dimanche 5 juin 2016

Instinct, habitudes et réflexion...

Petit classement de ce qui dicte notre comportement ce soir... ou plutôt de ce qui l'influence :) Faut pas exagérer non plus.

Premier étage : l'instinct.
Le plus basique, c'est l'instinct animal qui sommeille en nous, pas trop profondément. Instinct de survie, instinct de protection, réflexes, instinct de justice aussi... tout ce qui provoque en nous des émotions primaires telle que la colère ou la peur en font partie. C'est notre fonctionnement naturel.
Dans cette catégorie, j'y glisse aussi quelque chose de plus élaboré : l'imitation. Pour moi, cette caractéristique est instinctive, naturelle. Elle est liée à l'empathie, à notre capacité (et à notre besoin) de vivre en société. Naturellement, nous chercherons toujours à imiter les autres, à nous habiller comme eux, à manger comme eux, à nous comporter comme eux...

Deuxième étage : les habitudes.
Les habitudes nous proposent un socle un peu plus élaboré pour décrypter notre comportement. Les habitudes ne sont que le fruit d'une expérience répétée : elles peuvent échapper à l'instinct, par l'apprentissage et l'éducation, même si l'instinct n'est sans doute jamais très loin... L'éducation peut ainsi modeler un comportement, le transmettre et le répandre dans un groupe, une société. Les habitudes transmises peuvent être bonnes ou mauvaises : question de point de vue, elles peuvent être fondées sur la science, sur des croyances ou sur des superstitions...

Troisième et dernier étage : la réflexion.
La réflexion est enfin un processus individuel et actif, volontaire. A tout moment, on peut essayer de sortir des comportements programmés par la nature ou par la société, et choisir d'adopter les siens propre. Ceci au prix d'un certain effort, d'une certaine responsabilisation, d'une certaine prise de risque. Il suffit de remettre en question ses habitudes et de questionner ses instincts, et de choisir de s'aligner ou non sur ceux-ci.

Au final, on obtient quoi?
Un mécanisme 100% naturel, qui nous ramène à notre statut animal, où l'on obéit à nos instincts, on ne fait que réagir instantanément aux conditions extérieures, que ce soit par instinct, émotion ou imitation...
Un mécanisme aux fondations de toute société humaine, basé sur la transmission et l'éducation. La base est bonne, bien entendu, mais si on en reste là, alors on se réduit soi-même à l'état de robot. On obéit aux ordres, sans se poser de question, par habitude, et par respect d'une autorité supérieure.
Et enfin, un dernier mécanisme qui fait de nous des hommes, des hommes pensant, assumant notre statut extra-animal et notre individualité.
Le problème reste que les deux premiers mécanismes sont très ancrés en nous, ils sont puissants (chassez le naturel...) et automatiques : ils ne demandent aucun effort de notre part -c'est le pilotage automatique- et sont peu impliquant ou responsabilisant. Personne n'a dit que c'était facile que d'être un humain...

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