle ne servira pas à grand chose, et son premier objectif sera de recréer de la passion, de l'envie : de remettre en marche le moteur. Il n'y a qu'à voir comment on se relève après avoir touché le fond : soit une passion nous tombe dessus, et nous remonte avant même que nous touchions le fond, soit notre raison nous poussera a recréer, même artificiellement, cette passion, cette étincelle.
[fatigue ou sujet délicat : je l'ignore mais je sens que je manque d'inspiration... ou de clarté d'esprit...]
Où se trouvent ceux qui cherchent leur passion?
RépondreSupprimerDans le camp de ceux qui l'ont perdu (ou ne l'ont jamais trouvée), ils sont "perdus" et le savent, ce qui peut à la fois les abattre davantage, et leur permettre de trouver la sortie...
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